Sandjak : «Je ne suis pas là pour renvoyer Karouf.» «Les 3 prochains matchs me permettront d'avoir une idée avant le stage hivernal.» Comme prévu, Nasser Sandjak est arrivé, hier, à Tizi Ouzou. Le technicien, qui a déjà effectué deux passages sur le banc de la JSK, a atterri à Alger en début de soirée. Alors qu'il était prévu qu'il dirige hier sa première séance d'entraînement, l'ancien sélectionneur national a décidé de remettre ça à aujourd'hui. En fait, il devait avoir des discussions avec le président Moh-Chérif Hannachi inhérentes à ses nouvelles fonctions. Il est aisé d'imaginer qu'il s'agissait plus pour Nasser Sandjak de signer son contrat, un contrat Fifa cela s'entend, et d'évoquer l'avenir de Mourad Karouf qui a été, il faut le dire, la pomme de discorde entre Sandjak et Hannachi lors des négociations, l'ancien coach de Noisy-le-Sec ayant fait savoir clairement qu'il ne voulait pas de Karouf, pour des raisons qui lui sont propres. Bien que Hannachi ait manifesté son attachement à l'ancien arrière droit de la JSK, des indiscrétions font état de l'arrivée imminente d'Arezki Amrouche, démissionnaire de son poste d'entraîneur du CR Témouchent (Ligue 2). Dîner avec Hannachi Nacer Sandjak est arrivé, hier à Tizi Ouzou, aux environs de 20h. Alors qu'il avait prévu qu'il passe la nuit au Mercure, le technicien a finalement rejoint directement la ville des Genêts en compagnie de deux proches du club. On le disait ci-dessus, Nacer Sandjak devait rencontrer le président Hannachi pour ficeler son arrivée à la JSK. Les deux hommes ont dîné dans un restaurant jouxtant le stade du 1er-Novembre. A pied d'œuvre dès aujourd'hui Nacer Sandjak entamera officiellement son boulot aujourd'hui. Et comme pour annoncer la couleur, le technicien a programmé du biquotidien. Comme il s'attend à un gros chantier, Nacer Sandjak a décidé de mettre le nez au moteur pour déceler ce qui ne va pas et éventuellement y apporter des solutions. Un peu pressé par le temps avec ce JSK-ESS qui se profile à l'horizon, Sandjak devrait laisser passer ce match - un match de Coupe a-t-il dit- avant d'entamer sa révolution. Tête-à-tête avec les joueurs Dans son programme, Nacer Sandjak a prévu de s'entretenir avec les joueurs en tête-à-tête. En fin psychologue, le nouvel entraîneur des Canaris tentera de comprendre ce qui cloche chez les joueurs. «Il faudra communiquer sans cesse avec les joueurs. J'ai vu à Bordj une équipe sans âme. Il est clair qu'il y a un blocage psychologique. On essayera de comprendre tout ça incessamment à travers ma discussion avec les joueurs.» «Je suis venu pour les supporters» Même s'il est en terrain qui ne lui est pas inconnu, Nacer Sandjak s'est fondu dans quelques déclarations sensibilisantes. «Je suis venu pour les supporters. Ça m'a fait mal de voir la JSK dans cette situation. Il faudra s'entre- aider pour sortir le club de cette posture», a fait savoir le nouvel entraîneur qu'on présente en Kabylie comme l'homme de la situation. «Le Staff ? J'en parlerai d'abord au président» Concernant la composante de son staff, Nasser Sandjak a décidé de ne rien décider, avant d'avoir parlé au président Hannachi. On connaît tous sa position par rapport au maintien de Karouf, mais comme Hannachi insiste à le garder, il y a des chances pour que les deux hommes arrivent à s'entendre, sans pour autant s'attendre à une entente parfaite entre les deux hommes dans la vie de tous les jours. ------------------ Conférence de presse aujourd'hui Nacer Sandjak va animer, aujourd'hui, un premier point de presse dans lequel il va sans doute fait part de ses premières impressions d'entraîneur de la JSK. La conférence de presse est prévue à 15h30, au siège du club. On parle de Amrouche Certaines indiscrétions parlent déjà du futur adjoint de Nacer Sandjak, avant même que celui-ci ne décide du renvoi de Mourad Karouf. C'est ainsi, qu'on parle avec insistance de l'éventuel retour d'Arezki Amrouche. L'ancien libéro, qui a occupé le poste de manager général sous l'ère Saïb, puis d'adjoint sous la coupe de Lang, serait donc de retour. C'est du moins ce qui se dit. Et comme le technicien a quitté le CRT récemment, il y a matière à spéculer. ------------------ Dans une intervention hier sur Berbère TV Sandjak : «Je ne suis pas là pour renvoyer Karouf» Dans son intervention d'hier sur Berbère TV, le nouvel entraîneur Nacer Sandjak a parlé, pour la première fois, de ses objectifs à court et long terme. Quelques heures avant qu'il n'entame officiellement ses fonctions à la tête du staff, Sandjak a tenu à rappeler que la situation à la JSK est loin d'être rassurante et qu'il faudra l'aide de tous pour sortir le club de cette crise. S'exprimant sur la question du nouveau staff qui sera mis en place, Sandjak a tout de suite rassuré qu'il n'était pas là pour renvoyer Karouf. Il a déclaré qu'il aura bien, au contraire, besoin de l'aide de tous dans sa nouvelle mission. Il dira dans un premier temps : «Il est vrai que trop de choses ont été dites au sujet du staff. Je tiens à dire que je ne suis pas là pour renvoyer Karouf. Bien au contraire, j'ai besoin de l'aide de tout le monde. On doit tous mettre main dans la main pour sauver le club de cette crise. C'est l'avenir de toute une région qui est en jeu. La JSK, c'est plus qu'un simple club de football. C'est un club identitaire.» «L'urgence, c'est d'arrêter l'hémorragie» En