«Il n'y a pas mieux que la stabilité, mais je n'ai rien à dire à propos du maintien de Vahid» «J'ai joué plus de 70 % des matchs de mon équipe, comment peut-on dire que je suis en manque de compétition ?» «Lorsque le match Portugal-Algérie avait été évoqué, mes amis portugais ont commencé à me chambrer» A notre arrivée à Coimbra, Rafik Halliche, que nous avons eu la veille au téléphone, nous avait dit qu'il serait libre l'après-midi. Une fois sur place, Rafik très soucieux, nous a appelés à deux reprises pour s'assurer que tout se passait bien, avant notre rendez-vous. Comme convenu à 13h, Halliche est arrivé à bord de sa voiture à la gare de Coimbra. Après les salutations d'usage, on s'est engouffrés dans sa voiture pour aller faire un tour au centre-ville pour pouvoir bavarder tranquillement. Il nous a vite mis à l'aise Rafik Halliche est un Algérien pur-sang. Comme tous ses compatriotes, il reste très affable lorsqu'il s'agit d'accueillir un frère du bled. Modeste et très disponible, Rafik nous a vite mis à l'aise. «Bienvenu mon frère, tu es chez toi, j'espère que tu as fait un bon voyage et que je ne t'ai pas fait trop attendre.» Des mots très gentils proférés par Rafik qui ont eu comme effet de nous faire oublier la dure journée que nous avons passée la veille avec Islam Slimani, à Lisbonne. C'était aussi une manière pour notre international algérien de nous mettre à l'aise, avant l'entame de l'interview exclusive qu'il allait nous accorder. Disponible, il a répondu à toutes nos questions Après quelques années passées au Portugal, Rafik Halliche sait où trouver les restaurants qui servent du hallal à Coimbra. C'est ainsi qu'il nous a emmenés dans un restaurant du Centre-ville pour manger un peu, avant d'entamer la discussion. Après s'être bien installé, Rafik s'est prêté avec plaisir, durant plus d'une demi-heure, au jeu des questions-réponses. Très correct et disponible, il répondait à chaque fois avec plaisir et beaucoup d'objectivité. Après l'interview, il nous a déposés à la gare Une fois l'interview terminée, Rafik Halliche a tenu à nous déposer à la gare pour éviter tout retard. Halliche, pour qui nous avons demandé de ne pas se déranger, a beaucoup insisté et tenu à nous accompagner et s'assurer de visu que tout se passait bien pour nous. «C'est pour des raisons extra-sportives que je ne jouais pas beaucoup à Fulham» Cette année, vous avez été un petit peu épargné par les blessures à répétition, comment jugez-vous votre forme actuelle ? Hamdoulillah, comme vous l'avez mentionné, cette saison, je commence bien ma saison et c'est le plus important. J'avoue que les blessures m'ont empêché de continuer à progresser, ce qui m'a causé un retard en matière de temps de jeu ces dernières années. Mais depuis la fin de la phase retour de la saison écoulée, j'aligne les matchs avec mon club et je suis très optimiste pour la suite Ce petit bobo de santé qui a freiné votre excellente entame n'est plus qu'un mauvais souvenir... C'est le cas, hamdoulillah, je m'entraîne normalement, je bénéficie de la confiance de mon entraîneur et de mes dirigeants. J'espère que cette bonne forme va durer et continuer, inch'Allah, le plus longtemps possible. Vous avez eu plusieurs contacts, et si on revenait un peu sur les raisons qui vous ont poussé à choisir l'Académica ? Ecoutez, je venais de l'Angleterre avec un temps de jeu très réduit où j'ai été vraiment pénalisé par les blessures à répétition. Il y avait aussi des raisons extra-sportives qui ont fait que je ne jouais pas beaucoup à Fulham. Il fallait coûte que coûte retrouver la compétition. J'ai choisi Coimbra par rapport à la confiance