Nabil Maâloul (ent. de l'ES Tunis) : «Un joueur formé à Barcelone ne laissera jamais autant de pays d'Europe pour venir en Afrique.» Sandjak : «Je ne suis pas intéressé par les services de Moises.» A peine arrivé à la JSK et signé un contrat de deux saisons, voilà que l'attaquant ivoirien Moises qu'on disait qu'il allait résoudre le problème du secteur offensif de la JSK n'aura finalement passé qu'un très très court séjour, à savoir 24 heures au sein du groupe kabyle. En effet, le joueur, à qui on a fait totale confiance en signant un contrat de deux ans sans passer par la série des tests, s'est avéré finalement loin du niveau qu'on a tous vu et revu sur des images vidéo. Au lendemain de l'unique séance d'entraînement qu'il a effectuée avec ses désormais ex-partenaires, les dirigeants de la JSK ont pris la décision de ne pas garder le joueur. Il s'est avéré qu'il n'a pas le niveau de porter le maillot de l'un des plus grands clubs d'Afrique. Il ne s'est pas entraîné hier matin Alors qu'il avait passé une partie des examens médicaux dans la matinée de samedi et dimanche, il devait être accompagné toujours par le médecin du club pour une deuxième partie de tests, on a appris finalement que la direction du club a décidé de suspendre les examens. Hier matin, l'Ivoirien n'était pas présent à l'entraînement, ce qui a laissé place à moult interrogations. Selon une source digne de foi, le président de la SSPA, Mohand Cherif Hannachi, qui s'est réuni dans la soirée d'avant-hier avec ses plus proches collaborateurs, a décidé, de commun accord, de résilier le contrat signé quelques heures plus tôt. Sandjak ne l'a même pas vu sur le terrain Arrivé hier en début de soirée en provenance de la France, l'entraîneur en chef des Canaris, Nasser Sandjak, n'avait même pas eu l'occasion de voir le joueur sur le terrain. Depuis vendredi dernier, c'est son adjoint Areski Amrouche qui s'est chargé de l'entraînement. Sandjak avait bien dit qu'il n'allait pas accepter un joueur sur le terrain qu'après avoir donné son OK et bien entendu après l'avoir vu sur le terrain. Pour Sandjak, cette histoire de montage de vidéo ne doit plus gangrener les transferts de joueurs. Il devra quitter Boumerdès aujourd'hui Selon les informations recueillies hier auprès des responsables de la JSK, le joueur ivoirien quittera ce matin la ville de Boumerdès pour rejoindre l'aéroport international pour prendre le premier vol. Il ne sera même pas hébergé une journée de plus ni par la JSK ni moins par un autre club, maintenant il s'est avéré que c'est tout simplement une autre arnaque d'agents de joueurs «amateurs». Les déclarations de Nabil Maloul à son sujet étaient claires Autre indice révélateur qui a renseigné sur les chances très minimes de voir l'Ivoirien rester plus longtemps à la JSK sont naturellement les déclarations du président l'Espérance de Tunisie publiées à travers plusieurs réseaux sociaux où l'intéressé a regretté le fait d'avoir mis à l'essai un joueur très limité au sein d'un club très connu sur la scène continentale. Pour lui, Moises n'a pas les qualités requises pour prétendre à défendre les couleurs du club tunisien ni de jouer pour le championnat tunisien. Les propos de Nabil Maâloul un fin connaisseur de la balle ronde ont été très durs envers un joueur qui apparemment excelle dans tout, sauf en football. Ne plus faire confiance aux vidéos en football, seul le terrain tranche La JSK a vécu il y a un peu plus d'une saison un scénario similaire avec la venue du jeune Malien Makan Dembélé. Le joueur, qui a été annoncé en grande pompe, a fini par décevoir tous les observateurs. En effet, les spécialistes sont unanimes à dire que dans tout transfert de joueur notamment d'une rive à une autre, il faut absolument éviter de faire confiance aux images vidéo souvent trompeuses. Ça devient de plus en plus monnaie courante et souvent les clubs finissent par se faire avoir et par la vidéo et par les pseudo-managers ou autres agents de joueurs. ---------------- Nabil Maâloul (ent. de l'ES Tunis) «Un joueur formé à Barcelone ne laissera jamais autant de pays d'Europe pour venir