Maroci : «On est solidaires avec Hannachi et on ne le laissera pas tomber» Sedkaoui : «Il est injuste d'accuser seul le président de cette situation» Sur insistance des joueurs, de tous les dirigeants et membres du staff technique qui l'ont soutenu, le président de la SSPA JSK, Mohand Cherif Hannachi, est revenu hier sur sa décision de se retirer du club. En effet, Hannachi, qui a été hué par les supporters, n'a pas apprécié le traitement qui lui a été réservé en annonçant sa démission.
Les joueurs et les dirigeants refusent sa démission C'est sans doute la surprise de la soirée de samedi dernier ! Au moment où tout le monde attendait une déclaration quasi normale du boss kabyle, le président Hannachi a surpris tout le monde en annonçant sa démission de la tête du club. Une déclaration qui a choqué plus d'un dans l'entourage du club, y compris au sein des joueurs qui ne s'attendaient vraiment pas à cette sortie médiatique de leur président. Toutefois, les dirigeants ont rapidement pris les choses en main, refusant carrément la démission du boss. Ils n'étaient pas les seuls puisque quelques minutes plus tard, les joueurs ont demandé à parler à Hannachi pour essayer de le convaincre de revenir sur sa décision. La plupart d'entre eux estiment que c'est injuste d'accuser le président à lui seul d'être responsable de cette situation alors qu'en vérité, la responsabilité est partagée. De leur côté, les membres du conseil d'administration, qui étaient présents, ont dissuadé à leur tour Hannachi, lui demandant de ne pas prendre de décision dans la douleur. L'idée de se retirer du club doit être réfléchie. D'après certaines indiscrétions, tout le monde s'est montré solidaire avec le boss dans ces moments difficiles. «On a encore besoin de toi à nos côtés» Comme les joueurs l'ont déclaré, ils estiment que la JSK a encore besoin des services du président Hannachi, lui qui les a toujours mis dans les meilleures conditions possibles. Certains lui ont dit clairement : «On a encore besoin de toi à nos côtés. Ce n'est pas le moment de nous laisser tomber. On te promet de se racheter face à El Eulma.» Les joueurs ont fait un geste fort de solidarité envers leur président, après avoir ressenti sa grande tristesse par rapport à la situation de crise que traverse le club en cette phase aller. Fatigué, il a décidé de prendre du recul Devant cette situation délicate, et même si tout le monde a été solidaire avec lui, le président Moh Cherif Hannachi a tout de même décidé de quitter le club. Pour l'instant, il a confié à ses proches qu'il veut prendre un peu de recul, histoire de réfléchir à tout cela. Une source proche nous a même confié que Hannachi devait se rendre en France hier soir, car il se sent très fatigué. Cet énième faux pas a donné un sacré coup au moral du boss kabyle au point d'annoncer sa démission à la fin du match. Reste à savoir maintenant si sa décision est irrévocable ou non. Aux dires de ses proches, Hannachi reviendra à de meilleurs sentiments dans les jours à venir. La réponse, on l'aura dans les prochains jours. ------ Rial : «On lui demande d'être patient avec nous, car on a besoin de lui» «On comprend la décision de Hannachi de vouloir partir. Mais nous n'avons pas pu rester insensibles à sa décision. On refuse sa démission. On lui demande d'être patient avec nous, le temps que la situation s'améliore quelque peu. On promet de nous racheter d'ici au prochain match face au MCEE. On sait que la situation est critique pour nous tous, mais on a besoin de Hannachi. Il doit rester pour l'intérêt de la JSK. Je le dis ouvertement : la balle est dans notre camp. C'est nous qui devons nous racheter, pas le président». Benlamri : «Les mauvais résultats, c'est nous pas Hannachi !» «Lorsqu'on perd un match ou que l'on fait un faux pas comme ce soir, les premiers concernés sont les joueurs. C'est à nous d'assumer l'échec. Lorsque les supporters nous insultent après le match, on comprend leur réaction et nous devons l'accepter. Mais aller jusqu'à insulter le président, c'est une chose difficile à l'admettre. Hannachi n'a rien à voir dans