placée en moi par les dirigeants et le staff technique de cette équipe. Après, c'est un bon club que je connaissais déjà. C'est aussi le club qui m'offrait la possibilité de rebondir et hamdoulillah, je ne me suis pas trompé dans mon choix, du moment que je joue souvent. Cette année, vous réalisez l'un de vos meilleurs débuts de parcours comparativement aux précédentes saisons sur le plan personnel et collectif... Tout à fait, je suis très heureux. Même si cette blessure de début de saison m'a coûté quelques matchs. Malgré ça, j'ai disputé plus de 70% des matchs avec mon équipe, puisque juste après avoir repris, j'ai retrouvé ma place de titulaire. En ce qui concerne notre parcours à la mi-saison, je crois que nous sommes sur la bonne voie. On est toujours en course pour une place européenne, et nous sommes qualifiés en Coupe du Portugal, donc je crois que c'est positif. Une absence de presque deux mois qui vous a tout de même coûté votre place en sélection, lors du match barrage face au Burkina... Exactement, cette blessure, même si elle n'était pas grave, m'a quand même empêché de jouer les matchs contre le Burkina Faso. Ce sont des rencontres que je n'aime pas rater, mais Allah Ghaleb, c'est le mektoub Vous l'avez vécue comment, cette période ? Sincèrement, je l'ai très mal vécue. Au match aller, j'étais blessé, donc c'était impossible pour moi de répondre présent, mais pour la rencontre retour jouée à Blida, je tenais à être présent parce que je venais de retrouver la compétition. Mais bon, je n'ai rien à contester surtout que je venais juste de reprendre, donc je n'étais pas prêt pour ces matchs. Je n'avais pas un temps de jeu assez important à cette période-là, mais hamdoulillah, le plus important a été fait par mes coéquipiers que je félicite au passage, pour leur sens de responsabilité tout au long de cette période de préparation qui nous a menés au Mondial. Regarder ses camarades jouer, comme ça à la télévision, cela vous a dû vous faire très mal... Franchement, c'était dur, je ne peux pas vous décrire cela. Suivre des matchs de l'extérieur, ça me fait de la peine, alors que dire lorsqu'il s'agit d'un match important de l'Equipe nationale ! Ce sont des rencontres que j'aime beaucoup, et hamdoulillah, j'avais confiance en mes camarades et ils ne nous ont pas déçus, ils ont fait le boulot convenablement. Vous étiez dans la peau d'un supporteur ou plutôt du coéquipier ? Les deux. D'abord en tant qu'équipier parce qu'on a fait ensemble le début des éliminatoires CM-2014 et la CAN-2010. Après, je me suis retrouvé dans la peau d'un supporteur et c'est là que j'avoue que les choses n'étaient pas faciles. Des joueurs locaux comme Khoualed, Zemmamouche et si on compte aussi Soudani et Slimani, qui sont issus de notre championnat, ont débuté d'entrée ce match, un mot par rapport à ce choix osé du coach Vahid ? Que voulez-vous que je vous dise ? D'abord, il faut dire que c'était la victoire de tout le groupe. Content pour les locaux, un groupe jeune et très professionnel qui s'est montré réceptif pour gagner en cohésion et en confiance. Surtout après cette CAN ratée, il fallait réagir pour ne pas perdre cette confiance retrouvée avec Halilhodzic... Vous dites que c'était une CAN ratée, je suis d'accord avec vous, si on parlait sur le plan du résultat, du moment qu'on avait le potentiel pour aller plus loin, mais il y avait de bonnes prestations qui ont eu comme effet de donner plus d'espoir à notre jeune équipe. Cette CAN nous a servi de leçon, notamment sur le plan mental. Après, c'est vrai, on sortait d'une CAN difficile, mais on n'a rien lâché et on a réussi à offrir au peuple