«Je n'ai jamais douté de la confiance de Halilhodzic» «L'échec de la CAN nous a appris à ne pas trop s'enflammer» Auteur d'une belle entrée en jeu, en milieu de seconde mi-temps, Foued Kadir a répondu aux attentes du coach Vahid Halilhodzic, dimanche, contre le Rwanda. Le milieu de terrain de l'OM revient dans cet entretien sur la qualification des Verts au prochain tour des éliminatoires de la CM-2014. Foued nous parle aussi de son avenir avec Marseille et de la suite du parcours des Verts dans la route pour le Mondial brésilien. Entretien. Deux victoires à l'extérieur, une qualification au prochain tour, c'est là une grosse satisfaction pour vous ? C'était notre objectif. Il ne faut pas oublier que nous sommes tombés dans un groupe pas du tout évident, avec la présence du Mali qui était, il faut le reconnaître, un favori de notre poule. Maintenant, on termine premiers de notre groupe, une journée avant la fin des éliminatoires, c'est vraiment, comme vous le dites, une grosse satisfaction pour nous. Et si on revenait un peu sur ces éliminatoires, avez-vous douté après la défaite face au Mali, à Ouagadougou ? Non, pas vraiment. Au contraire, cette défaite nous a permis de nous remettre en cause et de bosser encore plus pour atteindre notre objectif. On a bien réagi chez nous, face au Bénin, et on est allés chercher ces deux succès. Je pense avec panache, même si sur ce dernier match gagné au Rwanda, les choses étaient compliquées pour nous, surtout sur une pelouse catastrophique. A partir de quel moment avez-vous vraiment pensé à la qualification ? La victoire contre le Bénin. Après ce succès, on a pris une bonne dose de confiance. Ce n'était pas évident, il fallait vraiment être solidaires et costauds pour revenir avec une victoire par un tel score de l'extérieur. Sur le plan personnel, ce dimanche à Kigali, vous avez pris part aux 20 dernières minutes du match contre le Rwanda, ça s'est passé comment pour vous ? Sincèrement, j'avais hâte de contribuer à ce succès de mon équipe, et Dieu merci, après mon entrée en jeu, on a su préserver le score à notre avantage jusqu'au bout. Je me suis senti très bien. Le coach avait besoin de moi et l'équipe avait aussi besoin de travailler ensemble pour gagner ce match et je suis très content que le coach ait pensé à me faire jouer. Après, l'essentiel, ce sont les trois points et je suis très heureux de cette deuxième victoire de suite qui nous a permis de nous qualifier directement au prochain tour. Après, bien sûr, c'est là une bonne réponse aux personnes qui disaient que le coach Vahid ne comptait plus sur mes services. Pourquoi vous y avez cru, cela vous a-t-il perturbé pour autant ? Non, jamais. Au risque de me répéter, Halilhodzic est très correct, lorsqu'il a envie de dire un truc à un joueur, il ne passe pas par trente-six mille chemins pour le signifier. Soyez sûrs là-dessus. Le Mondial devient maintenant un rêve légitime pour les Verts... Ecoutez, je pense que le mieux, c'est de rester humble, il ne faut pas trop s'enflammer. Rien n'est encore acquis. On va attendre tranquillement le tirage au sort, après on verra. On sait qu'il reste un match barrage en aller et retour, on verra bien ce que ça va donner par la suite. On connaît pratiquement les potentiels adversaires de l'Equipe nationale dans ce dernier tour, avez-vous une préférence par rapport à cela ? A vrai dire, on n'a aucune référence. On prendra ce qui viendra pour nous. L'échec de la CAN vous a servis finalement... Absolument. Je pense qu'on a bien tiré les leçons de la dernière CAN où on s'est vus trop beaux, malgré les mises en garde incessantes du coach Halilhodzic. Bon, c'est du passé, maintenant, il va falloir penser à bien se reposer, et reprendre les entraînements avec son club, tout en pensant à gagner sa place pour être prêt lorsque la sélection aura besoin de mes services. A ce stade de la compétition, quel que soit le nom de l'adversaire, on s'attend à une dure bataille. L'Egypte est un potentiel adversaire, avez-vous parlé entre vous de cette équipe ? Oui, on y pense. On en a aussi parlé des deux confrontations très chaudes face aux Egyptiens, sans plus ! Sans rentrer dans les détails, on sait comment cela s'est passé, on n'a pas envie de revenir là-dessus. On reste concentrés, sans trop se soucier des autres. Vous avez certainement discuté longuement de cette surprenante performance du Bénin en terre malienne... On a vraiment trop parlé de ce match qui nous a rendus tous heureux. On était vraiment soulagés, après avoir appris le résultat final de cette équipe du Bénin qui a fait match nul au Mali. En l'apprenant le soir, on a bien savouré ça, hier (entretien réalisé lundi). Un mot justement sur ce match sorti par les Béninois face au Mali, votre concurrent direct à la qualification au prochain Mondial... Il faut vraiment leur tirer un grand coup de chapeau. A mon avis, c'est toujours difficile de se battre, après une élimination à la maison, comme ce fut le cas pour eux contre nous. On n'imaginait pas qu'ils allaient tenir tête à l'équipe malienne, et bien, ils nous ont prouvé le contraire. Ils ont même mené au score à deux reprises. On parle beaucoup de nouvelles arrivées à Marseille, notamment dans votre poste, seriez-vous à l'OM, l'année prochaine ? Bien sûr. Je suis arrivé il y a quelques mois seulement, j'ai eu un passage à vide difficile que j'ai, hamdoulillah, pu régler. Maintenant, c'est une nouvelle saison qui commencera, on va tous repartir de zéro, et je compte faire une très bonne préparation pour bien débuter la saison, inch'Allah Elie Baup a déclaré qu'il ne comptait pas vous céder aux clubs qui sont derrière vous... Il n'y a rien. Je suis à Marseille. En ce qui concerne les déclarations du coach Elie Baup, c'est le même discours qu'il m'a tenu, avant mon départ en sélection. Dieu merci, je suis rassuré, il n'y a aucun soucis là-dessus. Je vais continuer à bosser comme je l'ai toujours fait pour gagner ma place. Un dernier mot au public algérien... Qu'il continue à nous encourager comme il le faisait. On a besoin de nos supporters. On sait qu'on pourra compter sur eux lors de la prochaine double confrontation décisive pour le Mondial. Voilà, ils sont tout le temps derrière nous, ils ne nous lâchent pas, et de notre part, on se donnera toujours à fond pour mouiller le maillot, afin de ne pas les décevoir.