En décidant de signer à Al Ittifak, Hadj Aïssa avoue avoir commis une erreur. En quittant précipitamment l'équipe saoudienne, il a commis une grossière erreur, lui a expliqué Serrar qui espère lui trouver une solution dans les deux jours à venir. Même s'il sait être dans l'impasse, Hadj Aïssa fonde tous ses espoirs sur le président de l'Entente afin de lui résilier son contrat avec Al Ittifak à l'amiable et lui permettre ainsi d'aller effectuer des essais plusieurs fois reportés à Portsmouth. C'est tout le mal qu'on lui souhaite. Comment vont les choses pour vous Lazhar ? Je vais très bien El Hamdoullah, en dépit d'un très long voyage de Dammam, en Arabie Saoudite, jusqu'à Tunis puis de Tunis à Sétif par route et enfin de Sétif à Batna tard dans la soirée. Beaucoup de gens ne comprennent pas pourquoi vous avez quitté votre club Al Ittifak, alors que les choses se présentaient bien pour vous…. C'est vrai que sur le plan sportif, les choses allaient bien, mais pas sur le plan financier. Savez-vous que depuis mon arrivée à Dammam, je n'ai pas reçu le moindre sou et je me suis retrouvé en train de dépenser de ma poche. Heureusement d'ailleurs que j'ai pris suffisamment d'argent avec moi. Il n'y a pas que le problème financier, puisque d'autres raisons m'ont poussé à plier bagage. Quelles sont ces raisons ? Je préfère les garder pour moi pour le moment, au risque de compliquer encore davantage ma situation vis-à-vis des dirigeants d'Al Ittifak. Pourquoi avez-vous décidé de faire un crochet à Sétif ? Pour rencontrer M. Serrar naturellement. Je voulais discuter avec lui sur ma situation et lui expliquer ce que j'ai vécu en Arabie Saoudite, car cette affaire est très sérieuse pour être traitée au téléphone. Je remercie Serrar de m'avoir attendu jusqu'à 11h du soir pour m'écouter et me rassurer. Que vous a-t-il dit ? Il m'a expliqué ma situation administrative actuelle en précisant que le fait d'avoir signé un contrat avec Al Ittifak m'interdit de quitter ce club. Il m'a dit que j'aurais dû soit demander une autorisation des dirigeants saoudiens, soit de résilier purement et simplement le contrat. Vous a-t-il proposé une solution ? Non, aucune solution concrète. Il m'a juste promis de discuter avec le président d'Al Ittifak, M. Abdelaziz Daoussari, pour trouver une solution à l'amiable qui ne lèsera aucune partie. M. Serrar m'a demandé un délai de deux jours pour essayer de convaincre Daoussari de résilier le contrat à l'amiable en lui expliquant que je n'ai pas pu m'adapter dans mon nouvel environnement. Si votre problème est réglé, retournerez-vous à l'Entente ? Si les choses évoluent comme je le souhaite et que Serrar arrive à convaincre Daoussari de résilier le contrat à l'amiable, je retournerai naturellement à l'Entente, sauf si une possibilité de jouer en Angleterre se présente. Mais attention ! Serrar ne m'a rien promis, il m'a juste dit qu'il fera tout pour régler cette affaire tout en me précisant que c'est une affaire très compliquée. Et si Serrar ne trouve pas d'accord avec Daoussari ? Je serai obligé de retourner en Arabie Saoudite et d'honorer le contrat que j'ai signé avec Al Ittifak. Vous pensez vraiment qu'il vous reste une possibilité de jouer en Angleterre ? Je vais être sincère avec vous : si cette affaire se règle, j'irai directement en Angleterre pour passer les tests que je devais effectuer en juin avec Portsmouth. Mais il faut que tout cela se fasse vite, car la date butoir des transferts prendra fin le 31 août. Que pouvez-vous ajouter à propos de cette histoire ? Je crois que je me suis précipité en signant à Al Ittifak juste après notre retour d'Egypte. J'aurais dû étudier l'offre de cette équipe plus profondément. J'espère seulement que cette histoire aura une fin heureuse pour moi et bon Ramdhan à tous les Algériens. Entretien réalisé par S. B. La FAF intervient pour lui Même s'il a signé un contrat en bonne et due forme au profit d'Al Ittifak, Lazhar Hadj Aïssa n'est pas encore qualifié au sein de son nouveau club. La lettre de sortie nécessaire pour sa qualification n'a pas encore été envoyée par la FAF, pour la simple raison que l'argent que les dirigeants d'Al Ittifak doivent à l'Entente n'est pas rentré dans le compte de l'équipe sétifienne. Hier, la Fédération saoudienne a envoyé un courrier à son homologue algérienne pour l'assurer que l'argent a bel et bien été envoyé et qu'il fallait envoyer la lettre de libération. Comme il y a eu cette fugue de Hadj Aïssa, un membre de la Fédération algérienne a tenté de régler le problème du joueur algérien avant l'envoi de la lettre de libération. La présence de M. Raouraoua en Arabie Saoudite en ce moment pourrait accélérer les choses.