Pour de nombreux observateurs, les mauvais résultats enregistrés par l'ESS ces dernières semaines n'ont qu'une seule explication : “un passage à vide dû à une multiplication de matches sur une période relativement courte”. Néanmoins, cet avis n'est pas partagé par tout le monde, puisque Noureddine Saâdi évoque d'autres raisons dont “le hasard qui fait aussi partie du football”. Pour l'entraîneur du CSC, il y a trois formes de passage à vide : “D'abord, celui qui dure et qui est dû à une crise interne dont les causes peuvent être liées entre autres à la non-régularisation des joueurs, à un désaccord entre les joueurs et l'entraîneur, à l'absence de solidarité dans le groupe, etc. Or, l'équipe sétifienne ne souffre pas de tous ces problèmes. Il pourrait s'agir également d'un manque de complémentarité dans la forme sportive des joueurs. C'est-à-dire des éléments qui tournent jusqu'à 90% de leurs capacités alors que d'autres ne sont qu'à 20 ou 30%, ce qui crée inévitablement un déséquilibre au sein de l'équipe. Mais à voir comment les joueurs ont terminé le match, on ne peut pas dire qu'ils sont à court physiquement. Il y a, enfin, le hasard. Et dans le cas de l'Entente, cet aspect ne doit pas l'inquiéter, car il y a eu un bon répondant de la part des joueurs, notamment face à l'ASO. Donc, s'ils continuent à se dépenser sur le terrain comme ils l'ont fait contre chlef, il n'y a pas de raison pour qu'ils ne renouent pas avec la victoire. Je pense que cette équipe manque tout simplement de réussite. Concéder deux matches nuls et une défaite, fait partie du jeu”, dira Saâdi. D'aucuns ont également parlé d'un problème de doublures qui n'existent pas dans l'effectif de l'ESS. “Faux, rétorque le coach des Sanafir. Le problème chez nous est qu'on manque de courage pour mettre sur le banc de touche certaines “vedettes” de l'équipe, par peur de s'attirer les foudres des présidents et des supporters du club. J'ai bien écouté Serrar déclarer sur radio El-Hidhab que son équipe compte sur 30 éléments. Si vous prenez l'exemple de Liverpool, vous verrez que Benitez a changé plus de cents fois, en deux ans son onze type. Et quand on parle de changement, c'est quatre à cinq joueurs par match. L'entraîneur espagnol des Reds l'explique par une planification de la forme sportive qui vise à repousser au maximum la fatigue. Mais, je persiste à dire que dans le cas de l'Entente, il s'agit d'un accident de parcours”. Nazim A.