Zy Ondo : «Le match a basculé quand on a raté le penalty» De l'aveu de nombreux observateurs sportifs qui ont assisté au match de samedi dernier et même de l'aveu de ceux qui n'avaient pas eu la possibilité de faire le voyage au Gabon, l'Entente vient de réaliser le miracle. Passer à la phase des poules de la Coupe de la CAF. Pour quelles raisons, cette qualification était inattendue ? La réponse est assez simple : l'ESS avait fait le voyage sans nombre de ses cadres. La hargne et la volonté des joueurs comme on a vu rarement Kheirreddine Madoui nous confiait quelques heures avant le début du match, que l'absence de nombreux cadres de l'équipe risquait de poser des problèmes. L'adjoint de Velud avouait qu'il fallait une dose de volonté et de hargne de la part de ses joueurs pour espérer voir l'Entente passer en phase de poules. Et c'est ce qui est arrivé au bout du compte. Le penalty raté de l'USB : le tournant du match A deux à zéro, l'ESS n'avait plus grand-chose à espérer. Elle n'était pas encore éliminée. Mais c'était compter sans ce désir que les Noir et Blanc ont montré après avoir été menés, par deux buts à zéro. Le tournant du match se situera à la suite du penalty sifflé au bénéfice de l'équipe de Bitam. Au grand dam des supporters de cette équipe, la frappe des neuf mètres avait été ratée. Ce qui donna de la confiance aux camarades de Khedairia. Les joueurs de l'Entente avaient cru en leur étoile, après l'énorme ratage. On assista à un revirement de situation. L'Entente tiendra bon face à un adversaire qui confondra vitesse et précipitation. Il faut reconnaître que les joueurs qui avaient l'habitude de rester sur le banc de touche ou parfois n'étaient même pas convoqués ont montré que le staff technique pouvait compter sur eux. Les cadres ont pour différentes raisons trouvé des excuses pour éviter le déplacement au Gabon en s'imaginant que les conditions allaient être pénibles. Il est vrai, qu'il n'était pas évident de se déplacer au Gabon, après une saison pénible qui venait juste de se terminer par un couronnement, fort heureusement. L'air des vacances a, semble-t-il, compliqué les choses. 65', la pluie et le bonheur Si le tournant du match se situe exactement à l'instant où les Gabonais avaient raté le penalty qui aurait pu leur donner l'avantage au score, la 65' a vu le début des chutes de pluie, ce qui a donné plus d'énergie aux camarades de Lagraa. En effet, après avoir fait une entame de match sous une chaleur torride, la fin de la partie s'est faite sous un climat plus clément et une pluie qui a permis aux Sétifiens de mieux évoluer sur le terrain. --------------------- Madouni a pris des risques malgré sa convocation chez les A' De son côté, Laïd Madouni a sorti le grand jeu, se dépensant sans compter, comme la majorité de l'effectif de l'Entente. On se rappelle de son engagement lors d'une action devant le gardien de Bitam. Madouni n'a pas hésité à prendre des risques. Le portier de l'US Bitam ne s'est pas gêné pour mettre un pied en avant et mettre le joueur sur le sol. La trace de la semelle est restée le lendemain à l'endroit de l'intervention du portier. Pourtant, Madouni venait de recevoir une convocation en Equipe nationale A', mais, cela n'a pas empêché le joueur de se donner à fond pour obtenir la qualification de son équipe. Il s'est plaint de douleurs au ventre en 2e mi-temps Madouni s'est plaint de douleurs au ventre durant la deuxième mi-temps. Le choc avec Pitxi, le gardien de l'USB, avait laissé des séquelles, mais le joueur continua à jouer en 2e mi-temps. Le coach ne l'a fait remplacer que dans les dernières minutes du match, par Lakhdari. ----------------- Un titre de champion et une qualification L'Entente ne se contentera pas d'un titre de champion d'Algérie. Ce titre avait, bien sûr, permis au club d'atteindre un objectif de la saison, même s'il faut tenir compte qu'avec la saignée qu'a connue le club, le titre paraissait difficile à obtenir. L'ESS a réussi à passer le cap du dernier tour avant la phase de poules. Cela est en soi un plus pour les joueurs. Lakhdari