«C'est une saison importante, il est hors de question de se louper» Le marché des transferts d'été s'est fermé hier, le milieu de terrain d'Ajaccio, Mehdi Mostefa Sbaa, nous explique les raisons qui l'ont poussé à poursuivre l'aventure en Corse. Courtisé par quelques formations de Ligue 1 française, Mehdi, qui est bien estimé par ses dirigeants, ses partenaires et son nouvel entraîneur, Fabrizio Ravanelli, a privilégié la stabilité pour pouvoir défendre sa place en équipe d'Algérie qui se bat pour une qualification au prochain Mondial 2014. Vous étiez annoncé à Toulouse, à Montpellier et même à Saint-Etienne, ne regrettez-vous pas d'avoir raté l'opportunité de hisser votre niveau en optant pour l'une de ces équipes ? Pas du tout, je ne regrette pas d'avoir choisi de continuer l'aventure avec Ajaccio. Comme je l'ai déjà dit, à l'ACA me connaît, on m'estime et je sais que j'aurai plus de chance de postuler à une place de titulaire. Je ne suis pas déçu, au contraire, je suis motivé à réaliser une grande saison, et avec mon club et avec ma sélection où on aura un défi important à relever. Vous avez assuré votre place de titulaire pour cette année, c'est pour cela que vous avez décidé de rester à Ajaccio ; c'est plus facile pour vous de garder votre place aussi en sélection ? Non, je ne vais pas aller jusqu'à dire que je vais jouer tous les matchs à Ajaccio mais ça reste quand même un club que je connais. Ça peut paraître pour certains que c'est un manque d'ambitions mais disons que je suis dans une année charnière et ici à Ajaccio on me connaît mieux. Il y a aussi le discours de Halilhodzic qui nous a demandé de favoriser l'aspect sportif pour cette saison très importante. Le président Orsoni a déclaré qu'il faisait tout pour vous maintenir à Ajaccio, cette confiance de votre patron vous fait quoi ? C'est toujours un plaisir d'être reconnu par son responsable. Ça pousse à travailler plus et à donner le meilleur de soi. Pour tout vous dire, le président Orsoni est un homme de parole, on a beaucoup discuté, je sais que peux compter sur lui et je lui ai bien signifié qu'il peut compter sur moi. Donc, si je suis resté à Ajaccio, c'est en grande partie pour lui et bien sûr pour l'Equipe nationale. Justement, les barrages arrivent, le dernier match nul concédé contre la Guinée est déjà oublié, n'a-t-il pas laissé des séquelles ? Il n'y a pas à s'inquiéter. De toute façon, on ne cédera pas au doute. Ce n'est qu'un match amical, il faut savoir tirer les enseignements nécessaires de ce nul concédé contre la Guinée. Maintenant, on va attendre le tirage au sort avec impatience et quel que soit le nom de l'adversaire on va se donner à mort sur le terrain pour honorer le pays. Après, il ne faut pas brûler les étapes, il y a un match important à préparer face au Mali. C'est un match sans enjeu pour le classement de votre groupe, le sera-t-il aussi pour vous sur le plan personnel et collectif ? C'est sûr que non. Je pense plutôt que c'est un réel test. Il ne faut pas se le cacher, cette rencontre déterminera si on sera prêts pour les matchs barrages qui arrivent. Nous, en tout cas, nous préparerons pour jouer ce match à fond. Mais bon, il y a les instances du football qui gèrent tout ça, donc, on ne se fait pas de souci, on s'occupe du terrain Le Mondial au Brésil ça fait rêver, mais rien n'est fait, tout reste à faire avec deux matchs décisifs à disputer, quelle sera la meilleure manière d'y arriver ? Une Coupe du monde, ça demande beaucoup de sacrifices et d'efforts, notamment au sein de nos clubs respectifs. Avant notre départ du dernier stage effectué à Alger, le coach a beaucoup insisté. Il n'a pas cessé de nous demander de redoubler d'efforts et même faire des exercices en plus parce qu'il y aura peut être une qualification au Mondial au bout, qui se jouera au Brésil. Ça ne peut pas se louper. On a vraiment envie d'y aller. On n'a rien pour rien il faut vraiment se battre pour mériter de figurer parmi les meilleurs nations du monde.