L'AG du salut ? Le CAF, qui a habitué les siens à des performances autrement plus glorieuses, vient de se distinguer en division d'Honneur de la wilaya de Tizi Ouzou par un record dont les fans ne sont pas du tout fiers. Outre le fait qu'il rétrograde en championnat de la Pré-Honneur de la Wilaya, son bilan est des plus catastrophiques dans la mesure où le club n'a gagné aucun match sur les 30 joués et n'a enregistré que cinq matchs nuls, ce qui est inadmissible pour un club comme le CA Fréha qui a vu le jour en 1981 et qui représentait dans un temps pas très loin la wilaya de Tizi Ouzou en Régionale. Des tristes statistiques, il ressort que la défense de la formation des Ath Djenadh a encaissé l'ahurissant total de 107 buts, contre 18 marqués, soit une différence peu commune de -85 ! Le club a joué une bonne partie de la saison avec les juniors, nous dit-on comme pur se chercher des circonstances atténuantes. Il faut dire que rien n'est arrivé par le simple fait du hasard, la déroute était prévisible. Ce club, qui a enfanté beaucoup de joueurs de qualité, qui font actuellement le bonheur des autres équipes de la région, était considéré comme l'exemple à suivre, mais depuis quelques saisons, il n'a pas su se défaire de quelques mauvaises habitudes. Comme c'est toujours le cas, la préparation d'intersaison a été totalement absente, le recrutement consistait en l'accueil de joueurs à tout-va, d'ailleurs les licences des joueurs n'étaient établies qu'à la dernière minute, on parle même de recrutement de quelques joueurs qui n'ont jamais joué au football auparavant. Les amoureux et les anciens joueurs du CAF parlent d'une catastrophe inéluctable, ils se disent vraiment touché par la situation dans laquelle se morfond le club depuis des années maintenant et demandent à ce qu'il soit géré par des sportifs compétents pour qu'il retrouve son lustre d'antan, avant qu'il ne soit trop tard, car la situation actuelle est alarmante et risque de porter un coup fatal au football chez les Ath Djenadh. La place du CAF est dans les divisions supérieures, clament-ils, mais sont-ils, eux aussi, pour autant indemnes de tout reproche ? Ils doivent s'investir davantage et se rapprocher du club, la politique de la chaise vide ne changera rien à la situation. L'actuel président, Boualem Iguerousbane, et son trésorier, Arezki Ferhat, se lavent de tout reproche en affirmant qu'ils n'étaient là que pour combler le vide laissé par ceux- là même qui les critiquent. En guise de défense, les deux dirigeants rappellent qu'ils ont pris les rênes du club dans des moments difficiles, au moment où personne ne s'était proposé pour le faire. Au mois de janvier dernier et devant les sollicitations de tout le monde autour du club, les responsables actuels ont décidé alors d'organiser une assemblée générale extraordinaire et de le laisser aux personnes les plus compétentes pour gérer ses destinées, mais aucun candidat ne s'est manifesté, toujours selon les deux responsables. Ce qui les a contraints à revenir, contre leur gré, pour continuer leur mission et éviter la dissolution du CAF. --------------- L'AG du salut ? L'opposition affirme qu'il n'était pas question d'intégrer le staff dirigeant au moment où les caisses ont été vidées en payant les dettes du club qui se débattait dans une mauvaise gestion d'une part. Et d'autre part, la gestion d'un club commence au début de l'année avec le recrutement et la préparation d'intersaison. Iguerousbane et Arezki compteraient déposer leur démission à la fin de l'exercice actuel et tenir une autre AGE pour laisser leurs places à d'autres qui pourraient redresser la barre. Tout se décidera lors de l'AG qui se tiendra sous peu. Il est à s'attendre que le rendez-vous sera très chaud à cause de la situation alarmante dans laquelle se trouve le Club Amazigh. Seule embellie dans cette