ces mauvais résultats. Il nous a toujours soutenus et nous a mis dans les meilleures conditions possibles. On refuse le départ de Hannachi. Les supporters doivent être fiers d'avoir un président comme lui. Son départ touchera à la stabilité de la JSK.» Hadiouche : «Hannachi s'est comporté en homme avec nous et il doit poursuivre sa mission» «Il faut que tout le monde sache que le président s'est toujours comporté en homme avec nous. Il nous a mis dans les meilleures conditions pour que la JSK joue le haut du tableau. Malheureusement, pour les raisons que tout le monde connaît, on n'arrive pas à décoller. Mais ce qui est certain, c'est que le président doit poursuivre sa mission à la tête du club et on lui promet de reprendre les choses en mains. C'est à nous seuls de réagir.» Karouf : «La démission de Hannachi n'est pas la meilleure solution» «Le président Hannachi a tout donné pour ce club. Les joueurs sont mis dans de très bonnes conditions. Mais je crois que la décision de Hannachi est anticipée. Ce n'est pas la meilleure solution en cette période. Les joueurs ont parlé entre eux et ils ont promis de remonter la pente. J'espère seulement qu'ils vont le faire le plus vite possible. Quant aux supporters, il est normal qu'ils soient mécontents, puisque, à chaque fois qu'ils se déplacent, ils trouvent un échec. C'est aux joueurs de les satisfaire à nouveau.» Maroci : «On est solidaires avec Hannachi et on ne le laissera pas tomber» «Nous sommes très affectés par ce résultat, même si on a empoché un point. Nous aurions pu réaliser un meilleur score. Ce nul à un goût de défaite. On sait aussi que le président en est très affecté, au point d'annoncer sa démission. De notre côté, il est de notre devoir de nous montrer solidaires avec lui. On ne le laissera pas tomber, car il a toujours été là pour nous. C'est quelqu'un qui a beaucoup donné au club et on a encore besoin de son expérience. C'est à nous de reprendre les choses en main à El Eulma pour sortir de cette impasse.» Mokdad : «On doit remonter vers le haut avec l'aide du président» «On sait que la sonnette d'alarme est tirée depuis un bon moment déjà. Dommage, car on joue bien mais on n'arrive pas à gagner. C'est une situation quelque peu critique, mais on a besoin de l'aide de tous pour remonter vers le haut. C'est la raison pour laquelle on se montre solidaires avec le président Hannachi. Il doit rester à nos côtés. On lui promet de faire de notre mieux face à El Eulma.» Sedkaoui : «Il est injuste d'accuser seul le président de cette situation» «Croyez-moi que ça me déchire le cœur de voir Hannachi dans cet état. Désolé de le dire, mais c'est vraiment injuste d'accuser seul le président de cette situation. Hannachi n'a rien à voir dans tout ça. Il a recruté des joueurs, et il a mis les moyens pour la réalisation de plusieurs stages et tout semblait aller pour le mieux. Il est vrai que les résultats n'ont pas suivi même si on a un bon groupe. Ça va venir tout doucement. Mais ce qu'il faut savoir, c'est que nous avons encore besoin de Hannachi et il ne doit pas partir de cette manière après tout ce qu'il a donné à la JSK. C'est injuste et c'est une chose qu'on ne peut pas accepter.» ------- Réunion du conseil d'administration cette semaine Touché par le comportement des supporters, le président Hannachi a déclaré publiquement, avant-hier, à l'issue de la rencontre contre l'Entente, qu'il ne continuera plus à la JSK. Pour le faire revenir sur sa décision, les dirigeants ainsi que les joueurs ont tous tenté de lui faire changer d'avis mais en vain. Le premier responsable du club kabyle a décidé, donc, de prendre du recul en prenant quelques jours de repos. Devant cette situation, le conseil d'administration devrait se réunir cette semaine dans le but de trouver une solution qui pourrait faire revenir le président Hannachi et exercer son travail jusqu'à la fin de saison au moins. ------- Les supporters ne croient plus au titre En dépit du retour de Nacer Sandjak aux affaires techniques de la JSK et la venue du leader, l'ESS, à Tizi, les supporters kabyles n'ont pas été nombreux