Bouchouk : «Je n'oublierai pas de sitôt cette saison» Les Canaris ont repris, hier matin, les entraînements au stade du 1er-Novembre de Tizi Ouzou. Après la victoire face à l'USMBA, l'entraîneur intérimaire, Arezki Amrouche, a libéré son groupe pour trois jours de repos, en accordant un jour de plus par rapport à son prédécesseur, Sandjak, que le président Moh-Cherif Hannachi a, justement, sévèrement critiqué sur ce plan-là. En dépit de ces trois jours, considérés suffisants pour la récupération des joueurs, lesquels devraient revenir pour entamer la préparation de la suite du parcours, notamment le match amical que disputera la JSK ce jeudi matin face au CRB, au stade de Boumerdès, la reprise d'hier matin a été caractérisée par l'absence de dix joueurs, entre autres Asselah, Remache, Benlamri, Mekkaoui, Maïza, Bouchouk, Chalali, Maroci, Mokdad et, enfin, Ziad, presque la totalité de l'équipe, ce qui a même handicapé le staff technique à tracer un programme consistant. L'entraîneur Amrouche a dû d'ailleurs s'appuyer sur quelques espoirs, qui s'entraînent régulièrement avec l'équipe première, pour pouvoir programmer un match d'application entre les joueurs. Ces absences, nous confie-t-on, sont justifiées pour certains et d'autres non. D'ailleurs, quelques joueurs ont même pris l'habitude de rater la séance d'entraînement. Et le plus curieux, c'est que le jour du match, ils se voient titulaires, ce qui a provoqué une grosse fissure au sein du groupe. Héritant d'une équipe amoindrie sur tous les plans, le coach Amrouche devrait sévir, faute de quoi, la débandade s'installera, pour ne pas dire qu'elle a pris déjà des ramifications. Remache et Ziad non rétablis Parmi les dix Canaris absents à la reprise des entraînements, deux éléments, Remache et Ziad, ont une raison valable, ce que nous a confié, du moins, un membre du staff technique, pour prolonger leur récupération. En effet, le latéral droit Remache, qui souffre toujours à la cuisse, et Ziad, qui a passé une échographie sur ses adducteurs, ont été autorisés par le staff médical à se reposer, car incapables de reprendre avec le groupe, pour suivre leur soins. Pour le match amical face au CRB, les deux Canaris sont déclarés officiellement out. Mokdad et Chalali en France Concernant les deux autres joueurs, le meneur de jeu, Abdelmalek Mokdad, et l'attaquant Mohamed Chalali, ils n'ont pas encore regagné Tizi. En effet, après le match face à l'USMBA, les deux joueurs ont été autorisés à se rendre en France, pour rendre visite à leurs familles. Maïza, Mekkaoui, Benlamri, Maroci, Asselah et Bouchouk prolongent le repos Pour les six autres éléments, Maïza, Mekkaoui, Benlamri, Maroci, Asselah et Bouchouk, qui sont sains et saufs, n'ont, jusqu'à hier, pas rallié Tizi. Après la dernière rencontre, ils ont tous rejoint leurs domiciles. Néanmoins, suite aux trois jours de repos qui leur ont été accordés par l'entraîneur, ces derniers devraient rentrer au bercail pour reprendre la préparation. La direction décline toute responsabilité Pour en savoir plus sur ces absences, un membre de la direction avoue n'avoir reçu aucune demande d'autorisation. La même information nous a été confirmée par un membre du staff technique, lequel déplore la situation actuelle, en disant que le pire est à craindre en cette fin de saison. Benlamri et Mekkaoui récidivent Une mauvaise habitude commence à prendre forme au sein de l'équipe, et cela ne date pas d'aujourd'hui. Certains joueurs simulent des blessures, voire des grippes, pour justifier leur absence à la séance d'entraînement. Ces cas ont été enregistrés depuis le début de saison. Le latéral droit Benlamri et son partenaire Mekkaoui rataient souvent la reprise. Si Mekkaoui était, jusqu'au dernier match contre l'USMBA, considéré comme l'éternel remplaçant, d'où son manque de motivation, Benlamri, quant à lui, n'a, curieusement, jamais été inquiété pour son poste de titulaire. Bouchouk déçu de sa situation d'éternel remplaçant L'attaquant Saïd Bouchouk est insatisfait de son statut d'éternel remplaçant. Le joueur en question n'a pas apprécié que, même face à l'USMBA, l'entraîneur Amrouche ne l'a pas aligné, lui préférant le jeune Rafik Boulaïnceur. Selon un proche du joueur, Bouchouk a raté la reprise car il n'est, actuellement, pas bien psychologiquement, et sa situation l'inquiète beaucoup. L'absence de sanctions joue en faveur des joueurs L'impasse manifestée aux entraînements n'est pas un fait nouveau à la JSK, cette saison. Si sous la coupe de l'Italien Fabbro, les choses allaient, le moins que l'on puisse dire, normalement, celles-ci se sont dégradées