«Des jeunes comme Brahimi, Taïder ou Ghoulam ont la chance de travailler dans d'excellentes conditions» «Le match barrage ? On prendra ce qui est à prendre» «On n'a aucune revanche à prendre sur l'Egypte» Madjid Bougherra, très décontracté, a bien voulu nous accorder cet entretien, hier, à l'aéroport. Bouggy laisse parler son expérience et confie que la meilleure manière de bien préparer cette double confrontation du match barrage, décisive pour une qualification au prochain Mondial sera d'éviter de focaliser sur la nature de l'adversaire à prendre. Une qualification obtenue de haute lutte et le Bénin, qui vient rendre service à l'Algérie en allant accrocher le Mali, c'est bien un scénario particulier, Madjid ? On est très heureux de cette qualification. C'est le travail et le sérieux de tout un groupe de joueurs, staff technique, dirigeant et médical qui payent. Depuis le mois de juin, on a beaucoup galéré, on a énormément travaillé. C'est mérité. Cela vous évite aussi le stress du dernier match, avec tous les calculs qui peuvent suivre, non ? Moi personnellement, je pense qu'après avoir gagné ces deux matchs au Bénin et au Rwanda, j'aurais été très déçu si on n'avait pas assuré directement la qualification parce que c'est difficile d'aller gagner à l'extérieur et rester sous pression jusqu'au bout. Mais là, El Hamdouliallah, le scénario nous est favorable. Tout comme le Rwanda, le Bénin nous a beaucoup aidés. Il est allé imposer le nul au Mali, ce qui n'est pas une chose facile à réaliser. Le travail continue, on a franchi un pas, mais il reste encore le plus important à réaliser. Vous connaissez quelques équipes déjà qualifiées qui peuvent tomber sur nous. Avez-vous une préférence pour un adversaire que vous jugerez peut être plus facile à jouer ? Déjà, on évite les plus gros parce qu'on est dans le premier chapeau composé des meilleures nations actuellement dans le classement FIFA, telles que le Nigeria, la Côte d'Ivoire ou le Ghana. Après, on n'a aucune préférence. Bien sûr, le mieux c'est de jouer un match où on n'y aura pas de politique. Justement, l'Egypte fait partie des potentiels adversaires de l'EN. Avez-vous un désir de revanche à prendre ? Non, on n'a pas de revanche à prendre sur cette équipe d'Egypte. On est qualifiés, on attend notre adversaire, et on prendra ce qui est à prendre. Donc voilà, cette équipe égyptienne a plus d'expérience par rapport à notre jeune groupe mais on verra ce qui va se passer. Le fait de jouer le match retour chez nous, cela demeure un avantage, ou bien vous êtes maintenant une équipe qui voyage bien. Vous n'avez plus d'appréhensions ? Bien sûr que c'est toujours un avantage de jouer le match retour à domicile. C'est un détail peut-être pas décisif mais qui peut s'avérer important. Après, comme d'habitude, il faudra bien négocier à double confrontation où on est toujours tenus de ne pas encaisser de buts chez l'adversaire au match aller. Bien qu'il soit une simple formalité du fait que vous êtes déjà qualifiés, ce match du Mali sera-t-il important à jouer le mois de septembre prochain ? C'est clair. Le Mali reste le Mali, un bon adversaire pour se mesurer, encore une fois. Et puis, on a un bon classement FIFA à défendre. On sait aussi qu'il est important de préserver notre place avant le prochain tirage au sort. On veut aussi garder notre invincibilité à Blida qui date depuis plus de 5 ans en matchs officiels. Les victoires font grandir les équipes, donc, il faut continuer et instaurer cette culture de la gagne et une certaine confiance dans notre jeune groupe. Justement, des gars comme Brahimi, Taïder, Ghoulam ou Slimani ont beaucoup gagné en expérience en Afrique, n'est-ce pas ? Voilà, ces matchs là sont faits pour ça. Gagner en Afrique comme on l'a fait face au Bénin et au Rwanda rend d'énormes services à ces joueurs-là. Ça leur permet de travailler dans de très bonnes conditions.