Yachir: «Il ne faut pas faire la fine bouche, car ce n'est pas tout le monde qui accroche le CSC à Hamlaoui» Décidément, Djamel Menad est en train de se forger cette réputation de bourreau des entraîneurs étrangers. Lors du match aller face au CSC, disputé le 23 octobre 2013 au 5-Juillet, le Mouloudia de Menad avait infligé la première défaite de la saison à Roger Lemerre, qui restait sur une série impressionnante de huit matches sans le moindre revers. Avant-hier, Menad a récidivé en remportant la bataille tactique face à l'un des entraîneurs les plus titrés au monde. A aucun moment, Lemerre n'a trouvé les clés pour prendre à défaut une équipe du MCA parfaitement disposée sur le terrain. Préférant laisser la possession de balle à leur adversaire, les joueurs du CSC sont venus buter sur une arrière-garde mouloudéenne impressionnante de maîtrise et de force, que ce soit dans le jeu au sol ou dans les duels aériens. Après l'avoir battu au match aller, Menad a obtenu un bon point au stade Hamlaoui. Il est devenu avant-hier le seul technicien local à avoir réussi une telle performance face au grand Roger Lemerre. Une victoire qui vient s'ajouter à celle obtenue contre Courbis. Lemerre a critiqué la méthode de jeu des Algérois Lors de la conférence de presse, Roger Lemerre n'a pas hésité à critiquer la tactique que le Mouloudia a appliquée lors de ce match. « Pour vous dire, j'étais déçu par la méthode jeu du Mouloudia qui n'a pas montré aujourd'hui grand-chose. Je m'attendais à une équipe qui joue l'attaque. Mais nous avons assisté à une équipe qui a refusé de jouer tout simplement», a déclaré Lemerre. Même si Djamel Menad a refusé de faire toute déclaration à la presse à la fin du match, le technicien mouloudéen, soulagé et surtout content d'avoir remporté la bataille tactique face au maître Lemerre, nous dira avec une certaine ironie : « Effectivement, je suis content d'avoir réussi une telle performance face à Roger Lemerre. J'ai battu Lemerre et Courbis ; il me reste maintenant à prendre la mesure de Velud pour compléter mon tableau de chasse. » Ce sera possible au mois d'avril lorsque l'Entente viendra au 5-Juillet défier le Doyen dans une affiche aux allures d'une finale de Coupe d'Algérie. Le barème des primes revu et corrigé par Sonatrach Il est révolu le temps où on fixait les primes de matchs de façon aléatoire. Désormais, les responsables de Sonatrach ont décidé de revoir et de corriger le barème qui ne sera certainement pas apprécié par les joueurs. A l'avenir, aucun centime ne sera versé, en cas de victoire à l'extérieur qui sera succédée par une défaite à domicile. Il est logique que le match nul concédé dans l'antre du 5-Juillet ne soit pas rémunéré mais ce qu'il est moins, c'est le fait de n'obtenir aucun kopeck, après un match nul en déplacement, comme cela a été le cas contre le CSC. Par contre, les primes des victoires décrochées à la maison ou en déplacement seront fixées selon le calibre de l'adversaire et l'importance du rendez-vous. C'est dans ce cas unique que les joueurs se fieront à l'appréciation de leurs responsables. Mention très bien pour Djemili Ne comptabilisant qu'une seule mi-temps dans ses jambes depuis sa venue au club, Houari Djemili avait envie d'afficher au grand jour toutes ses qualités techniques. Souverain sur les balles aériennes, Houari a souvent soulagé ses défenseurs en se saisissant du cuir sur les balles arrêtées. Un sans-faute pour Houari qui a confirmé, avant-hier, qu'il avait tout le potentiel pour assurer l'intérim. L'ex-gardien du Widad aura l'occasion de le prouver une nouvelle fois, le 19 mars, à l'occasion de la réception du MCO au stade olympique, lui qui a été imprégné lorsqu'il était au WAT avec le derby de l'Ouest. Ghrib : « J'ai RDV avec Zeddam afin d'avoir une explication avec lui » C'est avec un sourire qui en disait long que le coordinateur de section, Omar Ghrib, a rallié en compagnie de Rafik Hadj Ahmed la capitale à bord de son véhicule. Très optimiste lorsqu'il évoque la suite du parcours de son équipe, que ce soit en championnat ou en Coupe d'Algérie, Ghrib évoque toutefois avec beaucoup de prudence le cas de Hamza Zeddam avec lequel il devra s'entretenir, demain, pour connaître les tenants et les aboutissants de cette affaire. « Sur le cas de Zeddam, je ne peux me prononcer sur le sujet tant que je n'ai pas rencontré le joueur. Je dois d'ailleurs m'entretenir avec lui, demain, afin de connaître ses motivations. Et ce n'est qu'après qu'on verra ce qu'il y aura lieu de faire», nous a confié Ghrib qui, lui, s'est toujours opposé au départ de son vice-capitaine. Babouche a Regagné Skikda Profitant du fait qu'il était à proximité de sa ville natale de Skikda, le capitaine mouloudéen, Réda Babouche, a rejoint sa famille et ses proches à l'issue du match face au CSC. Il a eu droit aux excuses de Hemani Avant de quitter l'enceinte de Hamlaoui, Babouche a eu la visite de Nabil Hemani, lequel lui avait