Maintenant, il faut apprendre à gagner à l'extérieur Après une longue traversée du désert, l'USMBA a brisé la malédiction en venant à bout de la JSK (1-0), samedi. Une victoire qui a été accueillie avec une satisfaction inouïe. Cependant du côté des inconditionnels, on espère que ce succès va agir comme un déclic et constituer le signe tangible du renouveau de l'équipe. L'instant est fort et n'a pas échappé aux milliers de supporters, dirigeants, joueurs et même au staff technique. Dès le coup de sifflet final, dans le cercle vert et rouge on a ainsi refusé de se projeter plus loin dans l'euphorie et réclamé un peu de rémittence afin de savourer les trois points de la victoire. Plus qu'une simple victoire qui ouvre grandes les portes de l'espoir du maintie, il s'agit en effet d'une délivrance pour une équipe qui restait sur plusieurs échecs cuisants et n'avait remporté qu'une seule et unique victoire face au CAB. Conscient de la déperdition de l'USMBA, le staff technique, sous la conduite de Iaïche Abdelkader n'avait d'ailleurs pas hésité à rappeler cette statistique à ses joueurs, et à leur fixer comme simple objectif de gagner le match face à la JSK. Il est vrai que l'avènement d'Abdelkader Iaïche a exhorté les Bel-Abbésiens à revoir à la hausse les ambitions sous la pression des statistiques en matière de résultats. Maintenant, il faut apprendre à gagner à l'extérieur Alors qu'une frange de fans affirme que le changement à la barre technique a eu sa suite psychologique, les plus avisées et même les plus radicaux, en revanche, souhaitent qu'il y ait une répercussion sur le plan capital points. En effet, des matches à risque attendent la formation bel-abbésienne d'ici le tomber de rideau sur la phase aller. Après avoir réussi à passer l'écueil de la JSK, présentement, il faudra songer à d'autres performances dans la foulée en glanant de précieux points, notamment en déplacement, à commencer par la rencontre face aux Banlieusards d'El Harrach. C'est là tout le mal que souhaitent les supporters à leur équipe. Les joueurs eux-mêmes abondent dans la même logique. Si tel est le cas, l'USMBA renverserait des montagnes. Toutefois, le football est cruel, le patent d'aujourd'hui n'est pas formellement celui d'hier. Cependant, l'USMBA doit forcer son destin en apprenant à gagner, enfin, à l'extérieur ! Iaïche croit vraiment en son équipe Le successeur de Foued Bouali, qui est au club depuis jeudi dernier seulement, considère que son équipe a le potentiel pour remonter la pente. Il est parfaitement conscient de la difficulté de la mission qui l'attend, du fait que l'USMBA a complètement raté son début de saison avec deux victoires seulement au compteur et une avant-dernière place au classement général, autrement dit une place de relégable. Mais cette situation ne semble pas accabler le néo-driver qui se lance dans un nouveau défi pour tirer d'affaire l'équipe. Conscient de la difficulté de l'épreuve, Iaïche fera en sorte de redresser la situation pour que l'USMBA se maintienne en Ligue 1. C'est la condition sine qua non des dirigeants. Franchir le cap psychologique Les obstacles rencontrés depuis le début de l'exercice avaient montré l'étendue du chemin à parcourir pour récupérer ce qui a été perdu. Comme par hasard, cette équipe jeune et inexpérimentée n'était parvenue à se libérer que sous pression, évoluant la peur au ventre même sur ses terres. En guise de match référence, les Vert et Rouge n'avait jusque-là qu'un succès devant le CAB à faire valoir. Celui arraché à la JSK vient opportunément de s'y ajouter. Ce fameux cap psychologique désormais franchi, tous les rêves sont possibles. «C'est, d'ailleurs, face à des formations régulières et aguerries et en livrant des prestations comme celle produite face à la JSK qu'on sait de quoi est capable l'équipe et qu'on acquiert de l'expérience», a estimé l'entraîneur-adjoint de l'USMBA lors de la conférence de presse qui a suivi le match. Et de préciser : «Pouvoir gagner ces matches-là, cela peut nous donner du tonus et beaucoup de confiance pour la suite.» Le staff technique d'El Khadra était tout de même resté sur sa faim depuis un certain temps mais n'avait pas de doute sur le potentiel de ses hommes. Iaïche leur avait donc demandé se de se lâcher dans le match et se comporter comme tels. L'équipe retrouve ses sensations Tout compte fait, il a eu gain de cause, le Camerounais, Cyril, ayant évolué en leader d'attaque, qui a provoqué le penalty salvateur. Tout comme Hamiche qui a métamorphosé le jeu dès son apparition sur le terrain. Dans l'entrejeu comme en défense, Benatia, Maaziz, Diss, Abdelli et les autres n'étaient pas en reste. «Il fallait leur faire comprendre qu'il fallait qu'ils jouent, qu'ils dépassent leurs fonctions», a martelé Fethi Benkabou. Tout comme leurs entraîneurs, les joueurs étaient autant convaincus que cette réussite peut agir comme un détonateur pour la suite : «Gagner contre la JSK, ça peut être un tournant, a-t-on signalé du côté des joueurs. Pour eux, cette victoire du cœur est les prémices d'un nouveau départ.» Pourtant le staff technique, par la voix de Fethi Benkabou, refuse de verser dans l'irréalisme tant que l'USMBA n'a repris sa place parmi les grands. «On est heureux d'avoir gagné le match mais ça s'arrête là, a-t-il dépassionné. On a battu les la JSK, c'est bien mais il y a encore beaucoup de choses à faire. Ne perdons pas l'objectif qui est le nôtre qui est de glaner le maximum de points pour s'extirper de la place de relégable, on ne va pas se projeter plus loin.»