évoquant la situation actuelle de la JSK, Nacer Sandjak n'y est pas allé par quatre cheminsavec le dos de la cuiller. Il dira clairement : «Pour l'instant, on n'a qu'un seul objectif : sauver la JSK de cette impasse. L'urgence est d'arrêter l'hémorragie. Nul doute que la JSK est en période de crise. C'est difficile de parler des objectifs alors que l'équipe n'arrive plus à gagner en championnat. On doit absolument remonter au classement. Les joueurs doivent comprendre cela, car ils sont les premiers concernés. C'est à eux de prendre les choses en main.» «Les joueurs doivent mesurer la grandeur du maillot qu'ils portent» Le nouveau coach estime aussi qu'il va falloir sensibiliser les joueurs afin qu'ils puissent mesurer l'importance de ce prestigieux club dont ils défendentles couleurs : «La JSK représente une très grande région. C'est dire que lorsque ça ne marche pas, c'est toute la Kabylie qui souffre de cette situation. Je pense que les joueurs doivent mesurer la grandeur du maillot qu'ils portent. C'est un prestigieux club qui doit à tout prix retrouver le haut du tableau. La place de la JSK n'est pas dans le bas du tableau. Maintenant, il va falloir réunir les conditions pour remettre le club sur rails.» «Ma première mission est de déceler le problème qui bloque l'équipe» Avant même qu'il n'entame sa mission à la tête du staff, Sandjak semble déjà avoir son idée, puisqu'il compte axer sa préparation ces jours-ci sur l'aspect mental. Il ajouta dans ce sens : «Je vais entamer mon travail ce mardi (entretien réalisé hier, ndlr). Ma première tâche est de déceler le problème. Je ne peux pas travailler tant que je ne connais pas ce qui se passe réellement dans l'équipe. J'ai vu au cours du match face au CABBA qu'il y a de bonnes individualités dans l'équipe. Mais il y a un problème mental, je pense. Il y a aussi un réel problème sur le plan collectif.» «Les 3 prochains matchs me permettront d'avoir une idée avant le stage hivernal» En plus de l'importance d'empocher le maximum de point lors des 3 rencontres qui restent en cette phase aller, Nacer Sandjak profitera de l'occasion pour avoir une idée sur le rendement de tous les joueurs. Il dira à ce sujet : «Maintenant que j'ai officialisé ma venue à la JSK, je dois entamer la préparation pour le prochain match face à l'ESS. Je vais beaucoup axer sur l'aspect mental. Je dirais aussi que les 3 prochaines rencontres me permettront d'avoir une meilleure idée du groupe avant le prochain stage hivernal. Il va falloir revoir la préparation et faire un vrai travail de fond. Je sais que j'ai un gros travail à faire. Je sais ce qui m'attend !» «J'ai besoin de stabilité et de confiance autour de moi» Par la suite, et pour la énième fois, Sandjak a appelé tout le monde à s'unir autour du club et à le soutenir, surtout dans sa nouvelle mission à la tête du staff. Il dira clairement : «Il est clair que je ne pourrai pas atteindre les objectifs tout seul. J'ai besoin de l'aide de tous. J'ai aussi besoin de stabilité et de confiance, surtout autour de moi. Tout le monde doit avoir un seul but en tête, celui de sauver le club de cette crise. Il faut que les gens sachent que la situation n'est pas en notre faveur. On a du pain sur la planche et un grand chantier nous attend.» «Renforcer l'équipe au mercato est une nécessité» En prévision du prochain stage hivernal, Sandjak a rappelé l'importance de renforcer l'équipe. Il lança ceci : «Il est clair que renforcer l'équipe au mercato hivernal est une nécessité. Il y aura certainement des choses à revoir dans l'équipe, pas seulement en matière de recrutement. Mais je pense que chaque chose doit se faire en son temps. On doit, d'abord, penser à renforcer l'aspect mental des joueurs pour les remettre en confiance dans cette phase difficile. Lorsqu'on doute de ses moyens, on finit par perdre de ses qualités.» «J'ai refusé un contrat de 3 ans, car... » Pour la première fois, Sandjak s'est exprimé sur la durée de son contrat qui s'étalera sur une durée de 6 mois. Le nouvel entraîneur de la JSK a fait savoir qu'il avait refusé un contrat de 3 ans pour la raison suivante : «Il faut savoir que j'ai refusé un contrat d'une durée de 3 ans à la JSK pour la simple raison que j'ai préféré agir avec prudence et par étape. Ma priorité est de sortir le club de cette crise, avant de parler du long terme. Il y a une confiance entre moi et le président ainsi qu'avec l'ensemble des dirigeants. J'ai signé un contrat de 6 mois pour le moment et si ça marche d'ici la fin de la saison, on fera la suite.» «Je lance un appel au public pour le match de ce samedi» En dernier lieu, le nouvel entraîneur kabyle a tenu à lancer un message aux supporters de la JSK pour les inviter à envahir le stade du 1er-Novembre samedi prochain, comme ils l'ont fait depuis le début du championnat. Il dira : «Comme mot de la fin, je tiens à lancer un nouvel appel à nos supporters qui se sont montrés solidaires avec la JSK depuis le début de saison. Ils doivent savoir que sans eux, la JSK n'ira pas loin en championnat et ne pourra pas sortir de la crise. Ils doivent venir en masse ce samedi face à l'ESS. On a besoin de leur aide pour un nouveau départ. Ils sont tout simplement notre source de motivation en cette période de crise. Nous avons la chance d'avoir un public qui est un connaisseur du ballon rond. J'espère qu'ils nous aidera dans notre tâche.»
