Dagoulou : «J'aimerais bien jouer en attaque.» Alors qu'on s'attendait à voir l'équipe monter en puissance, voilà que le MCO peine à enchaîner les bons résultats. En dépit d'un jeu plaisant et correct, les Oranais, qui arrivent à séduire non seulement leurs propres fans mais aussi les observateurs, manquent de réalisme. Un problème qui persiste depuis le début de saison. Si durant les trois premiers matchs, les Rouge et Blanc se contentaient d'un but par match, durant les deux dernières confrontations, la ligne offensive du Mouloudia n'a pas réussi à marquer le moindre but. Un triste bilan qui inquiète à plus d'un titre les dirigeants du Mouloudia qui souhaitent vite trouver des solutions, afin de permettre à l'équipe de renouer avec les résultats positifs et éviter le scénario des saisons précédentes où l'équipe n'arrêtait pas de faire du surplace. L'ombre de Bouaïcha Les supporters du Mouloudia ont bien compris, avant-hier, que l'absence de Bouaïcha s'est avérée comme une catastrophe, pour les Rouge et Blanc face au CS Constantine. Auteur des deux buts inscrits par le MCO jusqu'à présent au stade Zabana, avant d'être derrière celui inscrit face à l'Entente, Bouaïcha a laissé un grand vide dans le onze oranais. D'aucuns estiment que sa présence dans l'équipe aurait pu changer beaucoup de choses, dont le score de la partie. Avec son flair de buteur, Bouaïcha aurait pu traduire l'une des nombreuses occasions crées par son équipe au cours de ce match. En tous les cas, même le coach du CSC Garzitto a reconnu qu'un tueur a manqué à cette équipe du MCO qui a bien joué, mais qui a été trahie au moment de la conclusion. Après ce nul concédé à Zabana, le staff médical va certainement tout faire pour récupérer Bouaïcha, en prévision du déplacement à l'El Harrach. 4 matchs sans victoire, ça fait beaucoup ! Bien qu'il n'y ait pas le feu dans la demeure, il faut reconnaître que le bilan des Hamraoua commence à s'affaiblir. Ayant réalisé un début en trombe avec un succès avec l'art et la manière contre l'ASO et deux nuls flatteurs face au MCA et contre l'ESS à Sétif même, les Oranais, et même en gardant leur style de jeu, n'arrivent toujours pas à réaliser l'essentiel, à savoir gagner. Bien organisés sur le plan défensif et monopolisant à leur guise le cuir au milieu du terrain, les gars d'El Hamri éprouvent toutes les peines du monde à créer des occasions franches à scorer. En football, lorsqu'on ne marque pas, on ne gagne pas. Solinas est ainsi appelé à trouver des solutions urgentes à ce problème considéré au stade actuel comme le pêché mignon de l'équipe. ------------------------------------------ Bouterbiat ou la classe d'un libéro Appelé, peu avant la fin du premier quart d'heure, pour remplacer Aouamri sorti sur blessure, Sofiane Bouterbiat a confirmé encore une fois qu'il possède la classe pour jouer n'importe où sur le terrain. D'origine milieu de terrain, l'ex-joueur de l'USM Annaba a réalisé une seconde partie époustouflante dans l'axe central de l'équipe. Après avoir constitué une paire centrale complémentaire avec Aouamri contre le MC Alger, stoppant ses attaquants que tout Oran redoutait, voilà que Bouterbiat s'est montré intraitable contre le CS Constantine. Il faut reconnaître qu'il avait un sérieux client ayant pour nom Hamza Boulemdaïs, un élément qui a fait par le passé tant mal à l'équipe, que ce soit sous le maillot de la JSK ou du CSC. Garzetto a dû même supplier son attaquant durant le dernier quart d'heure du match, voyant qu'il était bien muselé par Bouterbiat. Et dire qu'on voulait le pousser vers la sortie ? Devenu une solution de rechange par excellence au sein de l'axe central de l'équipe, Sofiane Bouterbiat, qui a hérité du statut de joker de luxe, pourrait aspirer à mieux. Cela fait deux matchs que le joueur donne une confiance totale à son équipe, par ses interventions propres et ses relances au milieu du terrain qui apportent souvent le surnombre dans cette partie du terrain. En d'autres termes, Bouterbiat semble avoir les qualités requises pour devenir le patron de cette défense