en soutien moral Lakhdari a joué les dernières minutes du match. Il était proche de ses coéquipiers, samedi dernier. Une présence comme un soutien moral à ses coéquipiers. Le défenseur de l'Entente se plaignait comme bon nombre de joueurs de douleurs. Maâmeri, Djahnit et Tiouli ont joué blessés Le manque d'effectif a obligé le coach de faire appel à des joueurs qui étaient toujours blessés, à l'image de Tiouli, Maâmeri et Djahnit. Et pour corser le tout, Ferrahi s'est blessé au bout d'un quart d'heure de jeu, seulement. En effet, après un duel aérien, Ferrahi se blesse à l'arcade sourcilière. Il est obligé de se faire soigner le long de la ligne de touche. Après quelque minutes, il revient sur le terrain, avec du sparadrap sur le front, à l'endroit de la blessure. Khedaïria et Tiouli en professionnels malgré le problème des salaires Le gardien Khedaïria et l'attaquant Tiouli ont eu un comportement de joueurs professionnels, malgré les problèmes liés à leurs salaires. Le nom de Khedaïria ne figurait pas sur la liste des joueurs qui ont bénéficié de chèques, et Tiouli, qui a émis le vœu de quitter l'Entente, n'a pu bénéficier quant à lui que d'un chèque représentant un mois de salaire, avions-nous appris. Sur le terrain, les deux hommes ont fait le maximum et n'avaient pas l'air de souffrir de problèmes financiers avec le club. Legraâ a reporté son mariage et Arroussi a raté ses examens Des éléments comme Legraâ et Arroussi n'ont pas hésité à faire passer l'intérêt du club sur leur intérêt personnel. Le premier, qui devait convoler en justes noces, a dû reporter son mariage à une date ultérieure. Le second a raté ses examens pour faire partie du voyage. Arroussi ne passera pas les examens à l'université et devra sans doute s'inscrire aux rattrapages. Versement de la somme en 3 tranches L'Entente a exigé de payer le montant du transfert en trois tranches. La première à la signature du contrat, le reste du montant au cours de la saison. La partie adverse a exigé de pouvoir bénéficier de 25%, en cas du transfert du joueur en Europe ou dans un autre pays du Maghreb. Mais les responsables de l'ESS ont proposé 10% seulement du montant du transfert. --------------------- Zy Ondo : «Le match a basculé quand on a raté le penalty» La nouvelle recrue de l'Entente nous a accordé un entretien à la fin de sa rencontre avec les dirigeants de l'ESS. Il venait de conclure un engagement pour la saison 2014. Le joueur de l'US Bitam revient sur l'élimination de son équipe. «Le public a assisté à un match de bon niveau. On avait bien débuté la rencontre. On s'est offert un penalty, malheureusement, on n'a pas réussi à le transformer. Je pense que c'est à ce moment que se situe le tournant du match.» «J'ai aimé l'ambiance de Sétif» L'Entente ne reviendra pas avec la qualification seulement du Gabon. Les dirigeants ont réussi à mettre la main sur Zy Ondo. Ce dernier, qui avait tapé dans l'œil des dirigeants et de l'entraîneur Velud, lors du match aller, confirme qu'il portera le maillot du club, la saison prochaine. «L'ambiance du match aller à Sétif m'a beaucoup impressionné. Je n'ai pas hésité à donner mon accord pour porter le maillot de l'ESS dès la saison prochaine.» «J'espère être à la hauteur des attentes de l'ESS» A la fin de l'entretien qu'il nous a accordé à l'hôtel où résidait l'Entente, Zy Ondo nous confiait : «Je connais bien l'Entente, et je sais que c'est l'un des clubs les plus en vue dans le championnat d'Algérie. Je sais qu'elme vient de terminer champion cette saison. J'espère donner le meilleur de moi-même et être à la hauteur des espérances de tous les amoureux de l'ESS.» Son transfert coûtera 1 milliard de centimes Les responsables de l'Entente viennent de conclure le transfert de Zy Ondo, pour la coquette somme d'un milliard de centimes. Le joueur et le président de l'US Bitam ont fait un saut à l'hôtel qui tenait lieu de résidence de l'équipe. Ondo était muni de son ancien contrat avec le club de Bitam. Les deux parties se sont entendues sur le montant du transfert du joueur. ----------------