Josep Guardiola, c'est la fiction faite réalité, le conte de fées rêvé par n'importe quel footballeur. Josep Guardiola, c'est la fiction faite réalité, le conte de fées rêvé par n'importe quel footballeur. Lorsqu'il a été découvert par un mythe de la formation au FC Barcelone, Oriol Tort, au cours d'un match de pupilles, c'était un môme maigre, lent, sans sens du dribble, ni tirs puissants. Sa seule qualité : la distribution. C'était un petit cerveau modelé parfaitement pour un terrain de football. Son grand avantage, c'était donc sa jugeote. La vitesse avec laquelle il prenait des décisions est similaire à celle de Cristiano Ronaldo lorsqu'il dribble un adversaire. Arrivé au club catalan à l'âge de 11 ans, il a croisé Cruyff, avec lequel il a débuté en équipe première, a gagné des titres, s'est amusé et surtout a fait sienne une philosophie de football où le spectateur ne doit absolument pas s'ennuyer et où il faut toujours chercher à marquer un but de plus que l'adversaire. Gaspart, Van Gaal, leurs mauvaises formes et leur gestion catastrophique l'ont poussé à quitter un bateau à la dérive avec des capitaines trop ivres pour éviter le naufrage. Il est parti sans faire de bruit et a continué son bonhomme de chemin. Alors que tout était ficelé pour qu'il joue à la Juventus de Turin, un champion d'entraîneur à la Vecchia signora, l'a envoyé au modeste Brescia de Carletto Mazzone : un mythe des bancs de touche italiens. Il a ensuite découvert Capello à la Roma. Ses deux dernières étapes furent le Mexique et le Qatar avant que Txiki Begirinstain, le directeur sportif du Barça, ne pense à lui pour diriger l'équipe réserve du club catalan. Coup d'essai, coup de maître au Barcelona B avec lequel il a accédé dès la première saison. L'année désastreuse de Rijkaard, Ronaldinho et Deco a précipité les choses pour Guardiola qui s'est vu propulser à la tête de l'équipe première du Barça. Il y eut des doutes parmi les supporters, un peu plus lorsque Guardiola a débuté sur le banc par une défaite et un nul au Camp Nou. Seul le très écouté Johann Cruyff a misé sur lui et il ne s'est pas trompé. Tout le monde connaît le résultat avec un triplé historique, un jeu spectaculaire et une présence massive des joueurs de la pépinière en équipe première. La saison actuelle ne semble pas être différente avec déjà un début de rêve et une Supercoupe d'Europe dans la vitrine. Pep Guardiola a réussi à étouffer la révolte de la masse culé qui a précédé son arrivée, les problèmes de Laporta, Ronaldinho et les mauvais résultats. Il n'a eu besoin que d'une année pour élever le Barça sur le toit du monde avec en sus un jeu inoubliable. S'il y a quelqu'un qui personnalise le mieux l'identité du Barça, c'est bien lui. Comme l'avait fait avant lui Johann Cruyff, son père spirituel. De Barcelone, Gonçal Pérez