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Sangaré dépose plainte à la Fifa et fait de graves accusations : «On a été sauvagement agressés et ils ont envoyé des supporters à notre hôtel pour nous empêcher de dormir»
«Bougherra ne devait pas jouer» «Lors de l'entraînement, la direction du stade a coupé l'électricité» Apparemment, l'élimination des Etalons mardi dernier au stade Mustapha-Tchaker a du mal à passer chez les responsables de la Fédération burkinabée. Contrairement à la population locale qui a digéré plus ou moins cette élimination, les dirigeants du football continuent, eux, à se lamenter sur leur sort et surtout à se trouver des prétextes pour justifier la défaite enregistrée. Avant-hier soir, le président de la fédération burkinabée, Sita Sangaré, a organisé un point de presse pour revenir sur le match et dévoiler surtout le contenu de la plainte que sa tutelle a déposée contre l'Algérie à la Fifa, il y a trois jours de cela. Sangaré a accusé bien évidemment l'arbitre d'être derrière l'élimination de sa sélection, mais aussi, porté des réserves notifiées sur Bougherra, qui, d'après lui, ne devait pas jouer ce match, puisqu'il devait purger une suspension pour cumul de cartons. Sangaré ne s'est pas arrêté là, puisqu'il a ensuite porté des accusations très graves à l'encontre de la Fédération algérienne de football et du referee sénégalais qui a officié la partie. «Aucune équipe burkinabée n'a déjà été aussi sauvagement agressée. Je déplore ce comportement inamical qui a consisté à convoyer des supporters à notre hôtel pour faire du vacarme et empêcher nos joueurs de se reposer», a-t-il déclaré, et repris hier par le site local, le faso.net «Lors de l'entraînement, la direction du stade a coupé l'électricité» Sangaré ne s'est pas arrêté là, puisqu'il est même allé jusqu'à dire que la direction du stade Mustapha- Tchaker lui a coupé l'électricité de manière précipitée lors de la séance d'entraînement de veille de match. «Pire, le bus qui transportait les Etalons pour leur entraînement a été bloqué sur la route. Et à la fin de l'entraînement, la direction du stade a coupé l'électricité. Le commissaire de la Fifa était là. Il avait même dit qu'il noterait tout cela dans son rapport», a-t-il ajouté. «On a mis 3 heures pour arriver à notre hôtel après le match» Et d'enchaîner : «A la fin de la rencontre, le bus des joueurs a encore été bloqué par des supporters algériens. Pour une distance d'environ 3 km, l'équipe a mis plus de 3 heures pour la parcourir. Même le ministre des Sports et des Loisirs, Yacouba Ouédraogo, n'a pas été épargné. Le ministre et moi avons dû abandonner notre véhicule en cours de route pour rejoindre l'hôtel à pied.» «L'arbitre n'était pas maître de lui» Sangaré a aussi accusé l'arbitre d'avoir prémédité la défaite de sa sélection. «L'arbitre n'était pas maître de lui. Il nous refuse un but clair en début de partie et valide un but douteux pour les Algériens», a-t-il dit, lui qui veut se reposer surtout sur les textes de la Fifa qui autorisent à faire une réclamation sur la base du temps de match non achevé. «Il a sifflé la fin du match, alors qu'il restait encore 3 minutes de temps additionnel à jouer» «Tout le monde l'a vu à la télévision. J'ai même demandé la cassette du match que j'ai visionnée à tête reposée. J'ai remarqué que l'arbitre a mis fin au match au bout d'une minute de temps additionnel alors que le chrono en affichait 4. Je me suis posé des questions de savoir si c'est parce que les Burkinabés étaient en train de pousser pour égaliser ou est-ce parce qu'on sait que les Burkinabés ont l'habitude de marquer en fin de partie ? Vraiment je n'en sais rien. Curieusement il a sifflé la fin après que la balle ait frappé le poteau algérien.» «Bougherra ne devait pas jouer» Le deuxième volet de la plainte de la FBF porte sur Madjid Bougherra. Pour le président Sangaré, même si les recherches se poursuivent, Bougherra ne devait pas disputer le match contre le Burkina car il avait un cumul de cartons jaunes. «Je dis bien que les recherches se poursuivent», a insisté Sita Sangaré. Dans la salle, le président de l'Association des journalistes sportifs du Burkina (AJSB), Alexis Konkobo, a apporté des informations qui battaient en brèche l'argument de la FBF. «J'ai essayé de vérifier l'information. Mais je me suis rendu compte que c'est face au Mali que Bougherra a écopé d'un jaune à la 83e minute. Face au Burkina, trois