cacophonie, après que les joueurs seniors eurent abandonné l'équipe faute d'ambition et de moyens, cette année, les juniors ont pu atteindre la finale de la coupe de wilaya qu'ils ont perdue aux tirs au but face à l'USM Draâ Ben Khedda. C'est l'arbre qui cache la forêt, on se rappelle de la coupe remportée par les cadets il y a deux années de cela, que sont-ils devenus ? La pâte existe bien sûr, elle a besoin simplement d'être encadrée et d'une meilleure prise en charge. Il faut souligner que l'APC locale débourse annuellement près de 280 millions comme aides au club, ce qui n'est pas une fortune quand on s'appelle CAF avec autant d'athlètes. ---------------- Draâ Ben Khedda La prochaine saison fait déjà languir La prochaine saison s'annonce riche en émotions fortes comme seul le football sait en procurer, à Draa Ben Khedda. En effet, de nombreux clubs vont représenter la Ville des Cigognes dans les deux championnats de wilaya, Honneur et Pré-Honneur. Alors que la très jeune JS Mouldiouane, sous la houlette de Rachid Meziane, vient d'accomplir une très belle saison en montant au palier supérieur après seulement deux ans d'existence, le club phare de la ville, l'USMDBK se remet peu à peu de sa déception d'avoir fini sur le podium trois fois de suite (dauphin les deux dernières saisons) sans pouvoir accéder en Régionale, le président Amar Ramdane se démène quant à lui pour renforcer son équipes avec du sang neuf, des joueurs capables d'apporter un plus aux coéquipiers de Samir Amhis et Nabil Ihmi, d'après les dires du président. Ça s'annonce un peu délicat, vu que le club n'a aucun sponsor et survit grâce à l'aide de l'APC, mais les nombreux supporters des Ciel et blanc fondent de grands espoirs sur la saison prochaine. Dans tous les cas de figure, la présence de ces deux clubs dans le même championnat promet l'avènement de ce qui constituera un beau classico en perspective. Dans le palier inférieur, et après une longue absence, la JS Sidi Namane refait son entrée en pré-Honneur, la jeune équipe évoluera aux côté de l'autre club de Mouldiouane, la JSE Mouldiouane, qui a eu retrouvé un nouveau souffle lui aussi sous la présidence de Djamel Kouba. Une saison qui donne de l'eau à la bouche des milliers de férus du ballon rond de l'ex-Mirabeau. ---------------- US Aït Smaïl Kader Zoutat (pdt) : «Lorsqu'on a créé le club, on n'a jamais pensé à l'accession !» Il est heureux, Kader Zoutat, l'homme qui a accepté de relever le fou challenge et le réussir avec brio alors que le chef-lieu de daïra, Draguina, n'a même pas de club. Le président de l'US Ait Smail, représentant d'une commune rurale, a réussi son œuvre. Qui a dit que sans argent on ne peut rien faire ? La grande volonté de ce digne fils d'Ait Smail a démontré qu'on peut surpasser tous les obstacles et toutes les contraintes, à condition bien sûr d'être animé d'une bonne énergie et de sincérité dans le travail. La détermination et le courage de Kader ont permis aux jeunes d'Ait Smail de s'adonner au football et de montrer de quoi ils sont capables. A l'arrivée, ils ont surpris plus d'un et tous s'accordent à dire que l'US Ait Smail est une équipe pétrie de qualité. La réussite de l'USAS doit interpeller les sportifs des communes de Kabylie qui n'ont pas encore un club de football, et on sait qu'elles sont nombreuses. On s'est rapproché de Kader Zoutat pour nous parler de l'US Ait Smail, désormais un exemple à suivre.
