Djebbari : «Je suis victime d'un complot» Si les résultats sur le plan technique commencent à s'améliorer, administrativement parlant c'est toujours le flou qui caractérise la vie du Mouloudia d'Oran. Contrairement aux précédentes fois où le duel pour la présidence se limitait à deux pôles, cette fois-ci, l'on se dirige vers un bras de fer entre trois personnes. Il s'agit du P-DG actuel, Abdelilah Larbi, qui, certes, fait alliance avec Baba, mais seulement pour contrer Djebbari car au fond les deux premiers ne s'apprécient point et se présentent comme des rivaux. A ces deux noms, il faut ajouter l'incontournable Youssef Djebbari en sa qualité d'actionnaire au sein de la société, mais surtout de président du CSA qui lui permet de parler au nom du club et surtout de gérer les subventions de l'Etat qui sont injectées dans le compte bancaire du club amateur. Une situation très complexe que même les autorités locales et sportives de la ville d'Oran ainsi que les instances sportives du pays n'ont pu résoudre. Même les supporters du Mouloudia d'Oran n'arrivent pas à comprendre ce qui se passe réellement au sein de leur club et ce, depuis que le MCO est passé en mode professionnel. Personne, même les plus cultivés parmi les inconditionnels des Rouge et Blanc, n'arrive à comprendre les textes de loi régissant la société pour savoir qui a raison et qui a tort parmi les personnes en conflit. Un club, quatre sièges ! Possédant officiellement un seul siège qui est celui du Abane-Ramdane (ex-boulevard des Chasseurs), les dirigeants qui se succèdent à la tête du club choisissent de travailler dans des sièges différents. Si le duo Abdelilah-Kalaïdji s'est débrouillé pour trouver un local à Sidi Chahmi, baptisé celui de la société, Djebbari travaille dans son bureau personnel situé à El Barki alors que l'actionnaire majoritaire, Ahmed Belhadj, malgré sa qualité de simple actionnaire, semble le plus sollicité par les proches du club. En tous les cas, les décisions les plus importantes sont prises du côté du bureau du très célèbre complexe touristique Mezghena. Une assistance record est enregistrée ces derniers temps au lieu de travail de Baba où les proches du club veulent bien joindre l'utile à l'agréable.
Les dirigeants divisent les supporters Ce n'est guère d'une manière spontanée que les fans du Mouloudia se sont scindés en deux clans. Heureusement que c'est une minorité qui est en train de choisir un camp particulier car les vrais supporters du Mouloudia, qui s'expriment sur les différents sites Internet et les chaînes télévisées, souhaitent un changement et refusent de soutenir la médiocrité. En tous les cas, les soi-disant supporters qui insultent un clan particulier au détriment d'un autre sont payés pour ça. Et qui est en train de les diviser ? Ce sont certainement les dirigeants actuellement en conflit car on imagine mal qu'une personne, n'ayant rien à voir avec le club, dépêche des gens au stade pour insulter les joueurs et des dirigeants nominativement. ------ Djebbari : «Je suis victime d'un complot» Invité à l'émission «Kora» d'Ennahar, le président du club amateur, Youssef Djebbari, est revenu sur les évènements qui se sont succédé au Mouloudia d'Oran depuis l'été dernier, évoquant également l'avenir du club. A la question de connaître les raisons qui ont enfoncé le Mouloudia dans les profondeurs du classement en ce début de saison, Djebbari n'a pas hésité à répondre : «Tout le monde est au courant que nous avons sauvé l'équipe d'une relégation certaine. Peu de gens donnaient cher de notre peau vu la situation catastrophique dans laquelle se trouvait le MCO. Mais je me suis présenté comme un kamikaze et, Dieu merci, on a réussi notre pari de laisser le Mouloudia en Ligue 1. Mission accomplie, j'ai décidé de me retirer ainsi que le manager Haddou Moulay à qui revient le mérite aussi. J'ai démissionné de mon poste quelques jours seulement après la fin du championnat, malheureusement il n'y avait pas preneur et le CA m'a obligé à reprendre mon poste. J'ai fait le nécessaire en m'occupant du recrutement et en mettant sur pied deux stages de préparation. Alors que j'étais sur le point de payer les joueurs afin qu'ils commencent le championnat dans les meilleures conditions, j'ai été désagréablement surpris par la montée au créneau de ces mêmes personnes qui n'ont pas voulu du club un mois auparavant en usant d'une méthode pas très catholique. Ils ont pénalisé l'équipe en bloquant les comptes. Cela s'est nettement répercuté sur le comportement de l'équipe qui a perdu de précieux points lors des premières journées du championnat». «On doit tous se soumettre à la décision de justice » Djebbari n'a pas voulu citer de personnes durant son intervention à la chaîne Ennahar. «Dès mon retour en Espagne, j'ai sollicité la justice pour trancher la question car j'ai retenu plusieurs griefs contre les putschistes. En tous les cas, on va laisser la justice algérienne faire son travail. Il est clair que tout le monde est appelé à