L'attaquant de l'AEK Athènes estime que rien ne peut empêcher l'Algérie de goûter à nouveau au Mondial. Il n'a pas marqué face à la Zambie comme il l'avait fait face à l'Egypte, mais Rafik Djebbour a eu le mérite de peser lourdement sur la défense adverse. L'attaquant de l'AEK Athènes estime que rien ne peut empêcher l'Algérie de goûter à nouveau au Mondial. * Les plus optimistes n'hésitent pas à dire que l'Algérie est déjà au Mondial, qu'en pensez-vous ? Mathématiquement, ce n'est pas encore le cas car il nous reste à disputer deux rencontres, mais on peut dire que nous avons déjà un pied en Afrique du Sud. Une victoire face au Rwanda lors de la prochaine journée peut suffire à notre bonheur. * Mais ce jour-là, il vous faudra remporter une large victoire afin d'éviter toute mauvaise surprise face à l'Egypte, non ? On ne se préoccupe pas trop du parcours de l'Egypte, ce qui compte pour nous ce sont nos matches. Ce serait trop prétentieux de ma part de dire que nous allons gagner 3-0 ou bien 4-0 ; en revanche, je peux vous dire que ce match, il n'est pas question de ne pas le gagner car c'est lui qui nous ouvrira grand les portes du Mondial. Je suis convaincu que rien ne peut nous empêcher de réaliser le rêve de tout le peuple algérien, cette place de leader on ne la lâchera pas. * Avouez que la Zambie vous a donné beaucoup de fil à retordre. A un moment donné, le doute n'a-t-il pas envahi vos esprits ? Dès le départ, nous savions que notre mission ne serait pas de tout repos car notre adversaire est de qualité et renferme de très bons joueurs. Au fil des minutes, nous ressentions de la fatigue car on s'est beaucoup dépensés pour trouver le chemin des filets et préserver les nôtres, mais à aucun moment nous avons douté, nous n'en avions pas le droit afin d'éviter un faux pas qui aurait compliqué notre tâche et qui aurait déçu les milliers de supporters venus au stade, sans oublier ceux qui sont restés chez eux. * Certains ont pensé que la victoire des Egyptiens au Rwanda vous aurait découragés, cela a-t-il été le cas ? Je vous mentirais si je vous disais que nous n'avions pas cherché à suivre l'Egypte lors de cette rencontre, mais la victoire des Egyptiens n'a pas eu un effet négatif sur nous ; bien au contraire, nous étions doublement motivés pour battre la Zambie. * Parlons un peu de votre prestation. Aujourd'hui, vous n'avez pas brillé comme d'habitude, à quoi cela est dû ? C'est vrai que je n'ai pas joué comme d'habitude pour une raison très simple : je ne joue plus en club et je manque de compétition. Vous savez, quand on ne joue pas souvent, on perd le rythme et les repères, c'est ce qui s'est répercuté sur mon rendement. Le plus important aujourd'hui, ce n'était pas le rendement de Djebbour, plutôt la victoire de l'Algérie. * Ce serait formidable que votre génération aille au Mondial après 24 ans de disette. Y pensez-vous déjà ? Ce serait, en effet, extraordinaire surtout que personne ne nous attendait à ce stade après le tirage au sort. L'Algérie, c'est comme ce géant endormi qui s'est réveillé au bon moment. D'autre part, on sait qu'on n'est pas encore qualifiés et qu'il nous faut un dernier coup de rein lors des deux prochains matchs pour que le rêve de tout le peuple algérien devienne réalité. * Qu'avez-vous ressenti lorsque tout le stade s'est levé pour vous applaudir au moment de votre remplacement ? J'étais ému surtout que les supporters m'ont applaudi, alors que je n'ai pas joué comme je le souhaitais. Cela prouve que le public algérien est un connaisseur et sait que, parfois, on peut ne pas être à 100%. Notre plus belle récompense, c'est d'aller en Coupe du monde pour lui procurer de la joie. Entretien réalisé par A. C.