«Prêt à me sacrifier pour le club» Alors qu'on ignore à l'heure actuelle les intentions du staff technique d'aligner ou non l'équipe type ce vendredi, au moment de recevoir la modeste formation de l'AS Aïn M'lila, en Coupe d'Algérie, on a tenu à revenir sur la situation de l'attaquant camerounais, William Yabeun, qui aura peut-être la chance de renouer avec la compétition officielle et prouver qu'il est loin d'être l'un des plus gros fiascos en matière de recrutement des joueurs étrangers au sein du club phare des Zianides. Rarement utilisé depuis le début de la saison Même s'il a eu souvent sa chance lors de la première moitié de saison, notamment en tout début, Yabeun a toujours eu du mal à s'imposer comme un élément clé dans le onze départ, lui qui est venu pourtant relancer sa carrière, après une première expérience assez controversée à la JSMB, avant d'opter pour le WAT. Il est même écarté de la liste des 18 Pire, depuis l'entame de la phase retour, l'attaquant camerounais n'est que rarement retenu dans le groupe des 18 le jour du match. Avec le recrutement de Ghazali et du milieu offensif Chaouti, Yabeun s'est retrouvé contraint de suivre les matchs de son équipe depuis la tribune officielle, ce qui l'a beaucoup affecté. Un comportement exemplaire, malgré tout En effet, l'international camerounais n'a jamais affiché publiquement son désarroi, en tenant toujours à s'entraîner normalement la semaine, motivant même ses coéquipiers avant les matchs. Ainsi, il donne l'exemple d'un joueur avec une mentalité de professionnel, ce qui n'est pas souvent le cas des joueurs locaux dans une situation similaire. C'est un attaquant, mais pas un buteur Si le joueur a forcément une grande responsabilité dans sa mise à l'écart, car il n'est plus un élément important, comme ce fut le cas pour Bennai ou Ghazali, il est en train de payer probablement son manque d'efficacité, lui qui a débarqué l'été dernier pour palier le départ du Malgache André à l'USMA. Et pourtant, Yabeun n'est pas un vrai buteur, mais un élément offensif, qui veut participer aux actions offensives, sans pour autant être trop obsédé par le fait de trouver le chemin des filets. L'ASAM, l'occasion rêvée de rebondir Très motivé à l'idée d'avoir l'opportunité de jouer de nouveau dès ce vendredi face à l'AS Aïn M'lila en Coupe d'Algérie, l'ancien joueur de la JSMB est conscient qu'il ne devra nullement passer à côté de son match, s'il a l'occasion de jouer, afin de rebondir. En effet, en cas d'une probante prestation, l'attaquant camerounais pourra gagner quelques points aux yeux du staff technique, avant une semaine qui s'annonce assez difficile, avec le double déplacement à Eulma pour affronter le MCEE en match retard, avant de se rendre à Chlef pour affronter l'ASO en championnat. Un atout de plus pour Benyellès Si l'entraîneur tlemcénien est forcément heureux du retour de Ghazali en pointe de l'attaque, en formant avec Bennai et Boussehaba, un trio d'attaque très alléchant, une bonne prestation de Yabeun pourra permettre à ce dernier de devenir dans un premier temps un joker de luxe, en ayant donc l'occasion d'apporter un plus en seconde période. «Prêt à me sacrifier pour le club» Vouant connaître ses ambitions pour la fin de saison, Yabeun nous a surpris par un discours assez touchant, donnant l'impression qu'il fait partie de l'effectif widadi depuis son plus jeune âge, en refusant de parler de ras-le-bol, malgré une situation très difficile à vivre : «Ma situation personnelle n'est pas le sujet le plus important à l'heure actuelle. Je suis prêt à me sacrifier pour gagner des matches et sauver le club de la relégation. C'est le plus important à mes yeux. Je ferai tout mon possible de donner le meilleur de moi-même si le coach est appel à moi. Mon désir est de contribuer à atteindre les objectifs du club.» ------- Pas de match amical Alors que le WAT n'a nullement l'habitude de disputer des rencontres amicales en milieu de semaine, le coach Benyellès avait prévu une joute amicale hier face à la formation voisine de Benbadis. Un match finalement annulé, au grand désarroi des traditionnels remplaçants, en l'absence d'un terrain libre dans une grande ville comme Tlemcen.