Rebih : «J'ai été privé d'un penalty, mais ce n'est pas la raison de notre défaite» En plus des soucis financiers que vit le club, un cas suscite ces temps-ci des interrogations. C'est celui de la nouvelle recrue du Chabab, Mohamed Dahmane, qui n'a pas encore été qualifié. La lettre de sortie du joueur n'est toujours pas parvenue à la FAF. Jusqu'à l'heure où nous mettons sous presse, aucun élément nouveau n'est venu éclairer cette situation qui commence à inquiéter beaucoup de monde au CRB. En effet, cela fait presque un mois depuis que Dahmane s'est engagé avec les Belouizdadis, sans qu'il puisse être qualifié. Le fait qu'une lettre de sortie tarde à être envoyée n'a rien de particulier, cela arrive souvent, mais pour ce cas précis, selon nos informations, c'est apparemment le club turc où Dahmane évoluait qui refuse de la lui délivrer, alors que ce dernier l'avait quitté l'été dernier. Les raisons ? On n'en sait rien pour le moment, et selon le joueur, il n'y a aucune raison pour que son club le bloque. Du côté du CRB, il semble qu'on a suivi toutes les démarches nécessaires et règlementaires, en sollicitant la lettre de sortie de sa nouvelle recrue. Le CRB envisage de saisir la FIFA Comme indiqué plus haut, le cas Dahmane commence à inquiéter sérieusement les responsables du club, d'autant que l'équipe s'apprête à prendre part à son stage hivernal à Témouchent. On ne veut pas, en effet, que Dahmane prenne part à ce regroupement en étant diminué sur le plan psychologique, dans la mesure où il ne pourra pas se concentrer sur son sujet. Les dirigeants craignent que cette situation perdure, ce qui risque de les mettre dans une position très inconfortable. La direction du CRB, selon nos informations, envisage de saisir la FIFA à ce sujet, si les choses ne s'éclaircissent pas dans les jours qui viennent. ------------------------------------ Après avoir décidé de limoger Gamondi Les dirigeants se compliquent la vie Les jours passent et se compliquent pour le CRB dont la direction a pris, comme indiqué hier, la décision de se séparer de son entraîneur Angel Gamondi. La direction du club était, en effet, en état d'alerte maximal, avant de prendre une telle décision qui a nécessité plusieurs réunions des responsables, avant de parvenir à cette solution qui pourrait coûter très cher au club. Le problème, c'est que Gamondi est encore sous contrat avec le CRB et ce qui met le nouveau président, Malek Réda, dans une situation très embarrassante. Les dirigeants unanimes, mais... Face à une situation très compliquée, suite à la dernière défaite face à la JSMB, et devant la pression de la rue qui a appelé à des changements radicaux, dont le limogeage de Gamondi, les dirigeants se sont réunis dimanche soir pour étudier une situation des plus critiques et prendre les décisions qui s'imposent. Une réunion qui a duré jusqu'à une heure tardive de la nuit, durant laquelle les dirigeants ont dû faire pression sur Malek Réda pour virer l'entraîneur argentin. Mais comme le coach est toujours sous contrat, cette décision n'a pas été facile à prendre. Comme on le sait, il va falloir l'indemniser, et compte tenu de la situation financière du club, ce n'est pas aussi évident. C'est le sujet qui a pris le plus de temps lors de cette réunion. Malek Réda, qui a écouté tout le monde, s'est rendu à l'évidence que ses collaborateurs étaient tous favorables au limogeage de l'Argentin. Ils ont estimé que le changement à la barre technique s'imposait, puisque Gamondi n'a pas réussi à redresser la situation et qu'au train où vont les choses, la situation risque d'empirer. Désormais, on devra ramener un autre entraîneur capable de provoquer le déclic et gérer cette période très difficile. L'autre problème, c'est qu'il va falloir payer le nouvel entraîneur. Réda Malek appréhende le retour de son entraîneur Malek Réda va donc attendre le retour de Gamondi pour lui annoncer la décision de manière officielle. Le coach belouizdadi se trouve, en ce moment, en Bulgarie où il passe les fêtes de fin d'année avec sa famille. Son retour est prévu à la fin de la semaine en cours. Le président du Chabab devra se réunir avec lui et voir comment les deux parties pourraient se séparer à l'amiable. Comme indiqué plus haut, toute la question est de savoir quelles seront les exigences financières de Gamondi. Malek Réda craint beaucoup cette entrevue, car il paraît que le technicien argentin, qui ne compte pas faire des concessions, exigera de percevoir l'intégralité des mensualités de son contrat ainsi que ses arriérés. C'est, en effet, avec de grandes appréhensions que le premier responsable du Chabab attend le retour de son entraîneur. Le nom du nouveau coach n'est pas encore connu Du moment qu'on a décidé de limoger Gamondi, on doit forcément penser à son successeur. Mais jusqu'à l'heure où nous mettons sous presse, il n'y a rien de concret à ce sujet. On nous a fait savoir, en effet, qu'on ne se bouscule pas au portillon et qu'il n'y a pas beaucoup d'entraîneurs qui seraient intéressés par une mission aussi compliquée. Aucun nom n'a été avancé de manière officielle, d'autant que la direction n'a pas encore tranché le cas Gamondi puisque on n'a pas encore discuté avec lui sur la résiliation de son contrat. Cela dit, quelques noms ont été cités ces derniers temps dans l'entourage du club, à l'image de Noureddine Saâdi, Kamel Mouassa, Rachid Belhout, Rachid Bouarata. Il y a aussi le nom de Nour Benzekri qui a été évoqué, un