une autre qualification en Coupe du monde. Rafik, on se rappelle encore de votre déclaration de fin de rencontre contre la Côte d'Ivoire lors de la CAN-2013, lorsque vous avez dit : «Ne vous inquiétez pas, cette équipe va procurer de la joie au peuple algérien». Et là, le temps vous a donné raison... C'est exact, je me rappelle encore de cette déclaration, je n'ai pas dit ça comme ça. Je croyais beaucoup en notre potentiel. Le groupe était jeune et avait besoin de confiance et de soutien. Les bonnes productions que nous avons fournies, surtout celle contre la Côte d'Ivoire, m'ont fait croire que nous étions bien capables de gagner à l'avenir. Cette déclaration, je l'ai faite par conviction. Dieu merci, le temps m'a donné raison. L'Algérie affrontera la Slovénie en mars, vous devriez être là puisque vous revenez fort en championnat avec Coimbra, quelle est la meilleure manière de préparer cette rencontre ? Ce n'est pas uniquement ce match-là. Il faut aussi bien être là pour les matchs précédant le Mondial qu'il faudra préparer comme il se doit. Il faut être compétitifs, voilà tout. La Slovénie, est-ce un bon choix ? Oui, je pense que ça reste un amalgame du jeu belge et russe. C'est une belle équipe. C'est un match qui va nous permettre d'apprendre encore et d'améliorer notre cohésion. Il n'aura rien à voir avec celui du Mondial-2010 que vous avez joué ? Non, je ne pense pas. Même si c'est un match amical, ça reste une étape importante de préparation. Nos jeunes joueurs ont besoin de succès et si on réussit à remporter ces matchs de préparation, on arrivera au Mondial avec un bon capital confiance, même si je dois rappeler que l'important est de bien tirer les leçons de ces rencontres de préparation. Ç'aurait pu être aussi le Portugal, qu'est-ce que ça vous aurait fait ? Ça m'aurait fait plaisir, j'aurais eu l'occasion de croiser quelques amis de la sélection portugaise. Avez-vous abordé ce supposé match avec eux ? Oui, on a commencé même à se chambrer. Mes amis portugais étaient impatients de découvrir notre équipe et de jouer l'Algérie, mais il y a eu un choix qui a été fait et je pense que le staff et la FAF savent bien ce qu'ils font. Vous n'avez pas encore évoqué le groupe de l'Algérie, quel est votre avis sur la Russie, la Belgique et la Corée ? Je pense que c'est un groupe jouable où tout reste possible pour les 4 équipes. Une chose est sûre, ça va être difficile. Est-ce une erreur de dire que ce groupe est à notre portée, comme le pensent plusieurs spécialistes en Algérie ? Je dirais oui et non. C'est vrai qu'on a hérité de la Belgique avec toutes ses stars qui évoluent en Angleterre, de la Russie de Capello et de la Corée qui reste une équipe accrocheuse, mais à mon avis, il y a une part de vérité dans ce que pensent les gens parce que ça reste quand même une Coupe du monde où tout peut arriver. Dans un Mondial, il n'y a pas de petites équipes. Ç'aurait pu être pire ? C'est vrai, on n'est pas tombés sur les gros calibres, c'est-à-dire les favoris du Mondial, mais en même temps, il ne faut pas perdre de vue qu'on est aussi les moins habitués à cette phase finale de Coupe du monde par rapport à nos adversaires. Restons réalistes et préparons-nous pour une bonne Coupe du monde, inch'Allah. Des gars comme Madjid Bougherra, Hassan Yebda et vous-mêmes serez appelés à avoir un rôle important, comment vous voyez ça ? D'abord, c'est d'encadrer les jeunes. Depuis que je suis revenu en sélection, j'ai toujours assumé mon rôle d'ancien. On va essayer de transmettre toute notre expérience aux jeunes talentueux joueurs qu'on a en sélection. On traverse une période difficile avec des