Quel bilan faites du parcours de votre équipe cette saison ? On a terminé la saison en 5e position, avec 43 points. Ce qui n'est pas rien pour une équipe qui joue la première saison de son histoire en division d'Honneur. Notre équipe représente l'une des plus pauvres communes de la wilaya de Bejaia et malgré cela on a réussi à tenir tête aux clubs les plus huppés de notre championnat. Je suis content pour notre parcours. Plusieurs communes de Kabylie ne possèdent pas encore un club de football... Aït Smaïl étaient l'une des communes qui ne possédaient pas encore un club de football. Les jeunes d'Aït Smaïl étaient frustrés par le fait qu'ils ne disposaient pas d'un club alors qu'ils étaient nombreux à s'adonner à des parties interminables de football. J'assistais souvent aux tournois organisés dans les différents villages de ma localité. Ma conclusion était toujours la même, les jeunes d'Aït Smaïl n'ont rien à envier aux jeunes des autres communes qui ont des clubs de football. J'ai pu voir lors de ces tournois des joueurs pétris de grandes qualités techniques. Je me suis dit, pourquoi Aït Smaïl continuera-t-elle à ne pas jouir du plaisir d'avoir un club à elle ? On manque de quoi pour permettre à nos jeunes d'avoir un club ? J'ai compris que ce qui manquait c'était surtout des dirigeants qui canaliseraient toute cette richesse que constituent ces jeunes et qui briseraient la glace de la peur de ne pas arriver au but. Je me suis senti interpellé en tant qu'ancien sportif et je suis me retrouvé dans l'obligation d'être celui qui aidera à matérialiser le vœu de ces jeunes. Les autres communes de Kabylie qui n'ont pas un club de football doivent se poser les mêmes questions que je me suis posées et d'arrêter surtout de philosopher et de se mettre vite au travail. Ils n'ont pas le droit de laisser leurs jeunes vivre dans la frustration de n'avoir pas leur propre club de football. Il faut également que vous sachiez une chose... Allez-y ? Lorsqu'on a lancé l'US Aït Smaïl, on n'a jamais pensé à l'accession ou à quoi que ce soit. On a voulu donner un cadre aux jeunes d'Ait Smail pour jouer au football. Les sportifs de ces communes kabyles qui ne possèdent pas encore un club de football ne doivent pas se poser trop de questions, leur objectif doit être de permettre aux jeunes de leurs municipalités de s'adonner au football, ils ne doivent pas se faire trop de pression avec ces histoires d'accession et autres objectifs de performance, du moins pas au début. Finalement, vous avez été la surprise du championnat de la division d'Honneur... Certes, on est une jeune équipe qui n'est pas très connue au niveau de la scène footballistique de la wilaya de Béjaia, mais ça ne nous empêche pas de dire qu'on est l'une des meilleures équipes de la division d'Honneur, et ce qui fait encore plus notre fierté c'est que la majorité de nos joueurs sont d'Ait Smail même. Comment appréhendez-vous la saison prochaine ? Je suis en contact avancé avec plusieurs entrepreneurs de la région pour d'éventuels aides sous forme de sponsoring. Ça s'annonce bien ! Je suis optimiste quant à la suite qu'auront les négociations puisque ce sont des hommes d'Ait Smail et je pense qu'ils n'ont pas le droit de tourner le dos au club qui représente leur région. L'avenir de l'USAS est l'affaire du Tout-Ait Smail. Dans le cas où j'arrive à convaincre ces entrepreneurs à mettre la main à la poche, je n'hésiterai pas un instant à jouer les premiers rôles pour ne pas dire carrément l'accession. Je vais renforcer mon équipe par des joueurs de talent. Je suis un fonceur et un gagneur et aussi un rêveur, je suis convaincu que la petite commune d'Ait Smail a le droit de voir grand. --------------- Play-offs (dames) CFF Akbou 4 - ESF Oum Bouaghi 1 Les Akbouciennes en finale ! Pour leur première apparition dans les play-offs dans la catégorie des U 17, les jeunes akbouciennes du CFFA se sont illustrées en disposant très largement de leurs homologues d'Oum Bouaghi sur un score net de 4 à 1. Les réalisations du CFFA ont été l'œuvre de Bourouf qui a réussi un doublé, Bechroun, et Cheffar. Les protégées de Hachemi Taamourt retrouveront donc en finale ce jeudi après-midi la formation d'Affak Relizane dans un chaud duel qui désignera le champion d'Algérie.