au fil du temps, notamment depuis que le club a perdu toutes ses chances de jouer le titre. La démotivation aura gagné les joueurs, dont certains ne donnent plus le rendement escompté d'eux sur le terrain. Pour de nombreux observateurs, cela est dû à la passivité de la direction envers certains joueurs. Si l'administration kabyle avait procédé à des ponctions de salaire, on ne serait pas arrivé là ! ------------ Bouchouk : «Je n'oublierai pas de sitôt cette saison» Recruté à la demande de Nasser Sandjak, l'attaquant international, Saïd Bouchouk, pourtant titularisé contre l'USMH, lors de la première journée de la phase retour, s'est retrouvé du jour au lendemain sur le banc des remplaçants. Après une non-convocation contre le Mouloudia d'Alger, l'ex-Batnéen a été laissé sur le banc contre l'USMBA. Interrogé par nos soins, Bouchouk n'espère plus revivre une telle saison lors de ses prochaines années de carrière. A la surprise de tous, vous avez été laissé sur le banc des remplaçants contre l'USMBA. Qu'avez-vous à dire à ce sujet ? Je n'ai pas à commenter la décision de l'entraîneur. Je n'ai pas été incorporé, donc je dois respecter ses choix. Tout ce que je peux vous dire, c'est que j'ai toujours été prêt à donner le meilleur de moi-même sur le terrain. Je vais continuer de m'entraîner sans trop focaliser sur des détails qui peuvent nuire à ma réputation. Après le départ de Sandjak, vous attendiez-vous à avoir plus de temps de jeu ? Sincèrement, oui. Sous l'ère Sandjak, j'ai été marginalisé. Donc, lorsqu'il a quitté le club, je me suis dit que j'allais avoir plus de temps de jeu. Malheureusement, ce n'est pas encore le cas. Il reste encore quatre journées, je dois peut-être prouver davantage pour rechausser les crampons. Selon vous, allez-vous bénéficier de plus de considération lors des quatre derniers matchs de la saison ? J'espère bien ! Pour un joueur, il est important de terminer la saison en force. Je n'ai pas encore inscrit le moindre but depuis mon arrivée à la JSK. Donc, j'aimerais bien participer à tous les matchs qui nous restent rien que pour prouver que Bouchouk est un joueur qui renferme des qualités qui lui permettent de s'imposer. Le championnat observe un arrêt de deux semaines. Comment comptez-vous gérer cette période ? Depuis quelque temps, on ne fait que gérer cette trêve. On joue un match et on reste deux semaines sans compétition. Cette programmation nous perturbe vraiment. Rester deux semaines sans livrer le moindre match en plein mois d'avril, c'est du n'importe quoi. J'ai entendu dire que nous allons affronter le CRB, jeudi. Je pense que c'est une bonne chose. Nous allons profiter de cette joute pour renouer avec la compétition. Et j'espère que j'aurai une chance de jouer et en même temps prouver. Cette situation que vous traversez à la JSK ne vous a-t-elle pas poussé à demander vos papiers ? A un certain moment, oui. Je me suis senti marginalisé. Par la suite, j'ai compris que je dois garder mon calme et faire preuve de patience. Je vais essayer de gérer cette fin de saison comme il faut. Je suis persuadé que l'année prochaine sera meilleure. Toutefois, il faut que je vous dise que je ne suis pas encore libre. Je suis sous contrat avec la JSK jusqu'en 2014. Avant de conclure, je vous dis que je n'oublierai pas de sitôt cette saison. --------- Concernant l'appartement où résidait Sandjak à Alger, un membre du CA précise : «Les frais de la location sont à la charge du club et le contrat signé par le notaire le prouve» Le lendemain des déclarations de Nasser Sandjak, les dirigeants de la JSK, en particulier certains membres du conseil d'administration, ont tenu à apporter des précisions concernant l'appartement où résidait Sandjak à Alger. Les dirigeants en question n'ont pas apprécié le fait que Sandjak dise que «c'est un ami qui m'a donné l'appartement à Alger». Face à cette situation, un membre du CA a tenu à répliquer : «Que tout le monde sache que c'est la JSK qui a mis à la disposition de Sandjak un appartement à Alger. Le propriétaire l'a loué à la JSK et le contrat signé par le notaire est en notre possession. Nous avons la preuve que la JSK a loué cet appartement pour l'entraîneur. Maintenant que Sandjak déclare que c'est par le bais d'un ami personnel qu'il a eu l'appartement, ça c'est de la malhonnêteté.» --------- JSK-CRB, finalement à Dar El Beida Prévue initialement au stade OPOW de Boumerdès, la joute amicale qui mettra aux prises la JSK avec le CRB se tiendra finalement demain au stade de la Protection civile de Dar El Beïda. Pour rappel, le coup d'envoi de la partie sera donné à 10h.