en Afrique» L'entraîneur du club Tunisien, l'EST, en l'occurrence Nabil Maâloul, s'est exprimé sur le jeune attaquant ivoirien qui a signé son contrat à la JSK. Les déclarations du technicien tunisien ont fait le tour des réseaux sociaux hier. «Je ne pense même pas que ce joueur a fait ses classes dans l'une des plus grandes écoles de formation de football au monde, à savoir le FC Barcelone. Un joueur formé par cette école ne laissera jamais autant de pays d'Europe où il pourrait monnayer son talent et venir ici en Afrique. C'est quand même bizarre de le voir débarquer en Tunisie», a déclaré Maâloul. «Moises n'a pas le niveau des joueurs espoirs de l'EST» Autre révélation intéressante dévoilée, Maâloul à la presse tunisienne, c'est qu'après avoir mis à l'essai le joueur, il s'est avéré qu'il n'est pas d'égale valeur que ses joueurs espoirs d'où son renvoi illico des effectifs de cette équipe : «Les 24 joueurs seniors que j'ai sous la main sont d'un niveau supérieur à Moises. J'irai même loin en déclarant qu'il est inférieur au niveau de mes espoirs, donc, je ne vois aucune utilité à le garder.» «Il faut se méfier des vidéos que tous ces joueurs ramènent avec eux» L'entraîneur de l'Espérance de Tunis ira même jusqu'à faire un appel à ses pairs entraîneurs des pays du Maghreb afin de faire attention lorsqu'ils sont destinataires d'enregistrements vidéo : «Je dis à tous les entraîneurs de faire attention : les vidéos sont souvent un montage de quelques meilleures séquences mais pas toute la réalité. Il ne faut pas tomber dans le piège, en football, seul le terrain tranche.» ---------------- Sandjak : «Je ne suis pas intéressé par les services de Moises.» Vingt-quatre heures après son retour de France où il a passé quelques jours de vacances en famille, l'entraîneur en chef de la JSK, Nasser Sandjak, a été invité par la chaîne satellitaire «El Djazaïria» pour disséquer en toute franchise l'actualité de la JSK, notamment sur sa venue pour la 3e fois dans un club qu'il connaît bien pour avoir remporté une Coupe de la CAF. D'emblée, Sandjak a rappelé les raisons de son retour en déclarant : «Je dois avouer que je ne pouvais pas refuser l'appel du président Hannachi. Lorsqu'il m'a informé que la JSK avait besoin de moi, je vous assure que je n'ai fait aucun calcul dans ma tête ; j'ai quand même senti un devoir m'interpeller et je suis venu apporter ma contribution au club afin de redresser une situation très difficile.» «La JSK a un statut à défendre, elle ne doit plus jouer pour le maintien» Inviter pour commenter cette phase délicate que traverse la JSK depuis plusieurs saisons maintenant, Sandjak dira : «Nous ne devons plus laisser les choses en l'état actuel. Il est anormal que la JSK, qui a dominé l'Afrique, arrive à ce stade. Ça fait très mal au cœur de voir notre cher club jouer les seconds rôles, c'est même inadmissible, la JSK a un statut à défendre, il faut en finir avec cette histoire de jouer pour sauver sa peau de la relégation.» «Les joueurs d'aujourd'hui ne cherchent que des prétextes pour justifier les défaites» Se rappelant de la machine qu'il a prise en main il y a quelques années, une équipe qui s'est distinguée par une attaque qui crachait le feu, Sandjak déplore par la suite qu'au jour d'aujourd'hui cette envie et cette rage de vaincre ne sont plus d'actualité : «C'est malheureux de le dire, mais j'ai constaté aussi un grand changement dans la motivation des joueurs dans un match, il n'y a plus cette rage de vaincre qui caractérisait la JSK. Certains joueurs ne cherchent que des prétextes pour justifier des échecs. Par le passé, la JSK était une machine qui carburait, et c'est là où je veux revenir, à cet état d'esprit.» «La JSK doit faire comme l'ESS en révisant ses objectifs à la hausse» Parlant de ses objectifs dans l'immédiat, Sandjak précise : «Je le dis et je le répète, la JSK ne doit plus se contenter des seconds rôles, elle a un passé glorieux qu'il faut prendre comme repère ; nous devons, tous ensemble la main dans la main, redresser la situation, le club a besoin de nous tous. Les objectifs, comme à l'ESS actuellement