La salle d'attente trop exiguë pour les fans de l'EN. Ils ont envahi la salle d'arrivée pour accueillir les Verts. Halilhodzic est sorti difficilement. L'arrivée de l'Equipe nationale hier en début d'après-midi à Ouagadougou était un événement qui ne pouvait pas échapper aux Burkinabés, même ceux qui n'ont rien à voir avec le football. A l'aéroport international de Ouagadougou, on dirait qu'on était à Alger, tellement les couleurs algériennes dominaient. En effet, environ 200 supporters se sont rendus à l'aéroport pour accueillir les protégés de Vahid Halilhodzic et les encourager, en vue de cette rencontre importante prévue demain au stade du 4-Août de Ouagadougou. A l'arrivée des Verts à Ouagadougou, et avant qu'ils quittent la salle d'embarquement, l'anarchie a régné à l'aéroport, car tout le monde voulait voir les joueurs de près et prendre des photos souvenirs avec eux. Cette situation n'a pas du tout plu au président de la Fédération algérienne de football, Mohamed Raouraoua. Il était dans une colère noire. D'ailleurs, sollicité par nos soins, le président de la FAF nous a déclaré : «De quelles impressions vous parlez, pas dans ces conditions.» La salle d'attente trop exiguë pour les fans de l'EN Les supporters des Verts et la presse algérienne présente en force ici à Ouagadougou ont commencé à envahir l'aéroport plus d'une heure avant l'atterrissage de l'avion de la compagnie nationale Air Algérie sur le tarmac de l'aéroport de Ouaga. Au fur et à mesure, le nombre de supporters augmentait, sans parler des journalistes présents sur les lieux. Ainsi, la salle d'attente s'est avérée trop exiguë pour contenir tout ce monde. A ce moment-là, il fallait s'attendre à ce que les choses débordent face à la présence très faible de policiers. Ils ont envahi la salle d'arrivée pour accueillir les Verts Une fois les joueurs de l'EN sont apparus de la salle d'attente, les supporters ont commencé à s'approcher de la porte qui mène vers la salle d'arriver. Soudain, ils ont commencé à s'infiltrer à l'intérieur, alors qu'il leur est strictement interdit d'y pénétrer. L'un après l'autre jusqu'à ce que la salle soit envahie par les supporters et les journalistes algériens en même temps. Ce qui a rendu la sortie des Verts pratiquement impossible. La police burkinabé dépassée Les Burkinabés étaient complètement dépassés, que ce soit les responsables de l'aéroport ou la police locale, qui était censée être présente en grand nombre à l'aéroport, comme au Joly Hôtel, lieu d'hébergement des Etalons. L'ambassadeur d'Algérie à Ouagadougou et tous les représentants de la diplomatie algérienne dans ce pays, le vice-président de la FAF, Djahid Zefzef, et Brahim Benyacine, ont tenté de régler le problème en essayant de convaincre les supporters de laisser les joueurs quitter l'aéroport pour aller se reposer, après un harrasant long voyage. Les Burkinabés ont laissé faire les choses pour déconcentrer les Verts La question qui se pose actuellement, c'est pourquoi les autorités burkinabé n'ont pas pris les mesures nécessaires pour permettre à la délégation algérienne de quitter l'aéroport de Ouagadougou immédiatement, pour lui permettre de se reposer à l'hôtel Laico. Celle-ci reste sans réponse, puisque les aéroports du monde entier sont très sécurisés, y compris en Afrique noire. D'ailleurs, à Cotonou au Bénin, il y avait une cinquantaine de fans des Verts et de nombreux journalistes, mais les autorités avaient maîtrisé la situation à l'intérieur de l'aéroport en donnant des instructions fermes aux policiers. De leur côté, les Burkinabés étaient plus indulgents. Pire, c'est qu'ils ont fermé les yeux sur tout. A-t-on fait exprès pour tenter de déstabiliser les Verts ? C'est fort possible que ce soit le cas car, souvent en Afrique, on a recours à ce type de pratique. Halilhodzic est sorti difficilement Le premier à quitter l'aéroport était le sélectionneur national, Vahid Halilhodzic. Il était surpris de voir tout ce beau monde à l'attente des Verts. D'ailleurs, il a trouvé les pires difficultés à se libérer de ce lieu. Entouré de la presse, Halilhodzic a refusé de faire la moindre déclaration, alors que les supporters voulaient prendre avec lui des photos souvenirs. Les joueurs sont allés en marche vers le bus... à cause de son stationnement Un autre point qu'il faut signaler aussi, le bus qui devait transporter les Verts de l'aéroport était resté au parking. Le chauffeur ne pouvait garer devant l'aéroport, comme d'habitude. On ignore jusque-là les raisons, mais il faut savoir que cela a tout simplement rendu la tâche des joueurs difficile. Pour rejoindre le bus, il fallait faire plus de cent mètres avec les supporters. Le bus a quitté l'aéroport difficilement Une fois dans le bus, le chauffeur a trouvé les pires difficultés pour avancer, ne serait-ce d'un mètre. Les supporters ont couvert le bus entièrement en scandant «One, two, three, viva l'Algérie !» Il aura fallu une dizaine de minutes pour qu'il quitte le parking et rejoindre l'hôtel Laico. Les agents de police algériens ont fait le travail des Burkinabés Si les joueurs ont réussi à quitter l'aéroport de Ouagadougou, c'est quelque part grâce aux agents de sécurité algériens qui essayaient par tous les moyens de leur frayer un chemin au milieu de la foule. C'est pour dire que les policiers algériens dépêchés par la DGSN ont fait le travail de leurs homologues burkinabés. Les joueurs étaient contents de l'accueil chaleureux De leur côté, les joueurs étaient très ravis de l'accueil chaleureux du public. La majorité d'entre eux ne s'attendaient pas à une telle réception, au point où Liassine Cadamuro, le défenseur de la Real Sociedad, a déclaré : «C'est un accueil chaleureux. Nos supporters sont formidables et on les remercie pour la circonstance.» Les Verts n'étaient pas escortés Le plus étonnant dans toute cette affaire, c'est que l'Equipe algérienne n'a pas eu droit à une escorte de la police burkinabé. D'ailleurs, le bus a mis du temps pour arriver à l'hôtel Laico. Autour du bus, il y avait des supporters de l'EN et des représentants de la diplomatie algérienne au Burkina Faso. Un comportement grave de la part des responsables de la Fédération burkinabé, lesquels n'ont pas daigné faire le moindre effort.