Kalem : «Les dettes de l'hôtel Palm-Beach concernent la SSPA.» Amroune : «Quand je joue devant les bois, je marque.» Depuis quelques années, les fins de saison du Chabab se suivent et se ressemblent et celle qui est sur le point de se terminer ne va pas déroger à la règle. Il y a risque que le club vive les mêmes histoires. La toute dernière déconvenue du club concerne le blocage des comptes du CSA, dont Mokhtar Kamel en est le président. Tous les projets de fin de saison tombent à l'eau. Cela ne va pas réjouir les joueurs qui ont, à plusieurs reprises, menacé de boycotter les entraînements et les stages. Il y a des dettes qui datent de plusieurs années. On parle d'un chèque que détiendrait l'ancien milieu de terrain, Mohamed Talis. Ce dernier avait fait une grosse partie de sa carrière au Chabab, avant de passer au RCK dans les années 90. Que dire du cas Mounir Dob qui serait en possession d'un chèque. L'ancien attaquant du CAB et de la JSK avait fait un passage au Chabab au début des années 90, avant de porter les couleurs du CAB. Il avait estimé à l'époque avoir été abandonné par ses dirigeants, à la suite d'une maladie. Enfin, il y aurait d'autres dettes de toutes sortes. Des hôtels, comme celui situé à Chéraga, et qui auraient hébergé les joueurs du CRB où une partie d'entre eux, à crédit, on parle aussi de factures de restauration. M. B. ------------ Kalem : «Les dettes de l'hôtel Palm-Beach concernent la SSPA» Les comptes du CSA-CRB sont désormais bloqués, et cela n'est pas du goût du président du club amateur. Kalem rejette certaines dettes et se dit persuadé qu'il s'agit de remboursement du ressort de la SSPA, dont le premier responsable n'est autre que Gana, président du conseil d'administration de la société sportive. «Il y a des dettes liées à l'hébergement des joueurs seniors, et ceux-ci sont du ressort de la SSPA, le club amateur n'a rien à voir avec. On les rejette en bloc.» «Nous casserons le jugement et l'avocat du club a entamé la procédure» Les plaignants sont arrivés à faire bouger la justice, c'est-à-dire, les créanciers du club, mais le président du CSA n'a pas l'intention de se laisser faire et il le dit : «On a discuté avec l'avocat du club. Le CRB a l'intention de procéder à un pourvoi en cassation. Nous ne payerons pas les dettes de la SSPA.» Ces dettes concernent l'hôtel de Chéraga et un autre à Palm-Beach. «L'ouverture du capital est un passage obligé» La crise financière du Chabab peut-elle trouver une issue par l'ouverture du capital de la SSPA ? Il ne faut pas oublier de dire que le CSA a des parts au sein de la SSPA, comme c'est le cas pour tous les clubs. Plusieurs biens immobiliers sont au nom du CSA. Ce qui laisse penser que les actions du CSA sont importantes au sein de la SSPA. «L'ouverture du capital est un choix qu'aucun club ne peut outrepasser. C'est une décision des instances sportives et de tutelle. Nous allons bien évidemment ouvrir le capital du club, au moment opportun. Et c'est aussi, la solution à la crise que vit régulièrement le club.» «Une société nationale, sera la solution !» Le capital ouvert qui pourrait prendre la plus grosse part des actions de la SSPA-CRB ? Question que nous avions abordée avec le président du CSA-CRB. «Je ne vois pas de meilleure solution qu'une société nationale qui dirigerait le club. Elle aura la plus grosse part des actions ou serait carrément propriétaire du club», dira Mokhtar Kamel. Il est vrai que depuis le début de la saison, on parle d'un certain nombre de sociétés qui envisageraient de racheter le club, comme la CNEP. Cette entreprise d'épargne a longtemps sponsorisé le Chabab, mais pour l'heure rien de plus. ------------ Le MJS sollicité pour rénover le complexe du Caroubier Mokhtar Kalem vient de remettre une lettre à Mohamed Tahmi, ministre de la Jeunesse et des Sports, le