«Pour ceux qui ne me connaissent pas, je suis un enfant de Bellevue» C'est désormais officiel, Djaâfar Bouslimani est le nouveau président de l'USMH. Cette information confirme ce que nous avions écrit dans ces mêmes colonnes il y plus d'une semaine. Il a été désigné par une grande majorité des actionnaires lors de la réunion des membres de la SPA. L'absence de Zoubiri et Cherfaoui avait contraint les actionnaires à tenir une autre assemblée élective qui s'est tenue dimanche soir par l'élection de Bouslimani en tant que président du conseil d'administration. Ce dernier, qui n'était qu'un simple membre actionnaire, est désormais le nouveau président de l'USMH, succédant ainsi à Mohamed Laïb qui a décidé de se retirer de la présidence du club. Finalement, le choix s'est porté sur Bouslimani. D'un tempérament discret faisant de lui un inconnu dans les milieux sportifs harrachis, Bouslimani aura à présider l'USMH. Ex-cadre supérieur dans une administration de l'Etat, le nouveau boss harrachi possède le profil pour présider un club de l'envergure de l'USMH. Sa grande expérience dans la gestion pourrait lui faciliter son travail. «Pour ceux qui ne me connaissent pas, je suis un enfant de Bellevue» Vous êtes officiellement le nouveau président de l'USMH ; que ressentez-vous ? Je dois remercier tous ceux qui m'ont témoigné leur confiance. Le fait d'avoir recueilli 90 % des voix me rassure, ce qui dénote de la confiance dont je suis investi. Cela m'encourage à fournir des efforts afin de mener à bien la mission qui m'a été confiée. Désormais, il me reste à gagner la confiance des joueurs, du staff technique et des supporters surtout. Justement, vous êtes le nouveau président de l'USMH, mais les Harrachis ne connaissent rien de vous. Pourriez-vous vous présenter aux supporters ? Pour ceux qui ne me connaissent pas, je leur dis que Bouslimani est un enfant d'El Harrach, plus exactement du quartier Bellevue où nous avons notre maison familiale. Je suis un supporter acharné de l'USMH depuis mon enfance. Donc, je suis le président du club de mon quartier, celui où j'ai grandi et fait mes études de l'école primaire jusqu'au secondaire, avant de rejoindre l'Ecole nationale d'administration. J'ai occupé des postes de cadre administratif, mais aujourd'hui, je suis directeur de ma propre entreprise. Vous savez que l'USMH fait face à un problème financier. Comment allez-vous faire pour le régler ? Effectivement, le volet finance reste le plus gros problème du club. Nous allons faire de notre mieux pour trouver des solutions. Mais je pense qu'on va pouvoir gérer cette crise jusqu'à la fin de la saison. Il faudra procéder par étapes, en allant doucement et sûrement. Dans l'immédiat, nous serons appelés à mettre la main à la poche et créer un fonds de roulement, pour assainir la situation financière des joueurs. Nous devons réunir l'argent nécessaire. Je compte, bien entendu, sur l'aide des actionnaires pour trouver des sources de financement. Votre manque d'expérience dans la gestion d'un club de football fait craindre les supporters... Ecoutez, la seule chose qui ne me fait pas peur, c'est la gestion, car c'est mon domaine. Mon manque d'expérience se situe non pas dans le football en lui-même, mais son côté véreux. Pouvez-vous être plus explicite ? On sait tous que le milieu du football n'est pas sain. Le côté véreux, c'est la corruption. Pour être plus précis, je dois dire que je ne sais pas comment par exemple corrompre des arbitres ou combiner des matchs. Ce n'est pas mon point fort. Quelles seront vos priorités ? Dans l'immédiat, l'équipe dirigeante et moi devons accorder la priorité à la régularisation des joueurs. Je dois rapidement discuter avec Mohamed Laïb pour qu'il me remette les états financiers de chaque joueur pour savoir qui est payé et qui ne l'est pas. Mais avant cela, nous devons remettre aux joueurs les primes des matchs impayées. Bensemra «Je me retire du conseil d'administration» Juste après la réunion des actionnaires à l'issue de laquelle Bouslimani a été élu président, Fayçal Bensemra, qui était le numéro deux dans la hiérarchie du club harrachi, a décidé de se retirer du conseil d'administration. Le conseil d'administration passe de cinq à neuf membres Constitué, depuis la création de la SPA/USMH, de cinq membres, le conseil d'administration vient d'être élargi à neuf membres. En fait, il y a eu cinq nouveaux membres qui ont intégré le conseil, à savoir Bouslimani, Zoubiri, Cherfaoui, Haddad, Kheureness, Mohamed, Boulabe et Madour. Deux se sont retirés, à savoir Laïb et Bensemra En amical USMH 2 - Kourifa 0 Pour bien préparer son prochain rendez-vous de championnat, l'USMH a disputé, hier au stade Lavigerie, une rencontre amicale contre la formation locale de Kourifa. Cette confrontation s'est achevée par la victoire de l'USMH sur le score de 2-0. A la mi-temps, les Harrachis menaient par 1 à 0 