Legrâa : «Notre victoire à Tlemcen est fort méritée» Dans une correspondance adressée à la Ligue nationale, les dirigeants sétifiens ont exprimé leur refus catégorique en ce qui concerne leur match contre l'USMA. Cette confrontation entre dans le cadre de la 21e journée du championnat de L1. La date du 16 février proposée Les joueurs de Soustara doivent quitter Alger le samedi 19 février pour se rendre en Jordanie. En retour, les Sétifiens ont demandé à ce que la rencontre soit avancée au 16 février. 4 sur 4 Depuis l'entame de la phase retour, les Sétifiens ont réussi à faire le plein. En effet, ils ont gagné les quatre matchs comptant pour la deuxième phase du championnat. En plus de s'imposer à domicile contre le MCEE et l'USMH, les camarades de Delhoum sont allés damer le pion au WAT et au CAB dans leurs fiefs. Ce parcours sans faute, s'il se poursuit, mènera les Sétifiens tout droit vers un deuxième sacre consécutif après celui acquis l'été dernier. La «patte» du chat ! C'est certain, depuis le début de la saison, l'équipe de Sétif a une toute nouvelle façon d'appréhender les matchs. Il y a chez l'équipe de la ville des Hauts Plateaux un nouvel état d'esprit qui les fait aller de l'avant et cette façon de faire s'est avérée payante. Delhoum, Okbi, Gormi, Ziti et Madouni semblent avoir retrouvé une certaine percussion et surtout de l'efficacité et ceci suffit pour entretenir l'espoir. La conclusion à tout cela est que les joueurs de Sétif se montrent conquérants mais ils auront à corriger au plus vite, plusieurs de leurs défauts. Incontestablement, la «patte» de Velud, l'ancien gardien de but du stade de Reims, «le chat», comme aimait l'appeler les supporters rémois, y est pour quelque chose. Une outrageuse domination Les joueurs de Sétif, qui ont remporté leur dernier match face à l'une des équipes les plus difficiles à manier sur son terrain, ont raté plusieurs occasions de scorer. Ils sont cependant arrivés à prendre à défaut leurs adversaires à deux reprises. La quasi-totalité de la partie a été largement maîtrisée par les Sétifiens. Après avoir planté deux banderilles, les Sétifiens termineront le match dans le camp des Tlemcéniens. L'étoffe d'un champion ! Vendredi passé, les Sétifiens avaient dicté leur loi aux Tlemcéniens (1-2) dans leur fief. Le club phare des Hauts Plateaux a prouvé, en revenant avec les trois points de la victoire, qu'il était un sérieux prétendant au titre. Il faut dire que la formation sétifienne revient de loin. La défaite concédée à Chlef avait tôt fait de tempérer les ardeurs. Ce ne sera que partie remise. Le coach Velud ne croit qu'aux performances de ses joueurs sur le terrain, eux qui sont décidés plus que jamais de montrer qu'ils ont l'étoffe d'un champion. Tout baigne pour l'Entente... Les dirigeants, les supporters et les joueurs de l'ESS ne peuvent qu'être satisfaits. L'Entente occupe la place de leader du championnat de L1. Tout baigne donc du côté d'Aïn Fouara ! Delhoum, l'expérimenté milieu de terrain de l'ESS, savoure pleinement la réussite de son club : «Ce qui nous arrive est grandiose. C'est le club qui est mis en avant. De surcroît, jusqu'à présent, nos victoires ont toujours été méritées même si ce fut plus dur lors de certaines rencontres. Vendredi passé, on a adopté une stratégie payante en prenant le jeu à notre compte et cela s'est terminé par un succès.» Une alchimie réussie Le grand club de Sétif est en train de récolter les fruits d'une alchimie réussie entre les jeunes et les recrues expérimentées. A l'ESS, on attend désormais n'importe quel adversaire de pied ferme. Par ailleurs, le statut de leader exige de prendre ses responsabilités et le plus dur est à venir. Cela débute par la réception de la fantasque équipe de la Saoura dès ce samedi. ----------------- Legrâa : «Notre victoire à Tlemcen est fort méritée» Tout d'abord, quelles sont les nouvelles ? Les choses vont très bien pour moi car j'ai complétement récupéré de la légère blessure que j'ai contractée dernièrement. Les matchs vont se succéder, et il s'agira, pour nous d'être au top et réaliser de belles performances. Quelles sont d'après vous les raisons qui expliquent le parcours qui est le vôtre jusque-là ? Bien sûr, nous nous attendions à ce genre de parcours. Nous avons rarement failli lors des matchs où nous avons manqué de chance et de réussite. Les objectifs assignés ont cependant été atteints. Nous sommes en tête du classement et nous sommes toujours en course pour ce qui est de la Coupe d'Algérie. Il y a cependant des choses à améliorer pour avoir plus de mordant dans les matchs. Vous voulez dire par là que lors de ce qui reste de la phase retour, vous allez faire preuve de plus de présence? Il n'est pas question d'être agressifs dans le mauvais sens du terme, cela ne sert d'ailleurs absolument à rien. Il nous faut contrôler les matchs et surtout faire preuve de réalisme. Il est vrai que cela était difficile à réaliser car plusieurs joueurs de l'équipe sont jeunes et manquent de métier. Est-ce que votre entraîneur a abordé avec vous ce sujet précis ? Je dois