joueurs blessés, et d'autres en manque de temps de jeu, cela nous fait rappeler 2010, un commentaire ? On se rappelle tous de ce qui s'est passé en 2010, mais on avait récupéré un peu et bien travaillé lors de la période de préparation d'avant-Mondial. J'avoue que c'était très difficile, ça nous a pénalisés, mais on a tiré notre épingle du jeu face à l'Angleterre et les USA. On espérait aller loin, mais ça n'a pas été le cas. Au niveau du secteur défensif, c'est presque l'hécatombe, Bougherra non encore remis, Belkalem aussi, Mesbah, Cadamuro et même Lacen ne jouent pas, heureusement que vous revenez très bien, Rafik... Sincèrement, je souhaite que les joueurs que vous venez de citer se rétablissent vite et retrouvent un meilleur temps de jeu pour préparer le Mondial comme il se doit. Ça va engendrer aussi plus de concurrence en sélection et, du coup, plus de solutions au sélectionneur. Maintenant, pour ma part, j'espère que ma forme actuelle va durer et que je serai encore inch'Allah épargné par les blessures pour le bien de mon club et de l'Equipe nationale. Avec tous ces problèmes, est-ce qu'il est légitime de briguer une place au second tour ? Footballistiquement parlant, je dirais que c'est légitime parce que je crois que dans une aussi grande compétition, tout reste possible. Passer au second tour, ça sera notre objectif, on veut écrire une page d'histoire, ça ne sera pas facile, mais le rêve est permis. Belkalem évolue à Watford, un championnat anglais que vous connaissez bien, ça ne s'annonce pas facile pour un jeune de la qualité d'Essaïd ? C'est sûr, j'espère qu'il ne connaîtra pas la même expérience que moi là-bas avec les blessures musculaires qui m'ont vraiment freiné. Maintenant, tout le monde connaît Belkalem, c'est un gars avec plein de qualités. Il a réussi quelque chose de très intéressant déjà en décrochant un contrat professionnel en Angleterre. Il évolue à Watford, une belle équipe, j'espère qu'il va vite se remettre au boulot et pouvoir reprendre du service. Quel conseil pouvez-vous lui donner, certains pensent qu'il serait mieux pour lui de rentrer au pays pour gagner en temps de jeu ? Revenir au pays ? Non ! C'est une bêtise qu'Essaïd ne commettra pas. Moi, je conseille toujours à mes compatriotes qui ont quitté l'Algérie pour entamer une carrière professionnelle en Europe de patienter. Ils doivent se battre et ne jamais lâcher. Surtout ne pas revenir au pays dès le premier obstacle. Il faut redoubler d'efforts et essayer de s'imposer au plus haut niveau. Après, je lui dis de ne pas céder au doute et j'espère qu'il sera épargné par les blessures. Vous concernant Rafik, on constate que vous avez perdu beaucoup de kilos, ça se passe bien en matière de préparation avec votre staff ici à Coimbra ? Vous savez, même lorsque j'étais blessé à Fulham, je n'ai pas arrêté de travailler. Je surveillais mon poids en m'astreignant à un régime très strict. Je me privais de beaucoup de choses. Je redoublais d'efforts et je faisais des heures supplémentaires d'entraînements, c'est ce qui m'a permis, après mon retour de blessure, d'être toujours retenu dans les 18. Vous pouvez le vérifier sur les feuilles de match. Après, j'ai la chance de m'entrainer sous la coupe d'un ancien grand joueur, Sergio Conceição, qui a joué à l'Inter de Milan et la Lazio. Il a donc une méthode de préparation à l'italienne qui m'a beaucoup arrangé. Ça travaille fort et cela m'a beaucoup aidé. Après vos deux expulsions de suite, on s'est dit que Rafik avait la rage, il veut absolument briller et retrouver son niveau pour jouer le Mondial, vous le percevez comme ça, vous ? Non, alors là pas du