qui fait de très belles choses, doivent être revus à la hausse.» «Le problème de la JSK réside en attaque» A propos des mauvais résultats enchaînés par l'équipe, du moins son point de vue depuis qu'il a été intronisé à la JSK, l'ex-sélectionneur national explique: «L'équipe arrive à construire son jeu, les joueurs se procurent de nombreuses occasions qui, malheureusement, ne sont pas bien exploitées, donc, le problème réside en attaque, et c'est ce secteur là qu'il faut renforcer par des éléments de qualité qui nous apporteront un plus dès la phase retour.» «Il n'y a plus de joueurs de la trempe de Menad» Pour étayer ses propos sur le manque d'efficacité en attaque, Sandjak confie : «Je suis quelqu'un de très attaché au jeu offensif, j'ai toujours aimé ce qu'a fait Djamel Menad à son époque, il a été l'un des meilleurs attaquants, dommage qu'il n'y ait plus de joueurs de sa trempe !» «Dommage que je n'ai pas un Slimani dans mon équipe» Dans son équipe, Sandjak a aussi avoué qu'il manque d'un véritable chasseur de buts : «C'est vrai que je reconnais que mon équipe souffre d'un manque criard en attaque, dommage que je n'aie pas sous ma main un élément comme Slimani qui a le sens du but.» «Messaâdia et Hanifi sont le genre d'attaquants qui ne confirment pas à chaque réveil» Commentant le rendement des deux attaquants en place, Hanifi et Messaâdia, Sandjak ajoute : «C'est vrai que Messaâdia et Hanifi possèdent des qualités, malheureusement, j'ai constaté qu'ils sont le genre d'attaquants qui ne confirment pas leur réveil. Il est anormal qu'ils n'aient pas confirmé toute leur forme de la saison dernière, cette année.» «Si Hannachi venait à quitter le club, ça serait vraiment une grosse perte» Répondant à une autre question sur l'apport de Hannachi à la tête du club, Sandjak rétorque : «Le président Hannachi est là depuis longtemps, il connaît la maison et il a beaucoup donné à ce club. Je lui tire chapeau, car il a fait face à plusieurs obstacles dans la vie de l'équipe, mais il est resté toujours attaché à la JSK, c'est une personne qui fait partie de l'histoire de ce club. S'il vient un jour quitter la JSK, croyez bien que ça va être une grosse perte pour le club.» «Je ne peux juger un joueur sur une simple vidéo, c'est le terrain qui tranchera» L'autre question à laquelle il a répondu porte sur la venue de nouveaux joueurs sans leur faire subir des tests à la JSK : «Personnellement, je ne suis pas en mesure de me prononcer sur les qualités d'un tel ou tel joueur sur une simple vidéo, je prends toujours une marge de prudence et je préfère, naturellement, que ça soit le terrain qui tranchera. Ainsi, c'est le terrain qui me donnera une idée bien précise sur les qualités de chaque joueur qui viendra à la JSK.» Autre révélation de Sandjak au cours de cette émission touche à la venue de Moises Elie à la JSK : «Je ne suis pas très intéressé par le profil de ce garçon (la déclaration a été faite lorsque l'information de son renvoi a circulé). Par ailleurs, la vidéo et le terrain sont deux choses différentes, on verra bien ce que donneront les essais.» «C'est très difficile de ramener un Bolivien et le faire évoluer en Algérie» Réagissant à la venue d'un joueur sud-américain cet hiver à la JSK, plus précisément un Bolivien, Sandjak répondra : «En vue de la distance qui sépare les deux rives du globe, je considère que la venue d'un Bolivien ou un autre joueur du continent américain pour évoluer dans le championnat algérien est très difficile, et ce, pour plusieurs paramètres, notamment le climat, la langue, etc.» «Je ne lâcherai aucun joueur sans assurer un recrutement de qualité» A propos de la liste des joueurs à libérer cet hiver, Sandjak se veut logique, en disant qu'il y aura des départs une fois la JSK assure des arrivées de valeur, c'est-à-dire des joueurs d'un niveau supérieur, qui remplaceront les partants ou ceux qui sont carrément sur place : «Je ne lâcherai aucun joueur de mon effectif actuel jusqu'à ce que l'équipe trouve toutes les pièces dont elle a besoin pour son ossature, afin de combler nos insuffisances à la phase retour.»