entraîneur qui connaît bien la maison, mais il n'y a encore rien d'officiel. Il y aura une autre réunion pour discuter de toutes les possibilités. ------------------------------------------------ La réunion du CA annulée Le conseil d'administration devait se réunir, une nouvelle fois, hier pour une passation officielle des consignes entre Azzedine Gana et le nouveau président Malek Réda. On devait aussi se pencher sur la situation actuelle de l'équipe, le cas Gamondi entre autres et celui de son éventuel successeur. Mais cette réunion a été annulée, en raison de l'absence de Azzedine Gana et du président du club amateur Mokhtar Kalem. La direction compte rédiger un rapport contre Ghorbal Même si la direction du club rend l'équipe responsable de la dernière défaite contre la JSMB, pour avoir raté plusieurs occasions durant le match et pour avoir commis beaucoup de fautes en défense, elle estime néanmoins que le mauvais arbitrage de Ghorbal a influencé le résultat final. Pour les dirigeants, l'arbitre de la rencontre a privé leur équipe d'un penalty évident qui aurait pu changer la donne et aurait permis au CRB de prendre l'avantage. Ils envisagent, en effet, de rédiger un rapport contre Ghorbal pour avoir été victimes de son arbitrage. Les responsables du club pensent appuyer leur plainte par les images de la télévision qui montrent que le défenseur de la JSM Béjaïa a bel et bien touché le ballon de la main dans la surface de réparation. L'arbitre Ghorbal, qui était près de l'action, aurait pu siffler penalty en faveur du Chabab, mais il a décidé autrement. Les Belouizdadis estiment que c'est une injustice envers leur équipe eux qui espèrent obtenir gain de cause dans leur démarche. Ce n'est pas la première fois que l'équipe est victime de l'arbitrage Ce n'est pas la première fois que les dirigeants et le staff technique se plaignent du mauvais arbitrage qui a lésé leur équipe, puisqu'ils l'ont déjà signalé auparavant, notamment face au CSC où on avait refusé un penalty évident à Rebih. Les Belouizdadis comptent donc rédiger un rapport détaillé afin que ces fautes ne se reproduisent pas durant la phase retour qui sera décisive pour leur équipe. --------------------------------------- Rebih : «J'ai été privé d'un penalty, mais ce n'est pas la raison de notre défaite» Comment est l'état des lieux, après ce dernier match de la phase aller ? Nous sommes au repos, mais le moral est au plus bas. Nous aurions aimé partir en vacances dans de meilleures conditions, mais il faut reconnaître que la situation ne nous permet pas de bien profiter de ce repos. Personne ne s'attendait à un tel scénario. Comment l'expliquez-vous ? Ce que je peux dire, c'est que sur le plan du jeu, l'équipe n'a rien à se reprocher, nous avons bien joué. Mais ce sont les résultats qui n'ont pas suivi. En plus clair, je crois que les résultats obtenus ne reflètent pas vraiment le niveau de jeu de l'équipe. On joue bien, mais on perd. Soyez plus explicite... Franchement, je n'ai jamais connu une situation pareille et je n'ai jamais vécu des moments aussi difficiles et aussi compliqués. On joue bien, mais on ne marque pas, et au final on perd. C'est très frustrant et incompréhensible à la fois. Mais on doit voir les choses en face, il faut se remobiliser pendant la phase retour pour revenir en force et engranger le maximum de points pour rattraper le retard accusé pendant la phase aller. Je crois que nous n'avons pas d'autre choix, il faut vitre trouver des solutions à même de nous permettre de remonter la pente. Quelles sont les raisons qui ont fait que le CRB ne soit pas parvenu à gagner, six matchs de suite ? Croyez-moi, c'est la question que tout le monde me pose, tout le monde cherche à en connaître les raisons, mais ma réponse a été toujours la même, je ne comprends pas trop ce qui se passe. Le problème n'est pas celui de l'attaque qui ne marque pas. On joue bien, mais on ne marque pas. Vous ne pensez pas que le problème est d'ordre psychologique et que vous avez perdu confiance en vous ? Je suis d'accord avec vous, le côté psychologique est en partie derrière nos mauvais résultats. C'est dans la tête que ça se passe. Comment cela ? On joue bien et on se crée des occasions qu'on ne peut pas transformer. Je me dis qu'on va certainement encaisser, et c'est ce qui nous est arrivé lors des deux derniers matchs contre le MCO et la JSMB. Nous étions meilleurs que l'adversaire, mais au final, on s'incline. C'est tellement dur à accepter de ne pas rivaliser. Moralement, nous sommes abattus. Vous avez été privés d'un penalty contre la JSMB ? Oui, mais il ne faut pas se cacher derrière ça pour justifier cette défaite. Un penalty, on peut le marquer comme on peut ne pas le marquer. Il y a eu d'autres occasions qu'on n'a pas marquées. Vous allez rentrer en stage la semaine prochaine à Témouchent, ce sera l'occasion de revoir tout cela, non ? Il ne faut pas se mentir. A mon avis, le stage de Témouchent ne sera pas la solution. Il faut trouver des solutions ailleurs, il faut plus de volonté et plus d'envie pour renouer avec la victoire. Il faudra se serrer les coudes pour repartir sur de nouvelles bases. Un mot sur Gamondi, sachat que la direction songe à se séparer de lui ? Gamondi fait son travail comme il se doit, il a fait tout ce qu'il pouvait, mais la décision de le garder ou de le limoger appartient à la direction. S'il reste, on va continuer à travailler avec lui, nous n'avons pas de problème avec lui.
