Benchadi: «Notre vrai départ en championnat se fera à partir de Annaba» Du temps où Aït Djoudi «sévissait» en les confinant sur le banc des remplaçants quand ce n'est pas carrément hors des 18 le plus souvent, certains joueurs, en mal de temps de jeu, prenaient leur mal en patience en attendant d'avoir leur chance alors que d'autres rongeaient leurs feins jusqu'au trognon et gare là-devant le dérapage sur fond de «pétage de plombs». Aujourd'hui, un beau duo de sages siège à la place de l'affreux Djodjo et le coach peut en toute solennité faire lecture de sa composante du jour de match sans que la plus petite brise légère ne vienne troubler l'atmosphère sereine du vestiaire. Mais attention, n'allons pas croire qu'ils sont tous subitement devenus des enfants de chœur, que nenni, ce n'est pas parce que personne ne dit rien qu'ils ne doivent pas être, non plus, plus d'un à ne pas en penser moins en leur for intérieur. Non, ce n'est encore que le début de saison, une période où les mécontents de leur sort ont devant eux tout le temps de voir venir avant de le faire savoir d'une manière ou d'une autre. La jurisprudence nous enseigne qu'il va falloir se préparer à endurer fatalement ces piques empoisonnées qui pourrissent l'existence des staffs techniques de tous les clubs du pays comme partout dans le monde, même si, différence de mentalité oblige, ce n'est qu'à des degrés moindres. En attendant, un phénomène a tendance à s'instaurer dans les rangs ententistes où l'on semble au niveau de qui de droit, sciemment l'occulter en faisant preuve d'une extrême indulgence que l'on soupçonne ne devoir sa raison d'être qu'au souci d'entretenir les apparences d'un monde, s'il n'est pas le meilleur, n'est pas non plus pire qu'ailleurs. Tenez, l'année dernière, dans sa situation aléatoire de joker de luxe, que n'aurait-il pas donné un Feham Bouazza, par exemple, pour une place de titulaire au hasard d'un match sur quatre si ce n'est moins que ça. Sur un seul pied, il n'aurait pas rechigné à jouer et voilà que maintenant monsieur en arrive à se décommander à la toute dernière minute, à la veille du départ pour Luanda où pourtant il était donné partant à 100%. Cela paraissait tellement évident que juste après sa sortie pour blessure au Khroub, le médecin s'était voulu rassurant en diagnostiquant sa mise à disposition du staff technique dès ce match aller contre Santos. Les écrits sont là, pour attester de cette vérité dont malheureusement on n'a pas assisté à toute son expression sur le terrain des opérations aux délais prescrits et tout s'était passé comme si de rien n'était. … A la fatigue symptomatique On ne saurait dire si c'est de là que le précédent s'était créé ou s'il remonte plutôt à des cas que l'on devine aisément car toujours d'actualité, mais il n'y a surtout pas lieu de s'étonner de voir alors le même scénario se répéter comme d'une malsaine émulation. On se pose en effet la question en voyant cette fois Delhoum avancer l'argument d'un coup de fatigue pour demander à être dispensé de ce déplacement à Kinshasa. Une doléance qui a été vite acceptée par M. Belhout qui en a fait lui-même l'aveu de son acquiescement sans avoir cru bon insister pour faire ausculter le joueur par un spécialiste et juger effectivement de son inaptitude à prendre part à ce match pourtant pas sans enjeu pour la formation sétifienne déjà assez amoindrie comme ça. Mais ne soyons pas plus royaliste que le roi, là où même l'administration de Serrar n'a pas daigné user de son droit de regard pour éventuellement opposer son veto comme il est de ses prérogatives, comme s'il pouvait être quelque part de son intérêt de « ménager », au propre comme au figuré, Delhoum dont il faut bien rappeler qu'il s'était longtemps fait désirer à l'intersaison avant de consentir enfin à rempiler. Ce n'est peut-être là qu'une coïncidence, mais tout de même étrange que cela puisse survenir à l'échéance promise pour le versement de la portion convenue des primes de signature. Quoi qu'il en soit, techniquement parlant, rien ne nous ôtera de l'esprit qu'il y a de la légèreté dans la façon dont a été traité ce cas. On ne vous dit que ça ! M. Raber ------------------- Benchadi: «Notre vrai départ en championnat se fera à partir de Annaba» * Comment est l'ambiance au sein du groupe ? Après notre belle victoire contre Santos vous devez bien vous imaginer que le moral ne peut qu'être au beau fixe. Je pense qu'il nous fallait ce coup d'éclat réalisé dans des circonstances exceptionnelles