Deschamps continue de lui faire confiance. Il n'hésite pas à provoquer avec son refus de chanter la Marseillaise. Nul n'est prophète en son pays ! Ce dicton colle assez bien à l'attaquant international français, Karim Benzema, qui n'arrive plus à convaincre avec le maillot bleu et blanc de l'Equipe de France, au point de devenir la cible numéro 1 des critiques des médias locaux mais aussi des supporteurs qui ne cessent de contester sa présence régulière dans l'équipe type de l'EDF, malgré une efficacité qui lui tourne le dos depuis plusieurs matchs déjà.... Un an sans marquer en Bleu, c'est vraiment trop long Pour Benzema, le temps passe trop vite avec l'EDF. En effet, l'attaquant français n'arrive pas à trouver rapidement ses repères et son sens du but qui ont fait de lui l'un des meilleurs buteurs au monde la saison dernière, puisque son dernier but en sélection remonte au 5 juin 2012. Une éternité pour un attaquant du calibre de Benzema, qui devra donc fêter une année entière sans le moindre but en sélection, en espérant mettre fin à ce triste record, lors de la tournée en Amérique du Sud prévu en juin, avec deux rencontres amicales face à l'Uruguay le 5, et la belle affiche face au Brésil, prévue le 9 juin 2013. Deschamps continue de lui faire confiance Apprécié par l'ancien sélectionneur Laurent Blanc mais aussi par le nouveau Didier Deschamps, Karim Benzema, peut se targuer d'avoir toujours eu ces derniers mois un statut de titulaire important en EDF. Même s'il n'est plus efficace devant les bois, Karim peut compter sur le soutien de «DD», qui l'a de nouveau titularisé face à l'Espagne, malgré une prestation peu convaincante quelques jours auparavant face à la Géorgie, en affirmant haut et fort qu'il a toujours confiance en son attaquant. Sifflé par une grande partie du public du Stade de France, Deschamps a tenu aussi à défendre Benzema : «Ce n'est pas la meilleure chose pour mettre les joueurs en confiance mais le public est libre de manifester. Même si je préfère qu'il y ait du soutien et qu'on siffle à la fin si le résultat n'est pas bon. Mais tout le monde peut rater, ce n'est pas spécifique à Karim.» Même Giroud le considère comme le numéro 1 Alors qu'il peut prétendre logiquement à une place de titulaire à la place de Benzema, en pointe de l'attaque, Olivier Giroud, qui a réussi à s'imposer comme un élément important à Arsenal cette saison, refuse pour autant de critiquer les choix du sélectionneur, en affirmant même que l'attaquant du Real Madrid est le meilleur : «Karim reste le numéro 1. Il ne faut pas se voiler la face. En ce moment on essaye de nous mettre en concurrence de nous opposer mais nous on sait où on va, c'est le jeu», a déclaré l'attaquant des Gunners, buteur face à la Géorgie, mais aligné «bizarrement» dans le temps additionnel lors de la défaite face à l'Espagne mardi dernier. Le public français le prend en grippe Entre Benzema et les Français, c'est du je t'aime, moi non plus ! Sifflé par les supporteurs lors de la large victoire face à la Géorgie, suite à ses multiples occasions ratées, Karim Benzema a constaté de nouveau sa cote de popularité en berne, au moment de céder sa place à Sissoko face à l'Espagne, en entendant la bronca du public du Stade de France qui ne tolère plus les prestations en dents de scie de l'ex-Lyonnais avec l'EDF. Il refuse de faire profil bas Soutenu par son sélectionneur mais aussi par ses coéquipiers en sélection, notamment son grand ami Franck Ribéry, Karim Benzema, qui est forcément agacé par cette situation, refuse pour autant de se plaindre, en donnant l'impression qu'il commence à prendre l'habitude : «Je ne vais pas dire que je m'en fous... Mais s'il y a des gens qui n'ont que ça à faire de siffler, c'est leur problème. Moi, je pense équipe», a-t-il répondu dans la foulée de la défaite française face à l'Espagne (0-1), avant de poursuivre avec un brin d'optimisme : «Il y a des périodes comme ça, affirme le Merengue. Celle-ci est longue, mais je vais continuer à travailler pour marquer. J'espère que ça va venir bientôt.» Il n'hésite pas à provoquer avec son refus de chanter la Marseillaise Au lieu de se concentrer uniquement sur le meilleur moyen de retrouver rapidement le chemin des filets en sélection, Karim Benzema, ose même à provoquer l'opinion français, en témoigne sa déclaration à la radio RMC, une semaine avant le choc face à l'Espagne, en expliquant son refus de ne jamais chanter la Marseillaise avant le début d'un match de l'équipe de France : «Si je ne chante pas La Marseillaise, que le match commence, que je mets trois buts, je pense qu'on ne va pas dire à la fin du match que je n'ai pas