Rien de grave pour Derrag. Un grand ouf de soulagement a été poussé par Diego Garzitto, samedi soir, après le coup de sifflet final du referee Bachir. Le Chabab a réussi sa première victoire de l'année à l'extérieur, chez un candidat au titre qui n'avait pas les armes pour contrer l'armada constantinoise. Cette victoire constitue un vrai coup de maître du Jurassien Garzitto, qui a su comment renverser la situation en deuxième mi-temps, en damant le pion à son vis-à-vis du jour, Boualem Charref, peut-être trop sûr de lui. Durant la rencontre, le jeu du CSC était plus séduisant, avec notamment ce nombre incalculable d'attaques et de tentatives. L'équipe était plus créative, mieux organisée, opportuniste et surtout efficace devant les buts. C'est ce qui manquait aux Vert et Noir samedi passé, face au CABBA. À présent, on ne s'interroge plus sur la philosophie de jeu du coach franco-italien, qui s'est basé sur la domination territorial en s'attaquant à outrance, ce qui promet à l'avenir. La pression évacuée Cette victoire arrachée avec panache a éteint le feu qui couvait aux alentours du club depuis une semaine. Dorénavant, il n'y aura plus de crise à Constantine, comme le pensaient les nostalgiques de l'ancien CSC. D'ailleurs, on peut s'aventurer à dire que si les Clubistes jouent comme avant-hier soir durant toute la saison, la crise ne touchera l'équipe ni en septembre ni en automne. Les Verts ont dissipé beaucoup de doute en l'espace d'une seule mi-temps, en maîtrisant parfaitement le jeu, avec notamment les deux buts de Boucherit et Boulemdaïs qui ont plombé l'ambiance au stade du 1er-Novembre dès leur retour du vestiaire. Les quatre points arrachés jusqu'à présent ont propulsé le CSC dans le haut du classement, 5e. Très bon pour le moral et la suite du parcours. Boulemdaïs, ce vieux renard est bien là Le buteur de l'équipe de l'an passé a enfin débloqué son compteur buts pour cette nouvelle saison. Durant la préparation, ce joueur n'avait pas inscrit de but, mais avant-hier, il a joué librement dans son poste de prédilection, en pointe. Incorporé d'entrée, Hamza est ce genre d'attaquant qui va doucement. S'il était incorporé en cours du jeu, comme joker, il n'apporterait rien. Il aimerait toujours débuter, pour retrouver ses repères et tester les défenseurs adverses sur plusieurs attaques, un bon tuyau pour Garzitto. Berthé-Maïza, pas la bonne paire sur le tartan En défense centrale, le CSC affiche une certaine fébrilité, contrairement à l'année dernière. Durant la préparation, le même constat a été fait, où le CSC a encaissé des buts sur ces neuf matchs amicaux. Samedi, les Verts en ont aussi encassé sur un effort individuel de Youness. Maïza suivait l'action comme spectateur, alors que le Malien Berthé se trouvait ailleurs et hors du paysage. Bref, ce dernier trouvait l'excuse du tartan, sur lequel il ne s'est jamais produit. Quant à Maïza, il a passé toute sa carrière sur du synthétique. Les deux défenseurs ne sont pas compatibles sur ce genre de pelouse. Garzitto aurait dû incorporer Sebbah à la place de l'un des deux éléments. --------- Du grand Cédric Si les choses se sont bien déroulées pour le CSC, c'est bel et bien grâce au bon rendement du gardien international, Cédric Si Mohamed. Ses parades étaient appréciées par les spectateurs, en donnant de la confiance et du courage à ses coéquipiers. A la fin du match, il nous disait : «On a mis du temps pour entrer dans le vif du sujet, mais on a fait un bon match. Le plus important est qu'on a réussi à marquer ces deux buts, malgré la difficulté de la tâche. Après, il fallait bien tenir le coup et garder notre avantage, on est très contents de ce succès, il faut continuer sur ce rythme.» Sbaâ et Garzitto l'ont bien encensé Celui qui a passé quatre mois sans compétition, à cause d'une vilaine blessure au poignet l'an dernier, est revenu au top de sa forme, grâce à la persévérance dans le travail. Très bien suivi par l'entraîneur des