Bentchouk : «C'est à l'image de notre football !» Une seconde défaite de suite, on imagine que le moral est au plus bas, non ? Effectivement, car c'est très difficile d'accepter de perdre de nouveau, surtout à domicile et devant nos supporteurs. Nous avons pourtant fait de notre mieux pour se ressaisir après notre défaite face au CABBA, en livrant une rude bataille face à l'Entente, sans pour autant glaner le moindre point au final. Est-ce que le fait de ne pas faire la différence en première période vous a perturbés sur le plan moral ? Il ne faut pas nier que nous avons réussi une bonne entame de match, avec une occasion très nette (barre transversale) dès la première minute de la partie, en rentrant à la pause aux vestiaires avec le sentiment d'avoir dominé les débats. Mais en seconde période, le scénario n'était pas semblable, où notre adversaire a eu nettement plus de chance pour concrétiser ses occasions. Selon le coach Benyelles, les deux buts encaissés sont largement évitables. Confirmez-nous cela ? Bien sûr que l'entraîneur à raison, car on peut toujours éviter d'encaisser des buts, avec plus de concentration et d'application. Maintenant, je pense aussi que l'Entente a eu la réussite, en marquant le premier but qui nous a coupé les jambes, en essayant d'aller plus vers l'avant pour égaliser par la suite. On a laissé plus d'espaces derrière, ca qui a permis à notre adversaire d'aggraver la marque. Est-ce qu'on peut dire que vous avez trop respecté l'Entente, qui était pourtant assez prenable sur l'ensemble du match ? C'est sûr qu'il faut respecter un adversaire quel que soit son classement, mais nullement le craindre sur le terrain. Certes, l'ESS est leader du championnat, mais il ne faut nullement avoir honte de perdre après notre belle prestation, même si je suis conscient que seule la victoire est belle dans notre situation actuelle, qui nécessite un sans-faute à domicile. Avec un poteau, un penalty obtenu mais surtout un but contre votre camp, vous avez forcément vécu un drôle d'après-midi... A l'instar de l'équipe, je pense que la chance m'a tourné le dos durant ce match, en voyant ma tentative de la tête heurter le poteau du gardien en première mi-temps, avant de propulser involontairement le ballon dans notre cage sur l'action du second but. J'ai tenté par la suite de rectifier le tir, en bénéficiant d'un penalty, mais c'était insuffisant au final. On a vu durant le match votre grande volonté d'aller toujours vers l'avant pour un défenseur central. A quoi est dû cela ? C'est quelque chose de naturel chez moi, où je tiens toujours à aider mes coéquipiers, surtout lorsque je suis bien physiquement, tout en ayant la confiance du coach. J'essaie donc de donner un plus sur le plan offensif, en restant vigilant afin d'accomplir correctement mes tâches défensives. Le public a tenu à applaudir l'équipe malgré la défaite. Un geste assez fort, n'est-ce pas ? Je n'étais nullement surpris par la réaction du public tlemcénien, car c'est un public connaisseur, qui a constaté que son équipe a tout donné sur le terrain, lui qui a joué aussi son rôle de douzième homme. C'est un geste assez fort qui va nous réconforter mais surtout nous motiver davantage à bien travailler cette semaine, afin d'essayer de revenir avec un résultat positif lors de notre déplacement à Eulma.
--------------- Bagarre musclée après le match Non, ce n'est nullement une rixe entre les vingt-deux acteurs à la fin de la partie, malgré le comportement scandaleux du portier sétifien, Khedairia, qui a agressé physiquement le milieu de terrain Belgheri, devant les yeux de l'arbitre Bichari, en se contentant d'un simple carton jaune, mais plutôt une altercation assez musclée entre le service d'ordre et la bande à Benyelles. En refusant de permettre à un dirigeant tlemcénien d'accéder aux vestiaires, ce dernier n'a pas accepté ce traitement, surtout qu'il possède une carte d'accès agréée par la fédération, ce qui a poussé le coach Benyelles à interrompre son intervention devant les journalistes, et intervenir auprès du service d'ordre, pour mettre fin à cette triste scène, qui a suivi par l'intervention des joueurs qui n'ont nullement accepté d'être traités de la sorte à domicile, en évitant de très peu que les choses dégénèrent, au grand désarroi de l'entraîneur Benyelles, qui ne comprend toujours pas comment on peut traiter une équipe de la sorte, qui évolue en plus sur son propre terrain.
Bentchouk : «C'est à l'image de notre football !» En plus d'assister à la triste scène, le président Bentchouk en avait gros sur le cœur, avant-hier, en regrettant surtout l'attitude de l'arbitre Bichari, qui a tourné sa veste, selon ses propres dires, après les protestations des Sétifiens à la pause, en gérant la seconde période d'une manière assez vicieuse qui reflète l'image du football algérien.