pour vite nous en remettre de la défaite que nous venions de subir quarante-huit heures auparavant à El Eulma. C'était en quelque sorte une vengeance sur le sort qu'on avait pris en pensant à ceux qui nous avaient imposé cette programmation sans tenir compte non pas seulement de ce match dans lequel on représentait l'Algérie, mais aussi du jeûne comme s'il y avait une intention délibérée de voir l'Entente se faire éliminer. * Donc on peut dire que vous avez dépassé la semaine difficile qui a suivi vos deux contre-performances face au CRB et le MCEE, n'est-ce pas Vous savez l'Entente est un grand club qui en a vu d'autres autant que les joueurs qui le composent. Ce n'est pas un petit nul ou une défaite in extremis dans des circonstances défavorables et un climat des plus hostiles qui risquent de tout remettre en cause. Dans les deux matchs, nous avons été lésés d'une manière ou d'une autre, mais nous n'avions pas le temps de nous y attarder avec la mission qui nous attendait avec ce rendez-vous de la Coupe de la CAF où apparemment notre réussite semble déranger certains. Mais nous poursuivrons notre chemin dans le bon sens suivi jusque-là n'en déplaise à ces oiseaux de mauvais augure auxquels on donne rendez-vous en championnat où ils verront que l'Entente n'est pas morte et qu'ils ont eu tort de l'enterrer alors qu'on n'en est qu'à trois matchs seulement du début de saison. * Doit-on comprendre que vous envisagez de revenir en force en championnat ? C'est là une évidence même, quelque chose qui se passe de commentaire et je ne comprends pas pourquoi les gens se sont empressés de douter de nous au bout de trois matchs seulement. C'est vrai que nous sommes affairés avec la Coupe de la CAF, mais il y a aussi les absences de certains éléments clés de notre effectif dont on ne se plaint pas parce que nous ne manquons pas de solutions de rechange, mais il faut tout de même reconnaître que l'Entente n'a pas encore pu bénéficier jusque -là de tous ses atouts. D'ailleurs pour notre prochain match de championnat à Annaba l'équipe sera plus complète qu'elle ne le fut à El Eulma puisqu'on notera le retour de Laïfaoui, et Ziaya alors que Feham Bouazza pourra cette fois bien tenir le coup durant toute la partie. Donc toutes les conditions sont réunies pour qu'on réussisse à Annaba un résultat qui marquera notre vrai départ en championnat. * Et quel serait ce résultat qui marquera votre vrai départ en championnat ? A l'Entente, à chaque fois que nous pénétrons sur le terrain, c'est pour réaliser le meilleur résultat possible, c'est-à-dire gagner. C'est avec ce même état d'esprit que nous nous alignerons mardi à Annaba où nous serons en possession des moyens qu'il faut pour réaliser une belle prestation avec, à la clé, une victoire qui marquera, comme je vous l'ai dit, notre vrai départ en championnat et c'est là, la motivation de tout le groupe. Entretien réalisé par K. R. --------------------- Qu'elle fut dure la séance de jeudi ! Comme on vous le disait si la programmation de la séance de vendredi en fin d'aprè- midi se justifiait par le déroulement en nocturne le soir même du match de Super D2 entre l'USMS et le PAC, on ne comprenait pas trop d'avoir retenu le même horaire de 17 heures pour l'entraînement de jeudi. En tout cas, les joueurs auraient préféré de loin la fraîcheur de la nuit que la chaleur qui régnait en cet après-midi où ils ont eu en plus au programme des exercices physiques durant quatre- vingt-dix minutes, puisqu'ils ont dû suer le ventre creux jusqu'à 18 h 30 avant d'être libérés. Djediat retrouve le PAC Non ce n'est pas le stratège ententiste qui est retourné au club qui l'a fait connaître, mais c'est ce dernier qui est venu jusqu'à lui. Enfin pas tout à fait puisque la présence des gars du Paradou du côté de Sétif se justifie par le match qu'ils avaient à livrer hier au stade 8-Mai face à l'USMS. Mais cela n'a pas empêché de donner lieu à des scènes de retrouvailles émouvantes entre Djediat et ses anciens dirigeants et les rares joueurs encore présents avec lesquels il avait défendu les couleurs du PAC. A noter que les Pacistes s'étaient déplacés depuis avant-hier où ils avaient pris leurs quartiers à l'hôtel Rif d'El Eulma, là où Djediat est allé les retrouver à l'heure de la veillée avec les bras chargés de boîtes de kalb el louz et autres friandises qui ont agrémenté l'instant où de joyeux souvenirs sont revenus en surface à l'occasion des interminables discussion tenues jusqu'à une heure tardive de la nuit.