Direct, ne le comparez à personne ! Méconnu du grand public et de l'Algérie du football, le Franco-Italien Diego Garzitto a régné deux semaines avec le CS Constantine sur la Ligue 1, avant de perdre cette place de leader la semaine passée, après sept journées de championnat. Avant la suite de la compétition, et le match amical de ce soir que jouera son équipe face au CABBA, voila un portrait d'un coach à part entière, dont le parcours a connu plusieurs zones de turbulences. Discret, différent et évasif Comme la particularité des Méditerranéens, Diego, l'Italien de Lestizza, préfère l'ombre, refuse la lumière et les sollicitations. Il n'est pas du genre à chercher les petits projecteurs des caméras dans les zones d'interviews comme le font la majorité des techniciens de notre championnat, question de tempérament et de tranquillité aussi. Derrière sa carapace de grand-père, avec son air bienveillant, celui qui fait rêver les Sanafir est avant tout un homme d'expérience, ancien défenseur et milieu de terrain dans sa jeunesse, à la différence de son fils Antonio. Garzitto père n'a jamais fréquenté le championnat italien, ni ses clubs. Son grand bout de chemin de joueur a vu le jour en France, c'est en 1983 qu'il débuta sa carrière d'entraîneur dans ce même pays, après il a vite changé de continent, où il a coaché les équipes du Soudan, Maroc, RD Congo, Togo, Ethiopie avant d'atterrir chez nous en Algérie. Une expérience rare, alors que les techniciens italiens de naissance sont souvent emmurés dans leur Calcio et leur schéma rigoureusement défensif. Le CSC a bien un côté offensif qui l'aide à ramener des scores étonnants hors de ses bases. Cela démontre le mélange de culture de son entraîneur qui semble à contre-courant du catenaccio italien. Direct, ne le comparez à personne ! Regarder les séances d'entraînements de Diego Garzitto n'aide pas à avoir une idée bien précise sur sa façon de jouer pour les matchs, pour ne pas dire trompeur ou menteur. Il est du genre très évasif dans ses choix de joueurs. Personne n'est titulaire d'office avec lui, pas très fan non plus des vedettes dans son effectif. L'épisode de Dahman reste la meilleure preuve, avec Garzitto, il n'y a pas de place pour l'hypocrisie. Les vérités, remarques et reproches se disent en face. Mais il reste un adepte de la manière douce aussi dans sa manière de faire. Les camarades de Boulemdaïs adhèrent et le respectent a un degré inimaginable. Par contre, pour titiller un Garzitto, comparez-le à autre entraîneur, ce qu'il n'aime pas trop entendre, ce qui démontre sa forte personnalité. Des choix assumés Ambitieux avec une intelligence tactique, Garzitto a vite trouvé la solution pour sa ligne défensive qui encaissait vraiment trop dans les matchs de préparation, les blessures et le manque de doublures dans certains postes au CSC avant les matchs importants ne l'a jamais inquiété, sûr de lui, même un peu trop parfois, dans son jargon et vocabulaire quotidien, on entend souvent les «on verra bien», «on fera avec les moyens du bord», même si rien n'est garanti avec lui en matière de temps de jeu. Bezzaz, Hadiouche et Derrag sont bien là pour en parler. Ces trois-là doivent pour l'instant prendre leur mal en patience, tandis que Garzitto préfère les Naït Yahia, Sameur et Henaïni, des choix parfois contestés et tranchés, mais parfaitement assumés dans un vestiaire très riche. Enfin, Diego est du genre très calme de nature avec une manière de management basée sur la collaboration collective, tout son staff technique travaille au même rythme et temps. La langue française, utilisée seule au départ, est accompagnée de l'arabe avec l'arrivée de son nouvel adjoint, Bounaâs, qui l'utilise lors des entraînements du CSC. L'Afrique lui réussit bien En France, Diego Garzitto n'a pas l'aura d'un Aimé Jacquet ou d'un Roger Lemerre, tout simplement parce qu'il n'y a jamais remporté un titre majeur, avec un 16e de finale en Coupe et un parcours mitigé avec des clubs de D2 et D1. Mais la modeste salle des trophées de Garzitto a été remplie par des consécrations aux couleurs purement africaines. On peut trouver une Ligue des champions avec TP Mazembe 2009, un championnat et une Super coupe, en plus d'une participation en Coupe du monde des clubs. Un maigre butin pour un manager de son expérience, par contre il collectionne les démissions en tout genre. Ses expériences, en majorité, se terminent sur des départs précipités. Le moment est venu pour Garzitto d'inverser la tendance. ----------------------- Le CSC doit confirmer sa participation en Coupe de la CAF Dans un fax arrivé au club constantinois, la FAF attend la décision finale des dirigeants du CSC, concernant la participation africaine cette saison. La direction de Ferssadou doit confirmer sa participation en Coupe de la CAF, qui débutera le 7 février 2014. Une compétition qui tient très à cœur aux Sanafir, après cela, la direction devra préparer une liste des joueurs qui prendront part à cette compétition pour l'envoyer à la CAF.
Dahman approché par le CRB Apparemment, Mohamed Dahman veut compliquer la vie au CSC, le joueur qui a déposé deux plaintes contre Garzitto et le préparateur physique du club Toni, serait dans la préparation d'un lourd dossier accablant la direction du CSC. Le joueur compte déposer ce dossier sur le bureau de la Ligue pour réclamer certains droits. La même source affirme que Dahman serait proche du CRB. Kerbadj aurait rencontré le joueur précédemment à Hydra où il lui a insufflé l'idée de porter le maillot rouge dès cet hiver. Wait and see... CSC-CABBA en amical Le match à Hamlaoui vers 16h Les fans du CSC ont un rendez-vous amical ce soir au stade Hamlaoui. Les coéquipiers de Derrag affronteront le CABBA, en amical, à partir de 16h. Un test qui sera important pour les remplaçants des deux équipes qui manquent de temps de jeu. Qui aura l'avantage dans la bataille entre Belhout et Garzitto ? Réponse ce soir...