chanté La Marseillaise. C'est ça le souci, c'est parce que ça fait un moment que je n'ai pas marqué en équipe de France. Ça n'a rien à voir avec ce que j'ai entendu, comme quoi je n'aime pas l'équipe de France. Il faut se calmer. J'aime bien l'équipe de France », s'est défendu l'attaquant des Bleus. Des propos qui n'ont pas plu à une grande partie des français et notamment au Front National. Eric Domard, conseiller au sport de Marine Le Pen a d'ailleurs réagi sévèrement à l'attitude du joueur français : «Ce mercenaire du football, payé 1 484 euros de l'heure, affiche un mépris inconcevable et inacceptable pour le maillot national qu'il a la chance de porter. Jouer en équipe de France, c'est avant tout représenter son pays, c'est affirmer sa fierté d'être français, c'est porter dignement ses valeurs et ses symboles au rang desquels l'hymne national» explique le conseiller dans le communiqué. A noter que Benzema a tenu à justifier son choix, en donnant des exemples de figures emblématiques du football français, à l'instar de Zidane ou Platini : «Cela n'a rien à voir avec le fait de ne pas aimer l'équipe de France, comme j'ai pu l'entendre. Il faut se calmer. Je peux aussi prendre l'exemple de Zidane qui ne la chantait pas forcément. Platini le faisait-il ? Non, donc je ne vois pas où est le problème. On mélange tout.» Il est loin de faire l'unanimité aussi au Real Si Karim Benzema n'est pas brillant avec l'EDF, il trouve aussi beaucoup de difficultés à s'imposer cette saison comme un titulaire important en pointe de l'attaque du Real Madrid. En concurrence avec le buteur argentin Gonzalo Higuain, le français, ne démarre pas tous les matches dans le onze de départ, tout en cédant régulièrement sa place lorsqu'il est aligné comme titulaire. Une situation que l'ancien lyonnais supporte même s'il aimerait être titularisé davantage : «Je me sens bien. Si je jouais plus, je serais encore plus heureux. Mais je suis dans un club comme le Real donc je ne peux être que heureux. Dans les grands clubs, c'est partout pareil. Il y a de la concurrence. J'aimerais enchaîner tous les matches. Mais c'est comme ça, ce n'est pas grave. Higuain est un bon pote. Quand il joue, à lui de montrer qu'il doit jouer. Et quand c'est moi, à moi de le faire, assure Benzema sur RMC. Je dois être décisif à chaque fois, même sur cinq minutes. Je dois montrer ce que je sais faire. C'est une obligation et c'est ce que j'aime. Je travaille pour ça.» IL peut être utilisé comme une vulgaire monnaie d'échange En attendant de connaître si le Portugais José Mourinho sera toujours l'entraîneur du Real Madrid la saison prochaine, lui qui est annoncé proche d'un retour à Chelsea, les dirigeants de la Maison Blanche ont débuté la compagne du recrutement, en prévision du prochain mercato estival. En plus du Gallois Gareth Bale, le Real songe à l'attaquant argentin, Sergio Agüero, qui évolue à Manchester City. Mais vu la clause libératoire de l'attaquant argentin estimée à (45ME), le Real Madrid envisage de faire baisser ce prix en proposant certains de ces joueurs aux Citizens, ou le nom de Karim Benzema apparait comme «monnaie» d'échange dans les colonnes du Daily Star. Outre l'international français, Gonzalo Higuain serait également proposé, en laissant le soin au club anglais de choisir entre les deux joueurs. Le PSG, une piste à ne pas écarter Si Karim Benzema aura forcément trop d'orgueil pour accepter de faire partie de cette transaction, il n'aura pas beaucoup de mal à trouver un club preneur, lui qui a été souvent ciblé par la Juventus et Manchester United. Mais récemment, c'est la piste du PSG qu'il ne faut pas écarter, vu les moyens financiers colossaux des qataris, ou l'ancien buteur de l'OL, a laissé entendre sur RMC qu'il étudierait une offre du PSG si elle s'offrait à lui : «Je suis dans l'un des meilleurs clubs du monde. Je suis bien au Real Madrid. Le PSG ? Peut-être plus tard, cela dépend de l'équipe qu'ils auront. Revenir jouer en France ? Pourquoi pas, en fin de carrière. Tu me diras, je suis bientôt en fin de carrière... (Rires.) Mais revenir en France, oui, pourquoi pas. Dans l'un des meilleurs clubs en France. Le meilleur du moment.» Sous contrat jusqu'en juin 2015 avec les Merengue, Karim Benzema devra retourner à Madrid avec un moral en berne, mais en ayant l'occasion de sauver sa saison, avant un quart de finale de Ligue des champions face à Galatasaray, ainsi que la possibilité de remporter la finale de la Coupe du Roi face à l'Atletico, en faisant ainsi le plein de confiance, avant de retrouver l'EDF en juin prochain, en croisant les doigts pour que la roue tourne enfin en sa faveur...