Hichem Cherif : «Régler une fois pour toutes ce problème d'argent» Ayant promis à Djebbari de l'introduire actionnaire majoritaire en reconnaissant les 300 millions de centimes qui les a achetés de Haddou Lahouari, en acceptant les dix milliards qu'il a l'intention d'injecter dans le capital social avant de rassurer Ahmed Belhadj en le joignant au téléphone en lui confiant de recruter ensemble, Larbi Abdelilah qui ne sait plus sur quel pied danser se complique l'existence en se mettant tout seul dans une mauvaise position. Utilisé par certaines personnes comme bouclier humain face à la montée au créneau de Djebbari, Abdelilah s'est mis à cause de cette crise financière dans une position inconfortable. Ayant donné son accord de principe au DJS d'Oran de trouver une solution au problème de Djebbari avant de réitérer son soutien à Baba, Abdelilah semble prêt à tout pour garder son fauteuil de PDG de la société du Mouloudia d'Oran alors qu'il avait une solution facile et limpide celle de jeter l'éponge puisque c'est lui-même qui avait annoncé lors de la dernière conférence de presse qu'il est pratiquement sûr que les autorités locales débloqueront les subventions si jamais il démissionnera de son poste. En tous les cas, personne n'aime à présent être à la place d'Abdelilah qui se trouve entre le marteau et l'enclume. Troisième jour de grève Alors qu'il était question de trouver une solution au problème du Mouloudia d'Oran puisque les joueurs ont entamé la grève depuis trois jours déjà, la réunion qui a eu lieu chez le DJS avant-hier avait beaucoup plus l'air d'une tentative de réconciliation entre Djebbari et Abdelilah. Une réunion qui risque de compliquer davantage la situation de l'équipe, puisque si Abdelilah ne respectera pas ses engagements envers Djebbari, la DJS ne débloquera pas la subvention. Sachant que les membres du conseil d'administration ne rouleront pas pour cette solution qu'aura acceptée Abdelilah avant-hier, les choses risquent de rester telles qu'elles sont. Entre temps, c'est toujours l'équipe qui est perdante dans l'affaire, puisque la grève des joueurs continue sans que la montée au créneau de ces derniers n'ait l'impact attendu. Silence radio de Naftal Une autre affaire est en train de tarauder les esprits des Hamraoua. Il s'agit de la venue de Naftal. Les dirigeants du Mouloudia d'Oran ayant signé le protocole d'accord, sont en train d'avancer plusieurs dates durant lesquelles il devra y avoir la signature finale. Mais ce qui intrigue les supporters, c'est le silence des responsables de cette firme qui ne se sont jamais manifestés pour apporter quelques précisions, ne serait-ce que pour rassurer les supporters ainsi que les joueurs qui ne savent plus à quel saint se vouer. --------------- Hichem Cherif : «Régler une fois pour toutes ce problème d'argent» Le virevoltant attaquant du Mouloudia d'Oran pense que c'est le moment où jamais, pour que la direction du club trouve une solution à ce problème d'argent qui ronge l'équipe depuis deux saisons déjà. Les joueurs ont refusé de rejoindre l'entraînement malgré la réunion avec le P-DG. Donc vous campez sur votre position en maintenant la grève ? Les joueurs sont déterminés à avoir gain de cause et toucher leur argent, avant qu'il ne soit trop tard. Certains n'ont pas encaissé de salaire depuis la saison passée. C'est trop. Je pense que le moment est propice pour qu'on réclame notre argent. Nous avons réussi à tirer l'équipe de la zone rouge, et on s'est qualifiés pour les huitièmes de finale de la Coupe d'Algérie. Maintenant, c'est aux dirigeants de nous payer. Mais ils ont promis de vous payer tout en vous demandant de reprendre l'entraînement. Pourquoi avez-vous refusé ? On était très clairs avec les dirigeants, en leur faisant savoir qu'on ne reprendra l'entraînement qu'une fois payés. On n'avait pas besoin d'assurance ou de promesses. C'est d'ailleurs à cause de ce genre de discours qu'on s'est retrouvés avec plusieurs salaires impayés. Une fois qu'on nous paiera, on rentrera en stage bloqué pour préparer le match contre Béjaïa. Ne pensez-vous pas que ce mouvement de grève risque de nuire à l'équipe ? C'est sûr qu'il était préférable de profiter de cette trêve pour travailler, mais notre patience a dépassé le seuil du tolérable. Je pense qu'il n'y avait pas d'autres périodes pour qu'on réclame notre argent, car une fois le championnat reprendra ses droits, on sera dans l'obligation d'aller au bout. N'oubliez