oranaise. Ce sera une belle consécration pour le joueur qui, il y a seulement quelques semaines, a failli être poussé vers la sortie, n'était l'intervention de certains proches de l'équipe qui ont réussi à l'imposer. --------------------------------------------- Dagoulou : «J'aimerais bien jouer en attaque» L'international centrafricain des Hamraoua, Eudes Dagoulou, pense que son équipe a bien joué mais la touche finale leur a fait défaut durant ce match contre le CSC. Le joueur a également formulé le vœu d'avancer d'un cran sur le terrain, pour pouvoir apporter un plus à un secteur offensif en panne d'inspiration. Comment expliquez-vous cette contre-performance face au CSC ? Que voulez vous que je vous dise ? Cela fait deux ou trois matchs que ça ne veut pas marcher pour nous. On fait l'essentiel du jeu en dominant outrageusement nos adversaires, mais on n'arrive pas à marquer. C'est quand même frustrant de bien jouer et laisser filer comme ça des points. Justement, que faudrait-il pour que l'équipe renoue avec le succès ? Je ne sais pas trop. Il faut que l'entraîneur secoue le cocotier et provoque quelques changements. Personnellement, je suis prêt à avancer d'un cran sur le terrain et jouer derrière les attaquants. Je suis sûr qu'en avançant sur le terrain, je peux être utile à l'équipe et pourquoi pas marquer des buts. Le fait de jouer dans la récupération ne me permet pas de monter souvent et par là même être utile à l'équipe. Avec quatre matchs sans le moindre succès, n'avez-vous pas peur de perdre confiance pour la suite ? Pas du tout ! Tant que l'équipe joue bien, on est en confiance. Il faut seulement apporter quelques réglages sur le plan offensif et tout rentrera dans l'ordre. Personnellement, je ne suis pas inquiet. Au contraire, je pense qu'il ne faut pas grand-chose pour que l'équipe arrive à réaliser les résultats positifs qu'on attend d'elle. Comment se présente donc ce match contre l'USM Harrach ? Il faut qu'on arrive à être plus percutant dans le jeu, notamment sur le plan offensif. Je pense que le dernier mot revient à l'entraîneur. Personnellement, j'ai discuté avec lui autour de ce sujet pour que je monte d'un cran et participer sur le plan offensif. ----------------------------------------- Les explications de Solinas Loin d'être déçu du nul concédé par son équipe contre le CSC, Solinas se dit même rassuré par la prestation des joueurs qui confirment d'un match à l'autre que le MCO développe actuellement l'un des meilleurs footballs parmi les équipes de Ligue 1. Trahi par une efficacité quasi-absente en ce début de saison, l'entraîneur du Mouloudia ne veut pas charger ses attaquants et compte aller en douce avec cette équipe. «On ne joue pas le titre» Estimant que son équipe était nettement meilleure sur le terrain que le CS Constantine, l'entraîneur du Mouloudia pense que l'expérience a fait que le leader du championnat chipe un point de Zabana. «C'est vrai que nous avons dominé la majeure partie du match, mais nous n'avons pas réussi à faire la différence à cause de l'inexpérience de certains de mes joueurs. Vous savez, mon groupe est composé de jeunes éléments dont certains viennent de division inférieure et d'autres qui ne sont pas encore à 100% de leurs moyens. En revanche, quand on voit le CSC qui peut se permettre de laisser un élément comme Bezzaz sur le banc de touche, cela veut tout dire.» «Je n'ai pas Messi et Iniesta sur le banc» Aux questions concernant ses choix de joueurs, Solinas a fait encore une fois comprendre aux gens de la presse qu'il ne disposait pas de solutions de rechange pour espérer provoquer des changements à chaque match. «Je n'aime pas trop parler du plan individuel. Pour moi, Benyettou a tenu convenablement son rôle, je n'ai pas sur le banc un meilleur élément que Dagoulou qui est un international, non. Je n'ai pas Messi ou Iniesta que j'ai laissés sur le banc de touche», se demande Solinas qui a fait comprendre aux journalistes qu'il est en train de repousser au maximum les limites de cette équipe que personne ne donnait cher de sa peau en début de saison.