manqué de respect en première mi-temps. L'ex-joueur d'Al Annasser a présenté ses excuses à Babouche qui a décidé de tirer un trait sur cet incident dû à la tension générée par ce match. Yachir: «Il ne faut pas faire la fine bouche, car ce n'est pas tout le monde qui accroche le CSC à Hamlaoui» Même s'il est resté cette fois muet, Samy Yachir a fait montre de beaucoup de courage en évoluant avec une bronchiolite. C'est sous perfusion que le joueur émigré s'est produit face à des Constantinois qui ont eu toutes les peines du monde à le museler. C'est la grande satisfaction d'avoir obtenu un point précieux, face à une équipe du CSC, poussée par un public de Hamlaoui chaud et bouillant. C'est vraiment fabuleux de jouer dans une telle ambiance. On dirait une finale de Coupe d'Algérie tellement le stade était archi comble. Cela a eu pour effet de quintupler notre envie de bien faire. Même si vous avez décroché un point, beaucoup ont été déçus par le niveau de la rencontre qui n'a pas atteint un sommet technique. Cela a été une bataille stratégique où chaque équipe voulait faire la différence sur les balles arrêtées, car, dans le jeu, tous les espaces étaient bloqués. Nous concernant, nous avons bien neutralisé la ligne avant du CSC, qui n'a jamais été en mesure de faire la différence. Mais votre attaque aussi a pratiquement été absente tout au long de la rencontre. Même si on n'a pas trop attaqué, on s'est créé une ou deux situations de scorer. Sur l'un de mes débordements, il y a eu une faute sur Djallit qui a été retenu dans la surface de réparation. Mais l'arbitre n'a pas bronché. C'est dommage, car à ce moment-là, on pouvait porter le coup d'estocade. Vous avez dû sortir à l'heure de jeu. Est-ce que votre changement était purement tactique ou bien vous avez contracté une blessure ? Après la première mi-temps, j'avais du mal à respirer. J'ai chopé une bronchiolite qui m'a fait souffrir. J'avais des glaires au niveau du thorax, ce qui a rendu ma respiration difficile. J'avais à un certain moment du mal à reprendre mon souffle. Et logiquement, il fallait que je sorte car il était préférable d'incorporer du sang neuf. Ce match nul vous a permis de rester à l'affût de cette deuxième place, surtout après le nul qui a caractérisé le derby entre l'USMA et l'USMH, sans oublier la défaite de l'Entente. On peut dire que nous avons fait une très bonne opération, car nous avons gardé à bonne distance le CSC qui est un concurrent direct dans la course à la Ligue des champions. Et puis, nous avons glané un point à l'ESS et ce qui n'est pas rien. Nous restons à trois points de cette deuxième place. Avant le match face au CSC, Roger Lemerre a considéré que vous constituez le plus grand danger pour son équipe. Il a, donc, mis en garde ses joueurs afin qu'ils vous surveillent de très près. Cela me touche beaucoup qu'un entraîneur de la trempe de Roger Lemerre ait mis un plan pour me contrecarrer. Justement, les observateurs ont accusé votre équipe d'avoir opté pour une tactique ultra défensive... Mais vous savez, dans le football moderne, lorsqu'on opte pour une tactique tournée vers la défensive, il faut aussi bien appliquer les consignes du coach. Il suffit d'une erreur de concentration et c'est la catastrophe. Et je pense, qu'en termes de jeu en bloc, nous avons été parfaits. Le CSC n'a jamais été en mesure de nous mettre en difficultés. Cela est dû au fait que nous avons mal fait jouer notre adversaire qui a buté tout au long de la rencontre sur un double bloc défensif. Mais lors du rendez-vous de Dame Coupe, il faudra montrer un tout autre visage. Ce sera une autre paire de manches. La coupe ne ressemble jamais à une rencontre de championnat. Nous aurons cette fois l'avantage de jouer chez nous devant notre public. A ce moment-là, nous allons prendre le jeu à notre compte tout en restant prudents. Mais avec nos arguments offensifs, nous avons tout pour battre le CSC. En plus d'avoir eu les éloges des Sanafirs, vous avez fêté en communion ce match nul avec les Chnaoua. C'était la moindre des choses. Nous avons un merveilleux public qui se déplace à chacune de nos sorties. Il était logique de partager ces moments chargés d'émotion avec nos fans qui ont joué à la perfection leur rôle de douzième homme. Et ne croyez-moi que ce n'était pas facile de donner de la voix devant 50 000 fans du CSC, qui ont fait preuve de beaucoup de fair-play, il faut le reconnaître. Après ce coup d'éclat en terre constantinoise, votre prochain rendez-vous sera face au MCO au stade du 5-Juillet. Ce ne sera certainement pas une partie de plaisir face à une équipe qui joue sa survie. A ce niveau, tous les matches sont difficiles et compliqués. Pour nous, il n'y a aucun calcul à faire. Nous devons gagner tous nos matches au stade du 5-Juillet si nous voulons terminer au minimum sur la deuxième marche du podium. Nous avons encore du temps pour préparer ce rendez-vous qui sera capital pour les deux clubs.