«La qualification n'est pas encore jouée» Invité samedi soir de l'émission «Houna Al Qahira» (Ici le Caire) sur la chaîne égyptienne Modern Sport, le président de la Fédération algérienne de football, Mohamed Raouraoua, a rappelé que la réglementation de la FIFA est claire par rapport à la demande de l'Egypte de faire jouer les matches de la prochaine journée le même jour et à la même heure : seuls les matches de la dernière journée doivent se jouer en même temps. «Notre match face au Rwanda a été programmé et la FIFA a entériné cette date», a-t-il ajouté. «Pour changer une date, il faut changer la réglementation et seul le congrès est habilité à le faire », a-t-il affirmé, précisant qu'il est «membre de la commission juridique de la FIFA», ce qui veut dire qu'il sait de quoi il parle. «De notre côté, nous ne changerons pas cette date.» Il a rappelé, par ailleurs, que les lois de la FIFA stipulent clairement qu'il sera tenu compte du goal-average général pour éventuellement départager deux équipes qui seront termineront à égalité. «Mon ami Samir Zaher veut changer cette disposition, mais il lui faudra saisir le congrès de la FIFA 90 jours avant et faire adopter ce changement», a-t-il précisé, avant d'ironiser : «Samir Zaher change les lois à une vitesse incroyable.» «La qualification n'est pas encore jouée» Raouraoua a assuré que la qualification pour la Coupe du monde est encore loin d'être jouée entre l'Algérie et l'Egypte. «Ce ne sera pas facile pour les deux sélections car, contrairement à ce que beaucoup de gens le pensent, notre match face au Rwanda ne sera pas du tout facile», a-t-il estimé. Il a quand même tenu à souligner que «ce n'est pas un match de football qui altérera les excellentes relations qui ont toujours existé entre les peuples algérien et égyptien». Il a mis en exergue les qualités professionnelles et humaines des deux sélectionneurs Rabah Saadane et Hassan Shehata, louant leur souci permanent de ne jamais envenimer les choses entre les supporters. «Le nationalisme de nos joueurs ne se monnaye pas à 8 000 euros» Questionné sur la raison qui poussent des joueurs algériens né et ayant vécu en France à défendre avec enthousiasme les couleurs algérien, le patron de la FAF a répliqué que «ces joueurs sont algériens à part entière» et que «des circonstances ont fait qu'ils vivent à l'étranger, tout comme il y a des Egyptiens émigrés, mais cela n'empêche pas qu'ils soient attachés à leur pays», donnant pour exemple «la glorieuse équipe du FLN qui avait compté dans ses rangs des joueurs appelés à disputer la Coupe du monde avec la France, mais qui ont renoncé à tout et avaient choisi l'Algérie». Le journaliste Ala Sadek lui a alors demandé si ce n'est pas l'argent qui motivait les professionnels puisque les joueurs algériens avaient perçu 8 000 euros chacun après la victoire face à la Zambie et Raouraoua a répliqué : «Le nationalisme ne se monnaye pas à 8 000 euros. Sachez qu'il y a des joueurs algériens qui touchent 250 000 euros par mois ou plus et qui sont transférés à 4 millions d'euros ou plus. Donc, c'est quoi 8 000 euros pour eux ?»