«La JSK est bien plus grande que moi pour que je l'insulte» Vingt-quatre heures après la défaite essuyée à Sétif et qui a été encore entachée d'un incident, plutôt d'un écart disciplinaire provoqué par le latéral gauche, Mekkaoui, qui a quitté le terrain avant même la fin de la rencontre pour exprimer son mécontentement de n'avoir pas été aligné face à l'ESS, puis s'est distingué par un comportement indigne au vestiaire, le président de la SSPA-JSK, saisi par le chef de délégation à Sétif, Saïd Boukhari, a convoqué hier matin une réunion en extrême urgence pour traiter ce cas et prendre éventuellement les mesures disciplinaires qui s'imposent, afin d'éviter des cas similaires, avant la fin de l'exercice. Selon une source crédible, il a été décidé à l'issue de la réunion de suspendre le joueur en question jusqu'à sa comparution devant le conseil de discipline. Le rapport de Boukhari entre les mains de Hannachi depuis hier... Le secrétaire de section, Saïd Boukhari, était le chef de la délégation kabyle à Sétif. Ce dernier, qui avait suivi le match avec le staff technique, a rejoint le vestiaire la mort dans l'âme avant la fin du match. Vraisemblablement affecté par le score, Boukhari a préféré rentrer au vestiaire plus tôt que prévu. Ainsi, on a appris d'une source digne de foi que lorsque Mekkaoui a quitté le terrain et rejoint le vestiaire, il aurait tenu des propos obscènes au vestiaire, ignorant la présence de son chef de délégation, Boukhari. Ce dernier qui a, selon nos informations, essayé de calmer le joueur, était stupéfait, voire outré par le comportement du joueur, raison pour laquelle il a procédé tout simplement à la destruction de sa licence. Selon les informations que nous avons recueillies à propos de la réunion d'hier, on a appris que Boukhari a rédigé un rapport détaillé qu'il a remis en mains propres au premier responsable de la SSPA. ... celui de Amrouche attendu aujourd'hui Après avoir reçu le premier rapport relatant les faits, par le chef de délégation, Saïd Boukhari, sur la base duquel il a été décidé de suspendre le joueur momentanément, en attendant sa comparution devant le conseil de discipline, on a appris de la même source que la direction kabyle attend un complément d'informations, c'est-à-dire le rapport du staff technique. L'entraîneur Amrouche devra aujourd'hui remettre le document à la direction kabyle qui, pour sa part, programmera le conseil de discipline. Un membre du CA, un joueur et le garde-matériel ont assisté à toute la scène Toujours dans le même contexte, après l'incident provoqué par Mekkaoui samedi soir au vestiaire du stade du 8-Mai-45, nous avons appris que le chef de délégation kabyle à Sétif, Saïd Boukhari, n'était pas le seul dirigeant présent au vestiaire lorsque Mekkaoui est arrivé en colère. En effet, selon une source crédible, un membre du conseil d'administration, un joueur et le garde-matériel étaient présents aussi au vestiaire et ont assisté à toute la scène. On parle du renvoi définitif de Mekkaoui Suspendu jusqu'à nouvel ordre, le latéral gauche, Mekkaoui, sera traduit devant le conseil de discipline, une procédure inévitable nous confie un dirigeant. Le joueur devra écoper d'une lourde sanction financière et l'on parle déjà de son renvoi définitif des rangs de la JSK. Si les plus proches collaborateurs du président de la SSPA-JSK parlent déjà d'un renvoi définitif de Mekkaoui des rangs de la JSK, cela renseigne si besoin est que les faits sont beaucoup plus graves que peuvent le penser certains. La direction se range du côté de Boukhari Comme nous l'avons annoncé dans notre édition d'hier, le chef de la délégation de la JSK à Sétif, Saïd Boukhari, n'a pas hésité un instant à déchirer la licence de Mekkaoui. De l'avis de tous ceux qui connaissent l'homme qui est à la JSK depuis plusieurs années, Boukhari ne pouvait faire ça si ce n'est à cause de la gravité de l'incident causé au vestiaire. Selon un membre de la délégation à Sétif, Mekkaoui a tenu des propos obscènes au vestiaire sans parler des insultes proférées. On croit savoir que la direction kabyle, à sa tête le président de la SSPA-JSK, Mohand Cherif Hannachi, se met du côté de Boukhari qu'elle a soutenu. La défaite à Sétif a été également évoquée Outre l'affaire Mekkaoui que les responsables de la JSK ont traitée hier lors de cette réunion qui a regroupé le président de la SSPA-JSK, Mohand Cherif Hannachi, on a aussi appris que la défaite concédée face à