pas que cette saison, on est engagés en championnat et en Coupe d'Algérie. On n'aura pas le temps de demander nos salaires. En tous les cas, la décision a été entérinée par tous le groupe pas seulement un ou deux joueurs. Combien de salaires réclament les joueurs ? C'est le seul point qui sera traité en aparté par les joueurs une fois que la direction décide de les payer, car chacun a son propre cas à relever. Par exemple, personnellement, le club me doit six mois de salaires. J'espère qu'on réussira à trouver un terrain d'entente avec les dirigeants. Le MCO sera-t-il capable de rester sur sa lancée de fin d'année? Oui. Si on arrivera à nous payer, je pense qu'on pourra faire encore mieux car les résultats réalisés en fin d'année nous ont fait gagner en matière de confiance. Cela dit, je pense que la direction doit aussi nous motiver dans l'immédiat, car les premiers matchs de la phase retour s'annoncent déterminants pour la survie de l'équipe. Justement, comment se présente cette phase retour pour votre équipe ? Ce sera bien évidemment difficile pour toutes les équipes. Notre objectif est de ne plus revenir en position de relégable, que nous avons quittée en fin de phase aller. Néanmoins, je trouve que les quatre premiers matchs seront compliqués. Si on arrive à bien les gérer, je pense que l'équipe franchira un grand pas vers son maintien en Ligue 1. ------------------- Belhadj : «On aurait pu éviter la grève» Ahmed Belhadj, que nous avons joint hier par téléphone, semblait très déçu par la crise qui secoue actuellement l'équipe et qui a poussé les joueurs à entamer un mouvement de grève. « Que voulez-vous que je vous dise. Je n'aurais jamais pensé que la grève allait avoir lieu, car je pense que ceux que j'ai laissés derrière moi sont allés régler ce problème d'autant plus que tout le monde sait que j'ai promis de payer les joueurs à mon retour. Les gens savent que j'honore toujours mes engagements. En tous les cas, on ne va pas fermer les yeux à l'encontre des responsables de cette grève. Je ne fais pas allusion aux joueurs.» « Je payerai tout le monde à partir d'aujourd'hui » L'actionnaire majoritaire de la société du Mouloudia d'Oran ne semble pas très inquiet quant à la situation qui prévaut au sein de l'équipe. «Je ne suis pas très inquiet, dans la mesure où je vais rentrer et payer tout le monde. Je prévois une réunion avec les joueurs pour commencer à les régler.» «Le recrutement ne pose pas problème» Belhadj, qui devait régler la question du recrutement avant son départ pour la France, affirme avoir pris l'engagement avec les éventuelles recrues de finaliser avec eux dès son retour au bercail. «Le recrutement ne pose pas problème pour moi. Je me suis engagé à payer tout le monde dès que je rentrerai au pays.» «Je vais rencontrer Abdelilah» Belhadj n'a pas souhaité trop parler de la réunion chez le DJS avec Abdelilah. «Oui, le PDG m'a parlé de cette réunion mais vaguement. Personnellement, je ne voulais pas trop évoquer ce sujet au téléphone avec lui alors que je me trouve en France. Je dois me rencontrer aujourd'hui avec lui et tirer au clair certains points.» ------------- Les joueurs décident de s'entraîner en solo Les joueurs du Mouloudia d'Oran ont décidé de s'entraîner en solo, après avoir pris la décision de boycotter le stage en signe de contestation contre le non paiement de leurs salaires. Alors les deux premiers jours, les coéquipiers de Bouterbiat, qui ont constaté que les solutions risquent de tarder à venir puisque la situation s'enlise davantage, ont décidé d'entamer les entraînements en solo. C'est ainsi que certains joueurs prennent part à des séances d'entraînement du côté de chez eux, pour ne pas rester inactifs. Les Bouterbiat, Bourzama, Dagoulou et Dahmane affirment qu'ils sont en train de prendre part à deux séances par jour. Benchadli injoignable Connu pour être disponible auprès de la presse, l'entraîneur en chef du Mouloudia d'Oran, Djamel Benchadli, ne répond plus aux appels. Un comportement inhabituel chez le coach des Hamraoua qui, selon nos sources, veut se tenir à l'écart de cet épineux problème mais semble aussi très déçu de la tournure des évènements lui qui tablait sur une bonne préparation durant cette trêve hivernale et un recrutement de choix pour permettre à l'équipe d'avoir un visage séduisant lors de la phase retour. Il faut dire que les projets de Benchadli semblent tomber à l'eau. Son silence veut pratiquement tout dire.