à effectuer le déplacement au stade avant-hier. Il fallait tout de même s'attendre à une telle situation, dès lors qu'ils sont encore déçus par les résultats enregistrés par leur équipe, notamment à domicile où la JSK a perdu beaucoup de points. Les appels des joueurs et les dirigeants n'ont finalement pas eu l'écho favorable auprès des supporters. Pis encore, les Canaris, qui n'avaient d'autre alternative que de vaincre pour espérer redresser la situation et reconquérir le cœur de tous ces fidèles amoureux du club, qui croyaient dur comme fer de voir leur équipe terminer la saison avec le titre de champion, n'ont pas été à la hauteur. N'était une réaction à la toute dernière minute de la rencontre, les conséquences auraient été plus dures à supporter. Une défaite compliquerait sérieusement la mission des camarades de Rial de remonter en haut du tableau. L'écart séparant le club kabyle du leader, l'ESS est devenu important (treize points), ce qui laisse naturellement les Kabyles sceptiques eux qui ne croient plus à la possibilité de voir l'équipe rattrapper cet écart considérable, voire décrocher le titre comme cela été annoncé en tout début de saison. Certes, il reste encore toute une deuxième phase du championnat à jouer ainsi que deux autres journées pour terminer cette phase aller, néanmoins, la mission est très complexe et c'est ce qu'a même déclaré Sandjak qui ne veut, d'ailleurs, même pas évoquer les objectifs, se contentant de rassurer que la JSK saura se hisser en haut du tableau d'ici peu. ------- Ce qu'a dit Sandjak aux joueurs Il faut dire que le coach Nacer Sandjak était parmi les rares personnes à avoir été quelque peu satisfaites de la prestation des joueurs samedi soir. Aux yeux du nouvel entraîneur kabyle, l'important était de revenir dans le match, chose que la JSK n'a pas fait à Tizi depuis un bon moment, dit-il. Et c'est à la fin du match que Nacer Sandjak est allé s'expliquer avec les joueurs en les remerciant dans un premier temps de leur prestation, surtout celle de la première période. Il leur dira : «Vous avez fait un bon match. Ce que j'ai aimé ce soir, c'est votre courage et votre combativité de revenir dans le match, même si ça n'a pas été facile. On a beaucoup de choses à revoir, mais je suis satisfait pour un début.» Aux yeux des observateurs, Nacer Sandjak a préféré jouer la carte de la motivation, après avoir constaté que les joueurs n'avaient pas le moral. Sandjak a donc évité d'en rajouter une couche. Le coach inquiet de la forme physique des joueurs Toutefois, le coach ne s'est trop étalé sur ce semi-échec puisqu'il a rapidement conclu : «Par contre, j'ai trouvé que sur le plan physique, vous étiez loin de votre niveau. Le volet physique m'inquiète quelque peu. J'ai constaté que plusieurs d'entre vous n'étaient pas dans le bain, surtout en fin de match.» En prévision de la prochaine rencontre, Sandjak a demandé à ses joueurs de penser d'ores et déjà à El Eulma pour espérer sortir le club de cette impasse et que l'heure était à la mobilisation. ------- Raho : «Je suis toujours sous contrat avec Noisy-le-Sec» La rumeur circule plus vite que jamais ! N'ayant toujours pas choisi son nouveau staff, soit depuis le départ de Mourad Karouf, on a entendu dire que les responsables kabyles songeraient à contacter l'ex-arrière droit, Slimane Raho, pour épauler Sandjak. Afin d'avoir plus de détails, nous avons joint l'actuel joueur de Noisy-le-Sec. Ce dernier a tenu à nous dire : «Vous venez de m'apprendre cette nouvelle. Comme je l'ai déjà dit, je suis toujours sous contrat avec Noisy-le-Sec et je dois honorer mon engagement jusqu'au bout. Autrement dit, je ne pourrais jamais revenir en Algérie avant l'expiration de mon contrat.» La reprise aujourd'hui à 17h Juste après avoir tenu une réunion au vestiaire à la fin du match face au leader, l'entraîneur Sandjak a accordé une journée de repos aux joueurs, la reprise étant prévue ce soir à 17h. Les Canaris auront une semaine pour préparer un autre déplacement difficile à El Eulma, pour affronter le MCEE qui est revenu de Chlef avec le partage des points.