Bouiche : «Faire de ce match une fête.» Youcef Keddou (frère de Djamel) : «Djamel mérite cette reconnaissance.» Ironie du sort ou du sport, c'est selon, la commémoration du deuxième anniversaire de la disparition de Djamel Keddou coïncide avec la consécration de l'USMA, son club de cœur, en finale de la Coupe d'Algérie. Une coupe avec qui le regretté a une histoire. Une histoire de désamour d'abord. Djamel Keddou a perdu six finales. Puis d'amour réciproque, puisqu'il en gagna deux, d'abord en tant que joueur en 1981, puis en tant qu'entraîneur en 1988. Un exploit qui, même s'il n'efface pas l'amertume des six finales perdues, a introduit Djamel Keddou dans le cercle restreint de ceux qui ont triomphé en finale en tant que joueur puis entraîneur. C'est dire que la date de commémoration du deuxième anniversaire épouse parfaitement l'ambiance du moment, avec une Soustara tout en couleurs, que le regretté apprécie, nul doute, de là où il est ! Bouiche : «Faire de ce match une fête» On l'écrivait ici, Nacer Bouiche (ex-JSK) a pris la louable initiative d'organiser un match gala, le 10 mai prochain, à la mémoire de l'ancien défenseur, au stade Omar-Hamadi de Bologhine. Djamel Keddou aurait sans doute souhaité être de cette fête-là, mais il ne sera pas en reste, puisque Nacer Bouiche, pour un centième du genre, n'a pas lésiné sur l'effort pour lui offrir une fête grandiose à la mesure de la grandeur de son cœur et de son talent. «Tout le monde est invité à prendre part à cette fête. Nous avons adressé des invitations à tout le monde. Djamel Keddou était un rassembleur et, de ce fait, j'ai fait en sorte de rassembler tout le monde autour de cet événement», a confié Nacer Bouiche qui a concocté un programme assez riche. «Il y aura deux matches au menu. USMA-EN (70-80) à 15h. USMA-EN (90-2000) juste après. Entre-temps, nous avons prévu un show de free-style et avons invité des écoles de football à assister à cet événement. Une manière de faire de ce moment un rassemblement familial», ajoute Nacer Bouiche. Youcef Keddou (frère de Djamel) : «Djamel mérite cette reconnaissance» Youcef, le frère de Djamel Keddou, Allah yerahmou, qu'il a eu aussi comme entraîneur à une époque, est particulièrement ému par l'initiative de Nacer Bouiche. «C'est un monument du football national qui mérite quand même cette marque de reconnaissance. Il a beaucoup donné pour le football national. C'était un homme de valeur qui mérite un tel hommage. Merci à Nacer Bouiche pour cette louable initiative. C'est tout à son honneur», qui remémore la frustration de son défunt frère après six finales perdues. «Il voulait tellement mettre fin à cette guigne qu'il avait pris l'arbitre Lacarne par les épaules et lui a dit : ‘'C'est ma septième finale, je ne peux pas la perdre. De ce fait, je serai sans pitié'', rappelle Youcef Keddou. Cette finale-là, Keddou l'a remportée, tout comme celle de 1988, mais de l'autre côté de la barrière, alors.