grâce à un but signé Amada. Après la pause, les poulains de Charef ont ajouté un autre but par Boumechra. Cette confrontation aura permis Charef et Lahcen de se faire une idée sur la forme de chacun des éléments de leur effectif, en perspective de la prochaine rencontre prévue ce week-end contre le CSC, à Constantine. Les dernières retouches effectuées par le staff technique semblent avoir donné un meilleur régime à la machine harrachie. Cette rencontre a constitué la dernière répétition, avant la prochaine confrontation. Amada revient plus tôt que prévu Alors que tout le monde croyait qu'Amada en avait pour plusieurs jours de repos, après sa blessure contractée à Kouba lors du match amical contre le RC Kouba disputé jeudi passé, finalement ce joueur est revenu plus tôt que prévu. En effet, le Malgache avait repris les entraînements en solo avant-hier, dimanche, puis a réintégré le groupe. Non seulement il a participé à la rencontre amicale hier matin contre la formation de Kourifa, il a même été l'auteur d'une des deux réalisations de l'USMH. Laïb paye Charef et Doukha puis... s'en va ! Alors qu'il était prévu qu'il fasse partie de la nouvelle équipe dirigeante en tant que membre du conseil d'administration, Laïb a finalement décidé de se retirer complètement de la direction, préférant rester loin de la gestion du club, et laisser la place à d'autres dirigeants. N'empêche que la plupart des actionnaires auraient souhaité le voir dans le conseil d'administration. Mais selon certaines sources, l'ex-président ne veut plus faire partie d'une équipe dont certains membres ont tout fait pour le pousser vers la porte de sortie. Avant de partir, il a régularisé Charef et Doukha qui, depuis le début de la saison, attendaient leurs salaires. Des chèques correspondant à trois mois de salaire ont été remis au coach harrachi et au gardien de but. Ce dernier est passé, avant-hier, à la banque pour encaisser son chèque. De son côté, Charef devait le faire hier. De toutes les façons, ces deux éléments avaient été les seuls à n'avoir perçu aucun centime de la saison en cours. Il était le seul absent à l'AGE Alors que tous les actionnaires ont tenu à assister à l'AG élective, pour choisir le nouveau président du club, Laïb était absent. Le seul absent. On ignore les raisons, mais selon ses proches, l'ex-président de l'USMH ne voulait plus rencontrer certains actionnaires avec lesquels le courant ne passait plus. Charef et Bouslimani se concertent sur la libération d'Aït Ouamar Bouslimani devait rencontrer, hier, Charef, pour discuter du cas Aït Ouamar. Ce dernier était hier au stade Lavigerie pour rencontrer son coach. Il voulait le voir pour le convaincre de le libérer au profit du FK Bakou dont les dirigeants insistent pour l'avoir afin de renforcer les rangs de leur équipe. De son côté, Djaâfar Bouslimani devait lui aussi avoir un tête-à-tête avec Charef. Les deux hommes devaient se rencontre, hier, après la fin de la séance. Aït Ouamar «Normalement, Charef ne me bloquera pas» De retour de Turquie où il a tout conclu avec le FK Bakou, le club d'Azerbaidjan avec lequel il a passé un test concluant, Aït Ouamar a repris le chemin du stade Lavigerie, hier, pour participer avec son équipe à la rencontre amicale contre la formation de Kourifa. Le milieu de terrain harrachi devait rencontrer, hier soir, son coach pour le convaincre de le lâcher au profit du FK Bakou. Pour en savoir plus, nous avons joint le joueur, hier, en milieu de journée. «Je suis très content d'avoir séduit les dirigeants de ce grand club. Normalement, tout a été conclu entre le président du FK Bakou et moi. Il ne reste qu'à obtenir l'autorisation de mon coach d'abord puis celle de la direction. Normalement, Charef ne me bloquera pas, mais je dois le voir pour le convaincre de me libérer au profit du FK Bakou. Personnellement, j'ai grand espoir que cela se concrétise le plus tôt possible», nous a dit Aït Ouamar. «Prêt à renoncer à mon dû pour rejoindre le FK Bakou» Le milieu de terrain harrachi, qui attend depuis quelques semaines son argent, à savoir trois mois de salaire, serait prêt à renoncer à son dû, pour bénéficier de sa libération : «Si ce transfert se concrétise, ça arrangera et moi et la direction qui pourra bénéficier d'une contrepartie financière. Je suis même prêt à renoncer à mon dû, pour faciliter la transaction.» «Le FK Bakou est un club qui me permettra de réaliser un rêve d'enfant» Prié de nous donner les raisons de son insistance à opter pour ce club presque inconnu, alors que beaucoup d'autres joueurs algériens auraient choisi d'autres destinations, il nous dira : «Vous savez, depuis que j'étais jeune, j'ai toujours rêvé de réaliser une carrière dans un grand club européen. Il est vrai que le FK Bakou n'est pas un club connu, mais il me permettra de rejoindre un autre grand club européen. D'ailleurs, c'est mon objectif principal.»