Algériens ont pris des cartons jaunes mais Bougherra n'en fait pas partie. Comme l'a dit le président de la FBF, les recherches se poursuivent», a-t-il indiqué. La Fédération burkinabée veut rejouer le match sur terrain neutre A la question : qu'espérez-vous de cette plainte et de ces réserves portées à l'encontre de l'Algérie ? Le président Sangaré a affirmé qu'il espère que l'instance internationale prendra en compte les arguments de sa fédération et qu'elle fasse rejouer le match sur terrain neutre. ---------- Il était où Sangaré, au match aller ? Heureusement que le ridicule ne tue pas, sinon on aurait eu beaucoup de soucis pour le président de la Fédération burkinabée, Sita Sangaré. Ce dernier a, en effet, tiré à boulets rouges sur la FAF et sur tout ce qui est algérien avant-hier lors d'une conférence de presse tenue à Ouagadougou. Le patron du football burkinabé n'a pas manqué aussi de fustiger l'arbitre sénégalais, Badara Diatta, qui, selon lui, a tout fait pour priver les Etalons d'une qualification certaine pour la prochaine Coupe du monde. Il a assuré que son équipe a été lésée par l'arbitrage, qui ne lui a pas accordé un but valable en début de match et qui, par contre, a validé le but de Bougherra, alors qu'il y avait selon lui un doute. L'on est tenté de dire : mais où était Sangaré au match aller, lorsque l'arbitre zambien a tué la sélection algérienne par ses décisions partiales et un penalty inexistant sifflé en faveur de son équipe en toute fin de match, qui lui a donné la victoire ? A ce moment-là, Sangaré n'avait pas manqué de féliciter l'arbitre pour son match, et à présent, que l'élimination lui fait mal, tous les prétextes sont bons pour trouver le coupable. La FAF les avait prévenus contre une réservation à l'hôtel de Blida Pour ce qui est des accusations portées à l'encontre de la FAF au sujet des supporters algériens qui se sont massés devant l'hôtel Ville des Roses, qu'avait choisi la délégation burkinabée pour son séjour en Algérie. Sangaré devrait se rappeler que la FAF lui avait déconseillé cet établissement, non pas pour son manque de sécurité, mais surtout pour éviter l'attroupement des supporters justement aux alentours, vu que ce match était assez spécial, mais aussi vu l'emplacement de l'hôtel, en plein quartier populaire. La FAF avait suggéré un hôtel tranquille dans la capitale, qui aurait assuré une tranquillité certaine aux joueurs burkinabés, mais cela n'a pas été bien perçu par la délégation qui a dépêché Sangaré à Alger pour préparer le séjour des Etalons, un mois avant. Celle-ci avait insisté pour l'hôtel de Blida et elle n'a qu'à assumer. L'élimination fait perdre la raison aux Burkinabés Certains peuvent comprendre la réaction de Sangaré, qui voulait à tout prix rentrer dans l'histoire de son pays en envoyant la sélection nationale à une première participation au Mondial. Ses tentatives de déstabilisation et de guerre psychologique n'ont pas eu l'effet escompté et l'élimination concédée au bout, lui a fait perdre la raison tout simplement. La FAF, qui s'était plaint de l'accueil très froid des responsables burkinabés lors du match aller, notamment lors de l'arrivée à l'aéroport, aurait pu faire de même pour ce match retour, mais au contraire, elle a envoyé pas moins de trois de ses responsables pour veiller à ce que nos invités ne manquent de rien et surtout quittent l'aéroport d'Alger sans contraintes et sans perte de temps. Un effort qui avait été souligné par le ministre des Sports burkinabé sur place, qui s'était félicité de l'accueil chaleureux qui leur a été réservé. Les règlements de la Fifa sont clairs, l'Algérie ne risque rien Pour ce qui est de cette histoire de réserves portées à l'encontre de Bougherra, qui d'après Sangaré était suspendu pour ce match retour, c'est juste une rigolade. Au départ, la FBF croyait, à travers la vidéo du match aller que Boughy avait reçu un carton, son deuxième après celui du Mali, lors de la journée précédente, mais au final, ils ont constaté qu'ils ont fait erreur et que sur la feuille de match de l'arbitre, il n'était nullement mentionné le nom de Bougherra parmi les joueurs avertis. Sangaré ne s'est pas avoué vaincu pour autant, lui qui a assuré que les recherches se poursuivent pour trouver un deuxième carton de Bougherra, lors des matchs du 2e tour. Evidemment, l'Algérie ne risque rien de tout ça et sa qualification au Mondial ne pourra en aucun cas être remise en cause.