«Si l'arbitre nous a accordé un autre penalty je l'aurai exécuté sans la moindre hésitation» 24 heures après le semi-échec contre l'Entente de Sétif, nous avons pris attache avec l'attaquant Salim Hanifi, auteur du but égalisateur dans les dernières minutes de la partie. Pas trop affecté après le penalty raté, l'ex-Koubéen, qui croit toujours en ses capacités, a tenu à nous dire que son équipe a vraiment dominé le leader tout au long de la partie. Toutefois, il n'a pas manqué l'occasion de remercier son entraîneur ainsi que les supporters qui l'ont encouragé à la mi-temps et pendant la rencontre. La JSK traverse des moments pénibles depuis plusieurs semaines. Après trois défaites de suite, vous avez encore une fois été tenus en échec par le leader, l'Entente de Sétif. Qu'avez-vous à nous dire là-dessus ? Tout d'abord, il ne faut pas oublier que nous avons affronté le leader du championnat. De l'avis de tout le monde, nous avons dominé notre adversaire tout au long des 90 minutes de la partie. Je pense que nous avons produit un jeu meilleur car il y avait de la volonté chez les joueurs qui voulaient coûte que coûte remporter le gain de la rencontre. Notre adversaire ne s'est créé qu'une seule occasion par laquelle il a réussi à ouvrir le score. Le peu que je puisse vous dire c'est que le groupe y croit toujours. C'est le plus important. Après une domination stérile, le directeur de jeu vous a accordé un penalty que vous avez raté. Qu'avez-vous ressenti sachant que la JSK avait plus que jamais besoin d'un but pour se relancer ? Ah ! Je ne crois toujours pas que j'ai raté le cadre. Je voulais tellement inscrire mon premier but de la saison que j'ai manqué cette énorme occasion. Comme tout le monde le sait, j'ai traversé une période difficile depuis le stage du Maroc. Je voulais vraiment délivrer les supporters en inscrivant le premier but de la partie, mais j'ai manqué mon tir. Imaginez que l'arbitre vous a accordé un second penalty, l'auriez vous exécuté ? Sincèrement, si le directeur du jeu nous avait accordé un autre penalty, je l'aurai exécuté sans la moindre hésitation. Je n'ai jamais douté de mes capacités. Les plus grands joueurs du monde ratent des penalties. La preuve, hier, Pirlo à manqué un penalty contre Torino (Ndlr, Juventus 3-Torino 0). On croit savoir que le premier responsable, Nasser Sandjak, s'est entretenu avec vous à la mi-temps. Il vous a certainement réconforté, n'est-ce pas ? Oui. D'ailleurs, je le remercie infiniment pour son geste. Il lui a fallu quelques mots seulement pour me remonter le moral. Il a cru en moi en me gardant jusqu'à la fin de la partie. Ainsi, je tiens à remercier en cette occasion mes coéquipiers ainsi que les supporters qui m'ont chaleureusement applaudis à la mi-temps. En seconde mi-temps, très fort mentalement, vous avez réussi à remettre les pendules à l'heure quelques minutes avant la fin de la partie. Ne trouvez-vous vous pas que cette réalisation, la première depuis l'entame de la saison, vous motivera davantage ? Comme je viens de vous dire, je n'ai jamais douté de mes capacités. J'ai cru en mes chances jusqu'à la fin de la partie où j'ai reçu une balle que j'ai amortie avec la poitrine avant d'adresser un joli tir qui nous a permis de revenir dans le match. Apparemment, j'ai toujours été chanceux contre l'Entente. La saison dernière, j'ai réussi à leur inscrire deux buts (aller et retour). J'espère être plus efficace à l'avenir et je tâcherai d'inscrire d'autres buts. Un grand club comme la JSK mérite tout le bonheur du monde. ------ Un grand chantier attend Sandjak En revenant de loin face à l'Entente, les Canaris auront limité les dégâts. Alors que tout le monde attendait le déclic, notamment avec l'arrivée de Nacer Sandjak, qui a dirigé en solo son premier match officiel à la JSK, cette dernière s'est une nouvelle fois faite surprendre à domicile face au leader qui a été le premier à secouer les filets. L'ouverture du score des Sétifiens a complètement scié les jambes des Kabyles qui, pourtant, ont bénéficié d'un penalty raté par le malheureux Hanifi. Ce fut, il faut le dire, le tournant du match dès lors que les Kabyles avaient laissé l'opportunité aux visiteurs. Les Aigles noirs auraient même pu corser l'addition n'était l'intervention du portier Asselah alors qu'à une minute de la fin du temps réglementaire, Hanifi remet les pendules à l'heure. Même si le match nul reste positif aux yeux du nouvel entraîneur, Sandjak, qui a constaté beaucoup de lacunes, ce dernier a révélé qu'un grand chantier l''attend. Il l'a si bien dit : tout est à reconstruire dans l'équipe, à commencer par l'aspect physique qui, selon lui, n'est pas à la hauteur, avant de passer aux changements dans le dispositif. Un seul attaquant de pointe, un choix contesté A l'entrée des Canaris sur le terrain, les présents étaient étonnés de voir le nouvel entraîneur composer avec un seul attaquant de pointe, en la personne de Salim Hanifi qui traverse une période difficile, lui qui n'a inscrit jusque-là aucun but depuis le début de saison. Au milieu du terrain, Sandjak a opté pour cinq éléments pour la simple raison, avait t-il déclaré en fin de match, de favoriser la possession du ballon devant le leader. Résultat : Hanifi a été esseulé et aucune action dangereuse n'a été signalée durant la majeure partie du temps. A la fin de la rencontre, de nombreux observateurs ont beaucoup critiqué les choix du