vous avouer que le discours de l'entraîneur nous a toujours rassurés car chacun de nous sait ce qu'il a à faire dans l'équipe. C'est dans cette voie que nous devons continuer et les résultats viendront d'eux-mêmes. Beaucoup de choses ont d'ailleurs changé, nous sommes plus détendus à l'entraînement, ce qui ne nous empêche pas de travailler très dur. Quelles sont, selon vous, les choses qui doivent être améliorées ? Nous sommes toujours à la recherche d'une certaine cohésion. Notre rendement sur le terrain doit être meilleur car les matchs de la phase retour seront très disputés. Il faut que nous retrouvions une certaine efficacité en attaque et que nous ayons la réussite de notre côté. Nous gardons les pieds sur terre. Les Tlemcéniens ont accusé l'arbitre de vous avoir donné un coup de main vendredi passé. Un commentaire. Cela devient une habitude. Systématiquement, on nous accuse d'être aidés par les arbitres. Je n'ai rien à dire si ce n'est que de conseiller ceux qui nous dénigrent d'aller revoir la séquence du but refusé à Madouni. Notre victoire face au WAT et toutes les autres sont amplement méritées. Quel est le message que vous voulez transmettre à vos supporters ? Je veux simplement leur dire qu'il y a un très bon groupe de joueurs à l'ESS et il sera encore meilleur dans un proche avenir. Il n'y a aucune raison pour que nous ne réussissions pas à atteindre nos objectifs. ----------------- Abderrahmane Bouguermouh, le réalisateur du film Kahla oua Beida sera enterré aujourd'hui Abderrahmane Bouguermouh est décédé, à l'âge de 77 ans, dimanche passé à 17 h à l'hôpital de Birtraria (Alger) des suites d'une longue maladie. Bouguermouh était connu pour sa réalisation du film en langue kabyle La colline oubliée et le long métrage consacré à l'ESS Kahla oua Beïda. L'enterrement aura lieu aujourd'hui à Ighzer Amokrane, dans la commune d'Ouzellaguen, à Vgayet dans la wilaya de Béjaïa. Né le 25 février 1936 à Ouzellaguène, fils d'un instituteur de l'école normale française et d'une mère qui ne connaît que les poèmes et chants kabyles. Il est Sétifien d'adoption Bouguermouh est resté très attaché à la ville de Aïn Fouara. Il a effectué ses études secondaires à Sétif et a résidé durant plusieurs années au niveau du quartier populaire Beaumarchais. En 1957, il rencontre l'écrivain Mouloud Mammeri. C'est le début d'une longue amitié. Après un passage à l'IDHEC (Institut des hautes des études cinématographiques) en 1960. Bouguermouh réalise des émissions de variétés pour la télévision française, à Cognacq Jay. En 1963, il participe à la création du CNCA (Centre national cinématographique algérien). Il en est exclu en 1964, à cause de ses idées. Le réalisateur s'intéresse à un documentaire archéologique avant de tourner un moyen métrage La grive, en 1967. En 1968, il dépose La colline oubliée à la commission de censure. Il collabore ensuite avec Mohamed Lakhdar Hamina dans Chronique des années de braises, en 1973. Il réalise deux longs métrages pour la RTA, Les Oiseaux de l'été (1978) et Kahla wa Beïda (1980), un hymne à la gloire de l'ESS et de son petit prodige Salhi. En 1987, il tourne son premier long métrage en 35mm Cri de pierre, plusieurs fois primé à l'étranger, mais très attaqué -------------------- Gourmi, Khedhaïria et Benabderrahmane absents L'ensemble de l'effectif sétifien était présent lors de la séance de reprise. La séance s'est déroulée sur une pelouse enneigée. Il ne manquait que Benabderrahmane qui est blessé, et les deux émigrés Khedhaïria et Gourmi. Ces derniers se sont rendus en France juste après le match contre le WAT. Aoudia, un mois et dix jours plus tard De retour d'Afrique du Sud, Mohamed Amine Aoudia s'est entraîné avec le reste du groupe. Cela fait quarante jours qu'il a quitté le club pour prendre part aux différents regroupements de l'EN. Réunion entre les dirigeants et les joueurs Comme nous l'avions annoncé, plusieurs dirigeants se sont réunis hier avec les joueurs et les membres du staff juste après la séance d'entraînement. L'objet de cette réunion est le versement des salaires qui restent en suspens. Les dirigeants qui étaient présents n'ont pas manqué de féliciter les joueurs pour les efforts qu'ils ont fournis jusque-là. Ils ont été régularisés Juste après la petite réunion qui s'est tenue après la séance d'entraînement d'hier, la direction a remis des chèques aux joueurs. Ils concernent le versement des salaires en suspens. Certains ont perçu un montant correspondant à quatre mois de salaire. C'est le cas de Delhoum et d'Aoudia. Les autres ont empoché le montant correspondant à deux et pour certains à trois mensualités. ------------- L'arbitrage de Bichari et de ses assesseurs, (très) contesté Le moins que l'on puisse dire est que l'arbitrage de Bichari et de ses adjoints a été largement contesté par les Sétifiens. Les protestations fuseront de partout et à plusieurs reprises lors du match de vendredi dernier. On reprochera notamment un penalty non sifflé pour une faute de main dans la surface et surtout ce but parfaitement valable qui a été refusé à Madouni.