gardiens, Hakim Sbaâ, qui est pour beaucoup dans la super forme, Sbaâ, qui vient de démissionner de son poste au CSC, a bien voulu commenter le rendement de Si Mohamed : «Il est le plus en forme, en ce moment, à l'échelle nationale. D'ailleurs, je m'attendais à ce très bon visage de sa part, avant-hier face à l'USMH, ce n'est que de la confirmation et attendez-le à l'avenir.» Et son entraîneur Garzitto était plus direct : «Il est pour beaucoup dans notre victoire face à l'USMH, sa convocation en EN est amplement méritée et elle n'est pas venue par hasard.» ---------- L'USMH voulait l'avantage, le but et le penalty ! Les réclamations des joueurs sur les décisions des arbitres constituent une vilaine manie et monnaie courante dans notre championnat. Samedi dernier, alors que le CSC menait au score et tenait plus que mal à son avance sur le tableau d'affichage, une action dangereuse provoquée par les Harrachis dans les 18 yards du CSC s'est terminée sans danger sur le portier Cédric, dans les dernières minutes de la partie. Mais le plus marrant, c'est ce coup de bluff tenté par les gars de Charref, sur cette action d'un attaquant harrachi qui s'est jeté sur terre, en tentant une simulation pour avoir le penalty. Comme par hasard, ce dernier a pu transmettre le ballon à son coéquipier bien placé devant le portier Cédric, en créant une action dangereuse que ce gardien sauve in extremis. En manque de réussite, les copains de Belakhoua se sont rappelés après qu'il y avait faute avant cette attaque, alors que le banc de touche et les joueurs des Jaunes ont commencé à rouspéter en réclamant penalty. Cette pression exerçait sur l'excellent arbitre Bachir n'a pas eu son effet sur lui. ---------- Rien de grave pour Derrag Avant la rencontre et pendant les échauffements d'avant-match, les supporters harrachis ont bien salué et applaudi les copains de Boucherit, vu la bonne relation qui existe entre l'USMH et le CSC, ces dernière années. Un seul joueur clubiste n'a pas eu le même traitement, le malheureux Derrag. L'ex-Mouloudéen a été la cible des fans locaux, qui l'ont chambré des insultes, dès son apparition. Le plus pire est venu après. Derrag s'est blessé à la cheville à la 41'. Des douleurs insupportables l'ont poussé à quitter le terrain. Il a été remplacé par le virevoltant Hadiouche, qui a fait une bonne deuxième mi-temps. Pour Derrag, rien de grave. Le médecin du club lui a prescris un ou deux jours de repos, suffisants pour l'enfant de Bou Ismaïl pour reprendre la forme. Les Sanafir et Kawassir, des liens vraiment forts Ils sont spéciales et courageux ces Sanafir, c'est l'unique galerie en Algérie qui se déplace en nombre au stade du 1er-Novembre d'El Harrach. Jusqu'à présent, Lavigerie fait peur à tous les clubs, tout comme leurs fans aussi, sauf aux Sanafir qui ont tissé des liens forts avec leur homologue des Kawassir. 500 fans ont fait le déplacement. Le plus joli est que les supporters harrachis ont même eu la délicatesse d'apporter de l'eau et de la bouffe à leurs visiteurs du jour. A la fin, et malgré la défaite de l'USMH, les Kawassir ont bien applaudi le succès du CSC, c'est ce qui montre l'excellente relation des deux clubs. La sportivité est magique, si seulement elle se généralise entre tous les clubs de la Ligue 1. Reprise hier à Aïn S'mara Pas de temps pour faire la fête ni se reposer aussi, Garzitto l'a bien dit : «Il ne faut pas trop déguster cette victoire, un troisième match nous attend ce mardi.» Le CSC va découvrir le rythme des matchs à l'anglaise. En effet, la Ligue a programmé la troisième journée du championnat pour ce mardi, trois jours seulement après le match face à l'USMH, ce qui inciterait les coéquipiers à Hadiouche à reprendre vite du service. Ainsi, selon le programme du coach, la séance de la reprise a été prévue pour hier. D'ailleurs, les entraînements quotidiens s'effectueront dorénavant à Aïn S'mara, et plus sur l'enceinte Hamlaoui, à cause de sa mauvaise pelouse.