tout. Tout ce que je fais, c'est pour prouver que je suis toujours là. Je suis un footballeur professionnel, je dois honorer mes engagements envers le club d'abord. J'essaye de tout donner pour ne pas avoir de regrets. Il y a eu aussi cette double sanction, deux cartons rouges de suite, cela aurait été mal perçu par vos dirigeants, paraît-il ? Faux, mes responsables m'on défendu crânement et je tiens à les remercier. Je pense qu'en Algérie, on a donné une lecture négative de cette histoire de cartons rouges. Je ne sais pas pourquoi, mais croyez-moi «yekhaltou bezzaf» parce que ceux qui connaissent bien le football ont compris que je ne méritais pas d'être expulsé. La preuve, j'ai toujours pris un seul match de suspension, après un rouge direct. Ce n'est pas normal, non ? La commission de discipline reconnaît toujours l'erreur d'arbitrage, mais ne peut pas contredire le corps arbitral. C'est connu, ça. On a lu dans la presse que votre seconde expulsion a fait un scandale... C'est vrai, on a remis en cause même les décisions des arbitres sur d'autres matchs et ça a fait un grand débat. Même le but de Slimani qui lui a été refusé a été cité comme une erreur flagrante d'arbitrage. Mais certains ont rapporté que vous étiez placé sur la liste des libérés... Là aussi, ça m'a fait mal de lire des trucs insensés et je commence vraiment à me demander pourquoi cette cabale contre ma personne. C'est faux, allez le demander aux dirigeants et au staff et vous allez avoir leur réponse. Rafik, peut-être qu'on est critique envers vous parce qu'on veut vous voir toujours au top, on est unanimes à reconnaître votre apport pour l'Algérie... C'est peut-être vrai. Moi en tout cas, les critiques, lorsqu'elles sont positives, m'aident à donner plus, ça ne me dérange pas. Seulement, parfois on raconte n'importe quoi et moi, franchement, Wallah que ça ne me fait rien, sauf que ma famille, qui suit tout sur moi, est parfois choquée, et cela m'irrite surtout que cela ne permet à personne d'avancer. Maintenant, je promets à tous ces gens que je vais encore être là et que je donnerai tout pour ne pas les décevoir ! Après le but décisif de Anthar Yahia en 2009, le vôtre lors de la CAN-2010 face au Mali, il y a eu un autre but décisif de Bougherra qui a qualifié l'Algérie face au Burkina, ce sont les défenseurs qui sont les sauveurs de cette sélection ? (Rires.) Non, il faut avouer que cette fois, c'est différent par rapport à 2010, on a quand même de bons attaquants qui ont fait le boulot, je pense surtout à Slimani, Soudani et Feghouli qui ont été décisifs lors des éliminatoires. De plus, ils font leur boulot défensif convenablement. Pour Madjid, je veux lui dire : «Tu as de la chance, ce n'est pas la Baraka.» (Il rit franchement). Vous savez bien que par rapport à ce que vous avancez, c'est Slimani qui a été sacré Ballon d'Or algérien 2013, qu'avez-vous à dire ? Tout d'abord, je tiens à le féliciter pour sa consécration. Bon, je l'ai déjà fait par téléphone mais je le fais encore une fois. Il mérite ce Ballon d'Or, il faut le dire. Il termine meilleur buteur des éliminatoires et il décroche un contrat professionnel au Sporting, c'est assez pour dire qu'il est bien le meilleur. Sincèrement, c'était votre favori ? Pour être honnête, pour moi, c'était entre lui et Hilal Soudani. Je suis heureux que l'un d'eux l'ait gagné. Hilal est un gros potentiel aussi et il va finir par l'avoir, inch'Allah. Surtout que depuis Dziri, aucun joueur local ne l'a gagné ? Voilà, ça me rend fier du travail accompli par les joueurs locaux. Les jeunes locaux sont en train de prouver qu'ils méritent d'avoir leur chance. Maintenant, on