coach. Selon eux, il aurait dû demander l'avis de son entourage, lui qui en est à son premier match officiel. Messadia incorporé tardivement Outre les choix de Sandjak qui ont été critiqués, il y a aussi l'entrée tardive de Messadia que de nombreux présents ont commentée. Comme tout le monde l'aura constaté, l'entrée de Messadia a apporté un plus à la ligne d'attaque qui s'est réveillée en allant créer le danger devant le portier sétifien. Le nouvel entraîneur aurait mieux fait s'il avait incorporé plus tôt Messadia. Quel dispositif face au MCEE ? À la fin de la rencontre, l'entraîneur Sandjak a révélé que plusieurs joueurs occupent des postes qui ne sont pas les leurs. En effet, et après avoir suivi les joueurs pendant 93 minutes, Sandjak s'est désormais fait une idée et devra en principe opérer plusieurs changements face au MCEE la semaine prochaine. Pour rappel, l'international Belkalem, suspendu pour cumul de cartons, sera de retour dans la charnière défensive. «Je relèverai le défi» L'entraîneur, Nacer Sandjak, fraîchement installé à la barre technique de la JSK, ne semblait pas trop déstabilisé après le nul que lui a imposé le leader du championnat, l'Entente de Sétif. À la fin de la rencontre, l'ex-sélectionneur national et détenteur de la Coupe de la CAF avec les Canaris qu'il retrouve, est revenu sur le match en saluant la réaction de ses joueurs qui sont parvenus à limiter les dégâts en remettant les pendules à l'heure à une minute de la fin. Concernant la situation de l'équipe qui a encore raté deux points précieux à domicile, il dira : «Ce soir là, j'étais, si vous le voulez, en tant qu'observateur comme tout ce monde venu assister au match. Je ne connais pas assez le groupe encore, néanmoins, je reconnais qu'un grand chantier m'attend. La situation est très complexe ; les joueurs sont moralement bloqués mais nous saurons débloquer la crise. Je suis convaincu que je relèverai le défi. » Il a déclaré être affecté par toute cette crise qui secoue la maison kabyle. «En 90', j'ai retenu plusieurs points positifs ; la situation changera» Commentant quelques phases de jeu de la rencontre, Sandjak estime que malgré le semi-échec concédé face au leader, il y avait quand même des points satisfaisants à retenir, en particulier la volonté de revenir dans le match qui n'a pas quitté les joueurs jusqu'à égaliser. «C'est vrai que c'est rageant de perdre des points à domicile. Certes, l'équipe manque de beaucoup de choses, néanmoins, il est important de révéler qu'il y avait quand même des choses positives notées comme revenir dans le match avant la fin, ce qui prouve que les joueurs étaient décidés à ne pas abdiquer. C'est pour moi une chose importante à exploiter et à améliorer pour que les choses aillent mieux d'ici les prochains matches», a souligné Sandjak. «Physiquement, les joueurs sont en déficit» Un autre point que Sandjak a soulevé après son premier match à la JSK est relatif à la forme physique. Selon l'orateur, les joueurs ne sont pas au mieux de leur forme et un travail considérable reste à accomplir : «Il y a aussi la forme physique des joueurs qui n'est pas au point. J'estime qu'il y a du travail à faire sur ce plan et on le fera dans les jours à venir.» «Les joueurs traversent une période fragile et il faudrait les remobiliser» Sur le plan mental, le successeur d'Enrico Fabbro reconnaît également que les joueurs sont depuis plusieurs semaines bloqués. La preuve, même à domicile, cela fait plusieurs semaines que la JSK ne s'impose plus : «Moralement, les joueurs sont à plat. Le moral des joueurs est dans le trou et il faut remédier à la situation. J'estime qu'il est vaut mieux remobiliser les troupes et travailler pour remédier à la situation.» «Plusieurs joueurs occupent des postes qui ne sont pas les leurs» Concernant les choix des joueurs qui ont joué d'entrée, Sandjak a avoué que le dispositif n'a pas bien marché du moment qu'il que plusieurs joueurs occupent des postes qui ne sont pas les leurs : «J'ai constaté que certains joueurs occupent des postes qui ne sont pas les leurs et, là aussi, il y a des choses à revoir.» Sandjak sous-entend que des changements vont avoir lieu lors du prochain match face au MCEE. «Benlamri excelle dans l'axe mais je ne mettrai pas un international sur le banc» De l'avis de tous les présents, l'axial international Benlamri aura été l'homme du match. Le joueur ne s'est pas contenté de défendre seulement dès lors qu'il a contribué à plusieurs offensives kabyles. Avouant que Benlamri a sa place dans l'échiquier, Sandjak a, toutefois, souligné que dans l'axe, il est impossible de ne pas composer avec Belkalem qui a le statut d'international : «Je sais que Benlamri a beaucoup de qualités mais je ne peux composer sans l'international Belkalem. Ce dernier est considéré comme étant le meilleur axial à l'échelle locale donc, sa place est intouchable.» «L'heure n'est pas encore au renforcement de mon staff ; l'idée continue de mûrir dans ma tête» L'autre sujet qui a fait l'actualité depuis son arrivée à Tizi est celle qui porte sur l'identité de son adjoint. Sandjak a tenu à dire : «L'heure n'est encore pas au renforcement de mon staff technique. L'idée continue de mûrir dans mon esprit et lorsque viendra le moment d'annoncer la nouvelle, je le ferai. Maintenant, il faut se remettre vite au travail et préparer notre prochain match en déplacement face au MCEE.» Propos recueillis par