Il y avait bel et bien un coup à jouer à Rouiba. Un stade presque vide, une centaine de supporters, des Blidéens en majorité. Un match sans pression. A aucun moment, la rencontre n'avait atteint les sommets. En première mi-temps, le CAB avait un meilleur visage. Il était plus dangereux, balle au pied. Ses attaques étaient aussi plus dangereuses. Il s'est offert deux ou trois occasions de but. Kab se retrouve seul face à Mohamed Ghalem. Il frappe en force, son tir est cadré, mais le portier de Blida est présent dans l'action. Il boxe le ballon. Bourahli, en opportuniste, chipe le ballon au défenseur de Blida, il voit sortir Ghalem, il n'hésite pas à glisser le ballon entre les jambes du gardien de but. Malheureusement, le ballon prend une mauvaise trajectoire. Enfin, l'occasion de Messaâdia, si on peut dire que s'en est une. L'attaquant reçoit un centre de la gauche, il est bien placé, mais pour reprendre en force de la tête, il préfère remettre dans le petit rectangle. On ne peut pas reprocher à Bourahli et à Kab leurs tentatives infructueuses. On s'attendait à voir le CAB oser plus, dès le début de la seconde mi-temps, mais il a gardé à peu près la même disposition sur le terrain. Une défense à trois, mais quand Soualah et Bensaci se replient, elle se compose de cinq éléments. Un milieu renforcé et un seul homme en pointe, peu rapide, Messaâdia. Bourahli qui évoluait derrière Messaâdia faisait du travail défensif. La secondé période est carrément ennuyeuse, à tel enseigne que le but de Blida surprend tout le monde. En tout cas, ce n'était pas un match référence, à mettre au plus vite aux oubliettes. Mouloud B. Nezar : «Vous parlez d'un accueil de Blida !» A la fin de la rencontre, on s'est rapprochés du président El Hadj Farid Nezar pour recueillir ses impressions sur le match. Le numéro un du CAB aborde un autre sujet, celui de l'accueil de hôte. «Laissez-moi dire, d'abord, toute ma déception concernant l'accueil que Blida nous a réservé. Il est courant, aujourd'hui, que l'équipe qui reçoit mette un bus à la disposition de ses hôtes. Malheureusement, les responsables de Blida n'ont pas jugé nécessaire de nous faciliter cette tâche. Concernant le match, je pense qu'on a laissé passer les trois points en première période. On a eu des occasions de but que nous ne sommes pas arrivés à mettre au fond des filets.» Les juniors sont restés quand même Lors de notre passage à l'hôtel Rais de la Marsa (ex- Jean Bart), où étaient regroupés les seniors et les juniors du CAB, on avait cru comprendre que les juniors quittaient Rouiba à la fin de leur match. Mais, en fin de compte, il y aurait eu un changement de décision. Les juniors sont restés après leur défaite (0-2) pour assister à la rencontre de leurs aînés. Bensaci vomit mais continue le match Plus de peur que de mal pour Nacereddine Bensaci. A cinq minutes de la fin de la partie, le défenseur du CAB s'arrête, met les deux mains sur les hanches et se courbe. Il a un malaise, il marche jusqu'à la ligne de touche et se met à genou pour vomir ses tripes. Il a le temps de lever la main vers son banc de touche pour demander de l'aide. On accourt pour lui venir en aide. Une minute plus tard, il se remet debout. Il demande l'autorisation à Benouza de revenir sur le terrain. Bensaci s'est distingué durant la partie par les nombreux ratages des corners qu'il avait frappés. Ce qui, par moments, avait mis en colère son coach. Bensaci terminera le match sans trop d'encombres. Renseignements pris, le défenseur du CAB n'aurait pas écouté son coach. Rachid Bouarata avait averti ses joueurs d'éviter de trop manger au moment de la rupture du jeûne. Le coach avait demandé à son joueur à la fin de la partie les causes du malaise, Bensaci aurait répondu qu'il avait mangé un fruit de trop par gourmandise. Ce qui aurait mis en colère le coach contre son joueur pour ne pas avoir écouté ses conseils.