«Je suis, certes, déçu de ne pas être retenu pour l'Algérie- Rwanda, mais je ne tire pas pour autant un trait sur l'EN» Rabie Meftah ne s'est pas entraîné lundi soir. «J'ai été affecté par ma non convocation. J'ai préféré rester chez moi», avouait le défenseur international. Le joueur a accepté de revenir dans l'entretien qui suit sur sa mise à l'écart de la liste des 22, rendue publique par Saâdane. Il nous parle aussi d'autres sujets inhérents à la vie de son club. * Fait nouveau, le sélectionneur national ne vous a pas retenu pour le prochain match Algérie-Rwanda comptant pour les qualifications combinées CAN-Mondial 2010 ; comment réagissez-vous à cette décision ? Je ne m'enflamme pas. J'essaye de rester positif. Je viens à l'instant d'être informé de la décision. C'est vrai que je suis quelque peu déçu de ne pas être retenu. Ce serait vous mentir que d'affirmer le contraire. Je suis ambitieux, donc à partir de là j'aurais aimé faire partie de cette liste. Mais bon, ce n'est pas la fin du monde pour autant. Je suis encore jeune. Il y aura certainement d'autres occas' à l'avenir. A moi de rester à l'affût. * Imaginez-vous l'Algérie au Mondial sans vous ? Si tel est le cas, ben, je dirai OK ! Etant moi-même supporter de cette EN, je serai naturellement ravi, même si ma joie ne sera complète qu'en étant retenu. Mais on n'en n'est pas encore là. L'essentiel est que l'EN aille au bout. * Quel rôle vous attribuait-on au sein de l'EN durant le temps que vous aviez passé en son sein ? J'étais à l'écoute. L'apprenti, si vous voulez ! A mon âge, j'ai beaucoup à apprendre des autres. Comme en club, je préfère prendre mon temps pour franchir les étapes. Autrement dit, je n'y suis pas allé avec une pancarte sur laquelle est écrit ‘Titulaire'. Sinon, tout le monde est vu du même œil. J'ai toujours eu le sentiment que j'étais le bienvenu. Je ne me suis jamais senti en marge du groupe. * A l'opposé, en club, votre cote est considérablement montée, vous êtes aujourd'hui capitaine ; que signifie ce statut à vos yeux ? Un grand honneur. Ça a une grande signification à mes yeux. J'ai déjà porté le brassard par le passé par intérim disons, mais cette année, je m'applique un peu plus. * Il y a plus de responsabilité, peut-être… C'est bien ça…Avec le départ de plusieurs cadres de l'équipe cet été, la responsabilité m'a été attribuée de fait. Je suis un enfant du club, ce qui fait qu'il est tout à fait naturel que je m'y implique davantage. * Comment les autres joueurs le prennent-il ? Avec respect. Ce qui est bien avec les nouveaux cette année, c'est qu'on sent bien qu'ils veulent adhérer à la discipline du groupe. Ils sont toujours à l'écoute. Ils ne rechignent jamais à l'effort. Franchement, ils sont irréprochables. * N'était-ce pas le cas avant ? Non, ce n'est pas ce que je voulais dire. Les nouveaux cette année sont, disons, plus attentifs. Il est rare qu'un joueur arrive en retard. Cela veut beaucoup dire sur leur état d'esprit. C'est très important. * Qu'à cela ne tienne, votre équipe peine toujours à retrouver son rythme de croisière en ce début de saison, quelles en sont les raisons ? L'année dernière, on avait connu un départ encore plus piteux, je pense. L'équipe a complètement changé. Il y a eu beaucoup de départs cet été, par conséquent de nouvelles arrivées. L'équipe a été complètement remaniée. Il est vrai qu'il y a beaucoup de talents dans le groupe, mais ils ont besoin, néanmoins, de temps. Il faudra les laisser tranquilles. Evitons-leur toute pression inutile. * On parlait de conflit interne au sein de l'équipe ces derniers jours, qu'en est-il au juste ? Je crois qu'on a trop parlé de ça. Les choses ne sont pas allées aussi loin qu'on n'ait voulu le faire croire. Il y a eu des frictions, c'est vrai. Ce qui est normal dans la vie d'un groupe. On en a parlé entre nous et on est vite passés à autre chose. Entretien réalisé par Achour Aït Ali