Quatre mensualités payées Quel sort lui aurait été réservé si Saïda avait été relégué ? Le premier responsable du MCS, Mohamed Kiour, est passé à l'action le week-end dernier en remettant leurs chèques à l'ensemble des joueurs, procédant ainsi à la régularisation de tout l'effectif. Le club alors endetté et traversant une crise sans précédent, le président avait conditionné le paiement des arriérés par la réalisation de l'objectif du club qui est le maintien. Quatre mensualités payées Avec l'arrivée de la subvention de l'APC dans les caisses du club, une somme qui avoisine les 2,2 milliards, Kiour a tenu sa promesse et a remis un chèque à chaque joueur, représentant quatre mois de salaires. Les camarades de Bouhada, bien qu'ils n'aient pas perçu la totalité de leurs dû, considèrent cet acquis comme une bouffée d'oxygène. Plusieurs créanciers régularisés En plus de la régularisation des joueurs, le président du MCS a aussi payé quelques fournisseurs, satisfaisant ainsi tout le monde et dans la mesure du possible, les 2 milliard et 200 millions de centimes ne pouvant pas régler toutes les dettes du club. Kiour a voulu satisfaire le maximum de créanciers, à l'image des fournisseurs sur le plan de la restauration, le transport des jeunes et l'hôtel de Hammam Rabbi, qui a abrité le stage bloqué de l'équipe lors de la trêve hivernale. Promesse tenue Kiour qui a pris les rênes du club dans les moments difficiles où tous les voyants étaient au rouge, et malgré la difficulté de la tâche, a su faire patienter joueurs et fournisseurs car les caisses du club étaient affreusement vides. Finalement, Kiour a tenu sa promesse. Le pari fou de Kiour Un mauvais recrutement et un faux départ ont pesé lourd sur les résultats de l'équipe durant la première phase du championnat. Cette situation a poussé Khaldi Mohamed, alors président du club, à démissionner lors d'une réunion du conseil d'administration. Le poste de président est resté vacant durant plusieurs jours, la plupart des membres du CA n'ont pas voulu prendre la place de Khaldi. Le MCS était classé à la 15e place avec 10 points, synonyme de relégation. Après insistance de certains membres, Kiour a pris le pari fou de sauver le club de la relégation. Quel sort lui aurait été réservé si Saïda avait été relégué ? Aucune personne n'aurait pris le risque de présider le MCS en décembre dernier quand l'équipe était déjà relégable avec les résultats catastrophiques, la valse des entraineurs et un recrutement nul. La plupart des dirigeants on fui cette responsabilité, mais Kiour, par amour du club, n'a pas tourné le dos à son club de cœur. Depuis son installation, c'était lentement mais sûrement. Aidé de quelques dirigeants, il a réussi à redresser la barre et sauver l'équipe de la relégation. Si, par malheur, cet objectif n'avait pas été atteint, Kiour aurait été tenu pour responsable de l'échec. Tout le monde aurait oublié que la relégation c'était la somme d'un mauvais recrutement au début de saison et un stage bloqué raté, un faux départ, mais heureusement que l'actuel président a su gérer la situation avec quelques uns des membres du conseil d'administration.