sollicitant pour une aide financière à même de permettre au président du CSA-CRB une rénovation du complexe Caroubier. Dans son discours, il laisse entrevoir des projets assez intéressants pour son club. «Nous avons un complexe que nous voudrions utiliser. Il pourrait nous permettre de faire des économies substantielles. Nous avons sollicité le ministre pour une aide financière. Nous envisageons de refaire l'aire de jeux. Actuellement, elle est en terre battue. Si on arrive à remplacer le tuf par une pelouse synthétique, les seniors pourraient venir s'y entraîner, en plus des catégories jeunes. On voudrait refaire l'éclairage du complexe et le restaurant, en plus installer un lieu d'hébergement pour éviter, à chaque fois, les frais d'hôtels», dira le président du CSA. Le siège du CRB et son complexe pour ceux qui ne le connaissent pas se trouvent du côté de la station de bus du Caroubier. Et son entrée est proche du pont. Une infrastructure, si elle venait à être rentabilisée, pourrait engendrer des économies énormes pour un club qui n'arrive pas, aujourd'hui, à payer les salaires de ses joueurs. ------------ Une société italienne serait intéressée On reparle de nouveau d'un rachat du club par une entreprise étrangère. Cette fois, il s'agirait d'une société italienne qui serait d'accord pour prendre en main la SSPA-CRB. Cette société serait installée en Algérie pour diriger un chantier. De quel type de société ? Là aussi, on reste évasif, des sources proches du club nous confient que pour l'heure, rien ne filtre sur le nom de ladite société dans l'espoir de ne pas faire capoter le rachat du club. Dans quelques jours, tout au plus une semaine, on en saura un peu plus, nous a-t-on assuré. ------------ Amroune : «Quand je joue devant les bois, je marque» Ça se passe mieux pour Amroune depuis le début de la phase retour, malgré la présence d'une rude concurrence avec Islam Slimani. L'attaquant du Chabab a marqué, en amical, et à chaque fois, il se dit se sentir mieux dans le rôle qui lui sied le plus : jouer devant les buts. Entretien ! Deux matchs amicaux avant l'Entente, cela est-il suffisant avant cette difficile rencontre face au leader ? On était au repos forcé depuis 15 jours, pour des raisons que tout le monde connaît. Il nous fallait des matchs amicaux. C'est fait, on s'est préparés durant la semaine pour la rencontre de mardi. Nous sommes, en principe, prêts à affronter l'Entente. C'est difficile de rester concentrés, quand on ne joue plus pour un objectif, n'est-ce pas ? C'est vrai, c'est difficile de se faire éliminer de la Ligue des champions arabe et de la Coupe d'Algérie et garder le moral en même temps, mais on est des professionnels, et il nous reste six matchs en championnat. On va les négocier pour bien terminer le parcours. Il vous reste des matchs face à des équipes qui jouent le championnat. Ce qui ne vous facilitera pas la tâche... On joue contre des équipes concernées par le haut du tableau, comme Sétif, ce mardi, l'USMH et l'USMA, et aussi contre le CABBA et le CAB, lesquels luttent pour leur maintien. On sera l'arbitre entre ces équipes, tant qu'à faire, on va le faire bien. Vous marquez en amical contre le RCK et l'IRBK, c'est bon signe pour vous... Quand je joue à mon poste, je marque. Je tiens à préciser que depuis la 18e journée et le match contre l'USMBA, je n'ai pas joué devant les buts. J'ai accepté le rôle qu'on m'a légué, mais dès que cela a changé, je me suis mis à marquer. Espérez-vous jouer contre l'Entente ? C'est au coach de prendre les décisions qu'il juge les plus opportunes. Lors du mercato, vous souhaitiez partir... Je voulais quitter le club, parce que je ne jouais pas, maintenant que cela a changé, je n'y pense plus. Depuis l'entame de la phase retour, ma situation a beaucoup évolué. J'ai plus de temps de jeu, ce qui me soulage.