Une défaite prévisible Encore une fois, l'USMBA vient de marquer le pas en concédant une deuxième défaite de suite, cette fois face à la JSK, dans une rencontre où les protégés d'Assas étaient censés réagir, pour se racheter de leur défaite sur leurs terres contre le MCEE et tenter de préserver un brin d'espoir quant au maintien qui demeurait aléatoire. Il faut dire que le revers subi à Tizi Ouzou met l'USMBA dans une situation des plus embrouillées, bien qu'elle ait été battue par une équipe fringante mais surtout hargneuse. Il ne saurait en être autrement lorsqu'on aborde une équipe en déplacement, de surcroît après une défaite face à El Eulma qui n'a pas livré tous ses secrets. Cette deuxième défaite du genre ne fait qu'augmenter les appréhensions des milliers de supporters qui assistent impuissants à la descente de leur équipe en division inférieure. Une équipe sans âme Contre la JSK, la formation unioniste était poltronne et resta agglutinée, avant d'accuser le coup dès la deuxième minute de jeu. En somme, les Bel-abbésiens venaient de prendre un coup de massue sur la tête. La défaite était déjà consommée, ce qui expliquait le jeu lunatique des Vert et Rouge, malgré leur débauche d'énergie. La messe était dite. La réaction des Bel-abbésiens n'était, en fait, qu'un aveu d'impuissance. Cela ne faisait que confirmer le malaise qui perdure au sein du groupe, à la suite de la défaite contre le MCEE. Malgré ce coup du sort, les joueurs de la Mekerra faisaient à peine à voir. Les camarades de Benmoussa semblaient brandir le drapeau blanc et restèrent sans réaction palpable face à un adversaire qui eut, d'emblée, l'emprise du jeu. Pourtant, il leur rester suffisamment de temps pour s'organiser, organiser leur jeu et tenter de réagir contre ce coup du sort. Cependant, ils ne le pouvaient pas devant des Kabyles frénétiques et volontaires à souhait mais, surtout, parce qu'ils n'étaient sans âme aucune, pour ne pas dire qu'ils anticipent déjà les vacances. Une défaite prévisible Le plus alarmant est que nombreux ceux qui prédisaient cette défaite. Dans le cercle du club, on sentait un certain désintéressement et résignation au sein du groupe, en dépit du travail psychologique titanesque de l'entraîneur Assas durant tous les jours qui ont suivi la défaite contre El Eulma. Mais au-delà de l'état d'âme de l'équipe, il ne faut pas être divin pour dire que ce revers a aussi son lot de circonstances. Il est vrai que psychologiquement, l'équipe était décimée, même avant ce déplacement à Tizi Ouzou. Une évidence préjudiciable à laquelle l'entraîneur Assas ne pouvait trouver de thérapie. Des tares fatidiques Cela nous pousse, aussi, à évoquer la qualité de l'effectif bel-abbésien. D'ailleurs, même en cas de bons résultats, l'entraîneur Assas laissait entendre que son groupe n'était pas bien armé. Il a d'ailleurs sèchement répliqué : «Il est évident qu'il y a des manques dans l'équipe. Notre effectif n'est pas parfait et les joueurs manquent cruellement de qualité et de maturité.» Et d'ajouter : «On ne comptait que sur la composante qu'on a sous la main et on fait avec les moyens du bord en misant sur la dynamique du groupe et la stabilité dont on fait notre cheval de bataille.» Assas n'a pas omis, outre mesure, d'honnir le manque d'engagement et d'assiduité de ses hommes ainsi que la baisse incompréhensible de régime lors des dernières rencontres. Dans la sphère de l'USMBA, on estime que cela est dû à une succession d'erreurs d'appréciation, mais surtout aux joueurs qui auront manqué de rythme et perdu ainsi leurs marques. Un groupe trop candide En somme, la formation bel-abbésienne souffrait de plusieurs tares et insuffisances qui ont fait qu'elle ait collectionné ces contre-performances qui l'ont mené droit à la relégation. Cela étant, l'on craignait que cette situation de doute ne perdure dans les moments cruciaux, mais l'inévitable s'est produit. L'autre raison de la déroute de l'USMBA réside, indubitablement, dans la naïveté de la plupart de ses joueurs. En dépit de leur semblant de débauche d'énergie sur le terrain, ces derniers ne réussissaient que rarement à concentrer leur énergie. Il faut dire que compte tenu de tous ces paramètres, les choses risquaient de se gâter. Pis encore, du côté des dirigeants, on nourrissait une certaine crainte et appréhension. Il faut dire que cette situation de désespoir a laissé apparaître une certaine lassitude chez les plus avertis des supporters dont beaucoup se sont interrogés sur les réelles capacités de l'équipe. Le championnat n'est pas encore arrivé à son terme mais du côté de l'opinion sportive, on soulève, d'ores et déjà, moult questions autour des réelles prédispositions des dirigeants à ambitionner un meilleur layon la saison prochaine. Pour eux, cette saison aura été celle du dur apprentissage, mais la prochaine devra être celle du retour en Ligue 1.