accepter le verdict de la justice», indique Djebbari qui veut prouver à l'opinion sportive qu'il est victime d'un complot. «On m'a poignardé dans le dos» Le président du club amateur n'a pas encore digéré la façon avec laquelle on a opéré pour le détrôner de la présidence de la société. «Certains membres du conseil d'administration m'ont poignardé dans le dos, usant de tous les stratagèmes pour m'évincer. Ils ont attendu que je parte en Espagne pour convoquer cette réunion et prendre des décisions dans des conditions qui restent jusqu'à présent obscures. Je me demande pourquoi ils ont attendu mon départ en Europe pour agir.» «Je ne reprendrai pas la présidence» Bien qu'il vienne de déclarer vouloir injecter dix millions dans le capital social du Mouloudia d'Oran, Djebbari affirme encore une fois ne pas être intéressé par la présidence du club. «Je ne suis plus intéressé par la présidence. Je l'avais déclaré à maintes reprises», répond Djebbari à l'animateur de l'émission avant d'ajouter : «Je veux tout d'abord avoir gain de cause suite à certaines infractions aux lois régissant le code du commerce, mais surtout élever le capital social du Mouloudia car c'est une honte que des personnes décident du sort d'une société avec 20 millions comme contribution au capital social.» «Dommage que nos supporters soient divisés» Au courant de la scission qui existe au sein de la galerie du Mouloudia d'Oran, Djebbari Youssef regrette le comportement de cette frange de supporters : «C'est vraiment dommage que nos fans soient divisés de la sorte pour soutenir des personnes contre d'autres alors que la mission des fans est de soutenir l'équipe. Permettez-moi de lancer un appel aux inconditionnels d'El Hamri pour qu'ils aident leur équipe qui a besoin plus que jamais de leur soutien». «Nous avons réalisé un bon recrutement» Djebbari refuse qu'on impute la faute au recrutement suite à ce mauvais début de saison : «Pour dégager leur responsabilité à l'égard de la situation de l'équipe, certaines personnes essayent de remettre en cause le recrutement alors que les joueurs que nous avons ramenés étaient très demandés sur le marché des transferts cet été», affirme Djebbari avant d'ajouter : «Au contraire, je pense que nous avons fait un bon recrutement, qui a d'ailleurs poussé les dirigeants à tout faire pour prendre le club. La preuve, ce sont les nouvelles recrues qui sont en train de s'illustrer actuellement.» «On avait besoin de l'expérience de Mezaïr» Interrogé sur les raisons qui l'ont poussé à engager un gardien de but de l'âge de Mezaïr, Djebbari a répondu d'une manière spontanée : «C'est un portier très expérimenté qui connaît bien la maison. Il devait encadrer également nos jeunes. On avait une vision d'avenir, malheureusement la stabilité nous fait défaut». «Connaissant Hannachi, il ne laissera jamais tomber la JSK» Invité à donner son avis sur la sortie médiatique du président de la JSK, Moh Chérif Hannachi, qui avait décidé de démissionner, juste après le match contre l'ESS, Djebbari déclare : «Cela fait plus de vingt ans que je connais Hannachi et ce, avant qu'il soit président de la JSK. Je pense qu'il aime bien le club et que sa décision a été prise sous le coup de la déception. Il faut vraiment être à la place d'un président qui se fait insulter alors qu'il a consacré tout son temps, son argent et sacrifié ses affaires et sa famille... Je pense qu'il a été touché dans son amour-propre, mais l'amour qu'il porte à la JSK est beaucoup plus fort. Croyez bien qu'il ne laissera jamais tomber la JSK». ------ Il évoque le recrutement Baba ne veut pas reprendre les anciens joueurs Ce n'est un secret pour personne que Baba se prépare à frapper un grand coup en matière de recrutement à l'ouverture du marché des transferts hivernal. L'actionnaire majoritaire de la SSPA/MCO n'a pas l'intention de récupérer les anciens éléments du Mouloudia ayant quitté l'équipe que ce soit cet été ou bien avant. Belhadj, qui s'engage à ramener cinq grosses pointures, a affirmé, avant-hier qu'il recrutera des joueurs compétitifs. Bien que plusieurs noms aient circulé ces derniers temps dans la presse, Baba n'a pas voulu dévoiler la liste des joueurs susceptibles de renforcer les rangs du Mouloudia cet hiver. Il va octroyer 10 millions aux joueurs Finalement, Ahmed Belhadj, qui n'était pas chaud à l'idée de payer la prime de Saoura, s'est rétracté, comme à son habitude, cédant ainsi à la pression des joueurs. Baba a confirmé qu'il va octroyer à ses éléments une prime de 10 millions de centimes pour ce succès contre la JSS dont le président Zerouati est un vieux rival. ---- En amical MCO 3 CRBAT 1 : En pensant à l'ASO Les coéquipiers de Seddik Berradja ont disposé hier en match amical du CRB Aïn Turk sur un score de trois buts à un. Kouriba a inscrit un doublé avant que son camarade Dagoulou ne porte l'estocade. les visiteurs ont réduit la marque à la toute dernière minute. Un match qui a été marqué par le retour de Sebbah et Ouasti à la compétition.