voit beaucoup de joueurs locaux qui arrivent à jouer en sélection, à faire la différence et à gagner le Ballon d'Or. Halilhodzic restera et fera le Mondial avec vous, est-ce une sage décision ? Je n'ai rien à dire, à part que c'est toujours bien de préserver la stabilité d'un staff technique, avant un grand événement, mais après, je ne peux vous dire si c'est un bon choix ou pas. Ça me dépasse. Je suis au service du pays et mon seul souci, c'est d'honorer mes engagements en sélection. Vous suivez toujours le football algérien ? Sincèrement, je ne suis à l'écoute que des résultats du NAHD, mon club de cœur. Ah d'accord, donc voilà le Nasria est en train d'assurer cette saison et se dirige vers l'accession... Je sais bien, ils ont bien terminé l'aller. Maintenant, il faut assurer lors de la phase retour. Ils ont intérêt. L'année passée, on nous a vraiment fait peur, mais inch'Allah cette saison, ce sera celle de l'accession. Avec M. Younès Ifticen, ça devrait se faire. Moi en tout cas, ça me rassure, je suis même confiant. Je dirais qu'avec sa rigueur et son travail très connu, il va mettre l'équipe sur de bons rails. La place du NAHD est en Ligue 1. Je parle en tant qu'ancien joueur de cette équipe ou un chauvin des Sang et Or, mais c'est la vérité. C'est un club qui a beaucoup donné au football algérien. Inch'Allah, il retrouvera l'élite. Un petit mot à passer à vos fans qui attendent cet entretien avec impatience, vous ne parlez presque plus depuis longtemps... (Rires.) Parler pour ne rien dire, ce n'est pas mon genre. Mais bon, je vais m'adresser à mes fans. Je leur dis que Halliche est toujours fier d'eux. Je vais être là inch'Allah pour eux et me battre pour leur procurer du plaisir. Justement, certains vous trouvent arrogant par rapport au fait que vous ne vous exprimez pas trop ? Sincèrement, que Dieu leur pardonne. Tous les gens qui me connaissent vous diront que c'est faux. Je ne suis pas arrogant, je n'ai rien de ça. J'ai toujours refusé des interviews parce que je n'avais rien à dire. Je le fais toujours poliment. Par exemple lorsque j'étais en Angleterre on me sollicitait souvent pour des entretiens, mais je ne pouvais pas parler, j'étais blessé, je ne jouais pas, que voulez-vous que je dise franchement ?! Une chose est sûre, il vaut mieux se taire que de trop parler et dire n'importe quoi. Je peux regretter certaines choses dans la vie, mais je ne regrette jamais mon silence. On vous remercie, Rafik, pour cet accueil, et à la prochaine fois peut-être... Avec plaisir, je serai de nouveau très content de vous accueillir. -------------------- SES MATCHS RATES CONTRE LE BURKINA FASO «C'était pénible pour moi de suivre la double confrontation face au Burkina de l'extérieur» «J'ai mal vécu cette période, mais j'avoue que je n'étais pas assez prêt pour jouer les barrages» LES CHANCES DE L'EN DANS LE GROUPE H «On est dans un groupe difficile, mais ça reste jouable» «Le deuxième tour sera notre objectif» SA SITUATION A L'ACADEMICA «Cette année, je suis épargné par les blessures, j'espère que cela durera jusqu'au Mondial » «Avec Sergio Conceição, ça ne rigole pas, on travaille beaucoup le volet physique» LA PREPARATION DU MONDIAL «En 2010, on avait souffert des blessures et du manque de temps de jeu. Cette fois, il faudra bien éviter cela» LE BALLON D'OR «Soudani et Slimani étaient mes favoris. Content que c'est l'un d'eux qui a gagné ce trophée» «Le Ballon d'Or de Slimani prouve que le joueur local peut jouer et faire la différence en sélection» LES RUMEURS DE SON TRANSFERT «Les rumeurs ne me déstabilisent pas, c'est plutôt ma famille qui est touchée et ça me fait de la peine»