l'ESS par le score de quatre buts à un a été citée. Le président du club kabyle, qui a suivi le match à la télé, n'a pas du tout apprécié le rendement de l'équipe dans son ensemble. «Je mets ma main sur le Coran et je jure ne pas avoir insulté la JSK !» Quelques minutes après la réunion tenue entre les responsables du club en présence de Hannachi, nous avons pris attache avec Mekkaoui qui nous a parlé de nouveau de son geste, en affirmant qu'il n'a à aucun moment insulté la JSK ni ses supporters. Vos dirigeants ont tenu une réunion ce matin concernant votre cas, et on parle de l'exclusion définitive. Quel est votre commentaire à ce sujet ? Je ne suis pas au courant. Mais quelle que soit la décision prise, je reste convaincu que je n'ai pas commis de crime. J'ai juste dénoncé la hogra dans cette équipe, rien de plus. J'estime que j'ai ma place dans le onze, et j'ai eu du mal à me contenter de ce statut de remplaçant. Savez-vous que Boukhari a déchiré votre licence après le match ? C'est ce que les médias ont rapporté, je n'ai toujours pas la certitude. Mais ce que je peux dire à ce sujet, c'est que si réellement Boukhari a déchiré ma licence, ce serait une honte de la part de ce dirigeant. Je n'ai rien fait d'aussi grave pour qu'on déchire ma licence. Certains dirigeants affirment que vous avez insulté le club et ses responsables. Est-ce vrai ? Maintenant que vous me donnez l'occasion d'en parler, je ne mâcherai pas mes mots. Je suis prêt à mettre ma main sur le Coran et affirmer que je n'ai pas insulté la JSK. Ce club est bien plus grand que Mekkaoui, pour que j'ose dire quoi que ce soit. J'ai beaucoup de respect pour ce club, ses dirigeants et ses supporters. Dans ce cas-là, dites-nous réellement ce que vous avez dit dans le vestiaire... Tout ce que j'ai dit à Boukhari est que j'étais victime d'une injustice. Je lui ai fait savoir que j'ai ma place dans cette équipe et que je voulais réellement jouer ce match. J'ai expliqué mon choix de vouloir quitter le terrain, avant la fin de la rencontre. Je savais que je n'allais pas rentrer. Ce n'est pas ce que ce dernier a rapporté lors de la réunion de ce matin... Ce qu'il a raconté n'engage que lui. De mon côté, je suis prêt à le défier en présence de Hannachi. Je n'ai insulté ni le club, ni les dirigeants, ni l'entraîneur, ni mes partenaires ni même les supporters. Alors pourquoi toute cette polémique ? Pensez-vous que les supporters se montreront compréhensifs après cette affaire ? J'ai beaucoup de respect pour le public de la JSK. Depuis que Sandjak m'a mis à l'écart, de nombreux supporters m'appelaient régulièrement pour m'encourager. D'ailleurs, depuis samedi soir à ce jour, j'ai reçu une cinquantaine d'appels d'encouragement. Ce soutien moral me réconforte et me va droit au cœur. C'est la raison pour laquelle je dis que la JSK a un public en or. Seriez-vous prêt à présenter des excuses ? Si j'ai réellement fauté, bien sûr que je demanderai pardon. Pour le moment, je reste convaincu que je n'ai pas commis de faute grave, car je n'ai jamais fait de bruit dans les journaux. Je n'ai jamais insulté publiquement un de mes responsables, même pas l'entraîneur, et ce même lorsque je ne jouais pas. Allez-vous vous présenter à l'entraînement ? Non, car j'ai décidé de ne plus retourner à Tizi. Je quitterai la JSK cet été. Mais vous êtes toujours sous contrat... Oui, je sais, il me reste une saison de contrat. Je rencontrerai le président Hannachi dans les prochains jours pour tout tirer au clair. Je vais demander officiellement mes papiers pour changer d'air cet été. Je ne peux plus rester à la JSK, car je ne m'y sens pas à l'aise. Pensez-vous que le président se montrera compréhensif à votre égard ? Je ne sais pas, mais je le souhaite, en tous les cas. J'ai toujours été correct et il n'y a aucune raison pour qu'on me complique l'existence. Je tiens aussi à dire que je respecte beaucoup Hannachi, qui a été correct avec moi. D'ailleurs, c'est avec lui que j'ai négocié et c'est avec lui que je parlerai de ma libération. Avez-vous eu des contacts ? Les contacts, il y en a mais je n'ai rien décidé pour l'instant. J'attends de rencontrer Hannachi pour décider de ma prochaine destination. Je dirais que tout sera plus clair dans les prochains jours. Je dois aussi prendre du recul, car je n'ai vraiment pas le moral pour évoquer mon avenir. Tout est allé trop vite et je ne me sens pas très bien. J'espère que tout s'arrangera dans un futur proche.