Scandale au Hidhab Tous ceux qui, se trouvant là par hasard ou mus par on ne sait quel malsain plaisir, l'ont vu sortir de chez monsieur le Wali, seront prompts à vous dire que le président de l'Entente, puisque c'est de lui qu'il s'agit, était tout sourire. C'est à peine si on ne l'imagine pas gai, rayonnant de joie et pressé d'aller apporter une bonne nouvelle à ses protégés piaffant d'impatience comme la dernière nichée attend le retour de l'oiseau mère à l'heure de la becquée. Mais trêve d'envolée à l'appellation non contrôlée et si vous brûlez du feu de votre vilain petit défaut quand à savoir la cause qui nous vaut cette image de la vie en rose, alors il n'y a qu'à fouiner du côté de la raison fort éventuelle de cette visite, sûrement pas de courtoisie, rendue par Serrar, pour ne pas le nommer, au grand chef de la wilaya 19. C'est la fin du mois, on ne vous dit que ça. Ben oui, vous avez bien lu et entendu, toute Entente qu'elle soit, modèle cité en exemple structurel dans l'architecture instable de nos clubs de football et pas n'importe lesquels, elle n'en reste pas moins tributaire de la vache à traire pour subvenir à ses incessants besoins sans cesse croissants. Pourtant l'on pensait, comme on nous le disait, que le prestigieux club de Sétif, l'Aigle noir de son nom de guerre, volait désormais de ses propres ailes en ayant atteint un degré de gestion et d'organisation tel qu'il se suffit de lui même pour générer ses non moins propres ressources. Comprendre par là qu'il peut se passer du sérum des subventions pour trouver toute l'énergie lui permettant de mener le train de vie conforme à l'image de marque du champion qui fait courir à son portillon les notables et autres industriels désireux d'y associer leurs noms comme des éphémères autour d'un point de lumière. L'analogie ici n'et guère fortuite quand on sait que celui qui donne aujourd'hui, à l'instar de la maison Belayat et Cie, n'est pas le Sadi d'hier qu'il faut tout le temps s'empresser de songer à la suite. D'où cette visite de Serrar chez son ami le wali dont il sollicite aussi le précieux concours pour sensibiliser les potentiels sponsors parmi les investisseurs implantés dans la région et les circonscriptions environnantes dont les populations sont, de leurs pleins droits, susceptibles de se revendiquer de l'Entente. En effet, tout un monde à entretenir et Dieu sait si ce n'est pas dur autant les temps peuvent l'être de nos jours. Que dire de plus dans ces conditions si ce n'est : pourvu que ça dure cette image de Serrar tout sourire ! Car à bien suivre ce regard, cette bonne mine est aussi un signe de bonne et parfaite santé qui nous permet d'affirmer que le fric c'est chic et apparemment ça a aussi des vertus thérapeutiques. Dieu merci, monsieur Serrar vous êtes enfin guéri ! M. Raber -------------------- Scandale au Hidhab Pour le commun des citoyens, l'hôtel El Hidab ne fait pas partie des bases de la connaissance, mais par la grâce de l'activité qui le caractérise à l'occasion de la venue des équipes étrangères, des arbitres et autres officiels pour des matchs de l'Entente, cet établissement est entré dans la case de la culture générale. N'allons pas croire que pour cela le club sétifien peut revendiquer quelques passe-droits ou autres extras de quelque nature que ce soit pour «services rendus» ou tout simplement parce que c'est la grande Entente sétifienne. Non, le club ne demande rien de la sorte, mais peut tout de même s'estimer en droit d'être traité avec un minimum d'attention et non pas avec cette brutalité par laquelle les affaires des quatre joueurs ententistes logés dans ledit hôtel ont été jetées dehors en l'absence des intéressés. Ces derniers, dont Ziaya et Benchadi dont la location s'étend sur toute la saison, ont été surpris à leur arrivée par ce traitement inattendu et pour le moins indécent réservé à leurs bagages. Cela a été perçu par les joueurs comme une atteinte à leur intimité et ils n'en seront que plus étonnés encore quand ils apprendront les raisons de ce remue-ménage. En effet, on leur