"Il m'a informé qu'il n'a jamais pris de primes aussi bien à la JSMB, en France ou en République Centrafrique." Le président Arras Herrida a bien voulu répondre aux questions de notre confrère d'El Heddaf. Avec son franc-parler habituel, il a évoqué tout ce qui a trait à la préparation de l'équipe en Turquie et à la politique prônée par sa direction pour bâtir un club ambitieux. Comment se déroule la préparation à Antalya (Turquie) ? Le stage se déroule très bien. L'équipe dispose de toutes les commodités nécessaires pour réussir son stage. Le site dispose aussi de plusieurs terrains en gazonnés. Franchement ce qui existe à Antalya est nettement meilleur que ce qu'il y a en Tunisie ou au Maroc. En plus ici, il y a la possibilité de jouer des matches amicaux contre des clubs turcs et européens, ce qui constitue une très bonne chose pour élever le niveau de notre team. Pourquoi cette fois la Turquie, alors que d'habitude vous optiez pour la Tunisie ? Sincèrement, on a voulu changer, afin de stimuler davantage les joueurs. On a eu une proposition pour un stage en Italie, mais on a eu peur de tomber dans les mêmes problèmes vécus avec l'ancienne direction de la firme italienne Macrone. Sincèrement je trouve Antalya parmi les meilleures villes touristiques. Plusieurs clubs européens la choisissent pour effectuer des stages bloqués. Comment avez-vous décidé de ramener l'entraîneur Iaïche en début de saison ? Sincèrement, je voulais ramener un entraîneur français qui dispose d'un CV riche, mais sur insistance des membres de la direction qui avaient souhaité le retour de Abdelkader Iaïche qui connaît bien la maison et il est bien estimé par plusieurs de nos supporters, nous avons décidé de le ramener. Comment s'étaient déroulées les négociations ? Les négociations n'ont pas été faciles car, Iaïche se sachant très populaire à El Eulma, a mis très haut la barre. Il nous a exigé une avance de 5 mois, équivalent de 450 millions de centimes plus la location d'un appartement de 5 millions de centimes par mois. Ce qui nous a poussés à lui louer une chambre haut standing à l'hôtel Rif, à 6 millions par mois. Avez-vous eu des doutes, après un début difficile ? Personnellement non, mais je me suis dit pourquoi il n'est pas revenu pour prendre sa revanche sur les dirigeants, après son éviction la saison passée. Nous avons continué à lui faire confiance et le soutenir sans nous immiscer dans son travail. La première fois où j'ai intervenu c'était contre le MOB. J'ai discuté avec les joueurs et je leur ai promis une prime spéciale en cas de victoire. On pensait que le déclic allait avoir lieu, mais on a été tenu en échec par l'USMH lors de la journée suivante à domicile. Nous avons décidé donc de donner plus de prérogatives à son adjoint, le Camerounais Agbou après avoir retiré sa licence de la LFP. Sincèrement n'avez-vous pas exercé de pression sur l'entraîneur pour le pousser à quitter le club ? Non, pas comme il a été rapporté. Après l'élimination de l'équipe en coupe d'Algérie face à la modeste formation de la JSM Tiaret qui a ramené ses joueurs deux heures seulement avant le match, nous étions déçus. Nous avons provoqué une réunion d'urgence pour faire le bilan. Au cours de cette réunion, le financier du club a rappelé au coach un règlement intérieur sur les primes que le coach devait percevoir. En effet, celui-ci percevrait le double des joueurs dès lors qu'il s'agit de primes normales, mais pour les primes spéciales il percevrait autant que les joueurs. Or, Iaïche a pris le double aussi bien face au RCA que face à l'ESS, l'équivalent de 40 millions de centimes. Après cette remarque, le coach a pris ses bagages et a quitté la réunion. Comment avez-vous conclu avec Accorsi ? L'entraîneur Jules Accorsi est très connu, il a réussi de bons parcours aussi bien avec la JSMB qu'en Centrafrique. C'est un entraîneur qui connaît bien son métier. Les négociations se sont déroulées normalement. En plus, le coach Accorsi n'a pas exigé de primes de matches. Il m'a informé qu'il n'a jamais pris de primes aussi bien à la JSMB, en France ou en République Centrafrique. Les primes de matches, pour lui, c'est pour les joueurs. Est-ce vrai que le joueur Berchiche voulait quitter le club pour rejoindre l'ESS ? Vous devez savoir que Berchiche est le joueur le plus professionnel de l'équipe. Il n'a jamais raté une séance d'entraînement. C'est l'un des meilleurs défenseurs en Algérie et plusieurs clubs lui font les yeux doux, mais il a souffert des racontars des supporters. A ma connaissance, il n'a pas eu de contact officiel de l'ESS au début de saison. Avant le derby, il a eu une rencontre avec Madoui qui lui avait proposé de rejoindre les rangs de l'Entente, mais je pense que c'était plutôt une manière de le déconcentrer du match.