fit savoir que cela faisait deux mois que le club ne s'était pas acquitté des loyers et par conséquent la direction de l'hôtel n'a fait qu'agir conformément à la réglementation en pareil cas. Oui, mais tout de même cela ne devait pas se faire sans préavis comme si on n'attendait que cela pour tomber à bras raccourcis sur la petite bête. Ce qui doit aussi interpeller les consciences c'est aussi le fait qu'au niveau de l'administration de l'ES Sétif il y a eu cette négligence impardonnable de par les conséquences néfastes qu'une telle situation est susceptible d'engendrer chez les joueurs. A noter que la période en question coïncidait avec l'absence de Serrar qui avait pris du recul pour des raisons de santé et donc les responsables sont à rechercher du côté de ceux qui se chamaillaient en jouant des coudes, l'un disant à l'autre pousse-toi que je m'y mette, alors que de l'essentiel personne ne s'en souciait parce que ça se passe à l'ombre des feux de la rampe. Bref, heureusement que Serra est revenu et dès qu'il a eu vent de l'histoire il a accouru à l'hôtel pour régler le problème non sans avoir fait remarquer à ses interlocuteurs que ce n'était pas là des manières, en ajoutant qu'il veillera dorénavant personnellement à ce que ce genre de malentendu ne se reproduise plus. M. R. -------------------- Serrar présent à l'entraînement Cela faisait belle lurette que les joueurs de l'Entente n'avaient pas vu leur président se déplacer au stade pour assister à leurs séances d'entraînement. C'est pourquoi quel ne fut leur ravissement de l'apercevoir ce lundi soir à l'occasion de la reprise suivre leurs «ébats» depuis la main courante en compagnie du nouveau membre du bureau Dahmane Mechciche. Il faut dire que la présence du boss aux côtés de ses joueurs en cette période précise est de nature à rassurer ces derniers à l'approche imminente de l'échéance promise pour le paiement de la première tranche de la prime de signature. C'était d'ailleurs le message rassurant que tenait à faire passer Serrar par sa présence qui a effectivement paru conforter les joueurs tout heureux de se voir de nouveau «confronter» à leur interlocuteur préféré. Djediat apte pour le prochain match… Enfin, voilà une bonne nouvelle qui va sûrement mettre l'eau à la bouche des fans de «Kahla ou Beïda» qui en avaient la salive asséchée d'attendre le retour de Miloud Djediat qui traînait une blessure contractée la saison passée et dont il vient enfin de se rétablir. Un plaisir partagé par le coach et tous les autres joueurs qui ont paru ravis du retour au travail collectif de leur meneur de jeu à l'occasion de la séance marquant la reprise des entraînements lundi en soirée, c'est-à-dire la première après le carton infligé à Santos dont les effluves baignaient encore le terrain à la lueur des projecteurs. Pour revenir à l'essentiel, nous avons appris que Djediat sera même apte à renouer avec le terrain de la compétition officielle dès le prochain match de championnat qui verra l'Entente en appel face à l'USM Annaba. * … En attendant Aksas et Hemani Avec le retour de Djediat, il ne reste à l'effectif ententiste pour se compléter que de récupérer le défenseur Mohamed Amine Aksas et l'attaquant Nabil Hemani. Pour ce dernier, il n'y a plus de problème du fait que s'il n'a pas pris part à la séance de reprise lundi à laquelle il a d'ailleurs assisté, c'est en raison d'une intoxication alimentaire de laquelle rien ne devait plus paraître hier pour qu'il puisse se remettre aussitôt au travail collectif. La seule inconnue pour l'heure concerne le cas de Aksas dont on attend qu'il vienne à Sétif pour pouvoir y voir clair. Ce qui devrait pouvoir se faire demain puisque Serrar a profité de sa présence lundi au stade en même temps que de celle de Hemani pour demander à ce dernier le numéro de portable du gars de son quartier. C'est ainsi que nous avons assisté à cette scène anecdotique de Serrar appelant Aksas pour lui faire savoir qu'il manquait beaucoup au groupe en lui disant à peu de mots prés : «Laisse-nous te voir demain parmi nous.»