«Je n'ai pas apprécié certaines choses» «Hannachi m'a appelé après le match» «C'est aux joueurs d'arracher la qualification» Afin d'en savoir davantage sur sa réaction après le match de vendredi soir face au MCO, nous avons pris attache avec l'entraîneur Azzedine Aït Djoudi dans la journée d'hier. Le coach s'était quelque peu remis de ses émotions, ce qui lui a permis d'évoquer le sujet de manière objective. Aït Djoudi nous a bel et bien confirmé qu'il avait sérieusement songé à jeter l'éponge pour les raisons suivantes : «Effectivement, j'ai songé à démissionner après le match de vendredi dernier. J'étais vraiment fatigué. C'est la première fois que cette idée me traverse la tête. Je dois dire que j'étais sous pression.» «Je n'ai pas apprécié certaines choses» Par la suite, le coach n'a pas caché le fait que les déclarations du président l'ont quelque peu affecté, en ajoutant : «Ce qui m'a touché, ce sont les déclarations de Hannachi en fin de match. Je n'ai pas apprécié certaines choses. J'ai fait des changements pour le bien de mon équipe. Il n'y a aucun entraîneur qui veut du mal à son équipe. Bien évidement que j'aurais souhaité qu'on remporte notre match face au MCO, mais parfois, l'équipe ne tourne pas comme on veut. Nous avons un match important ce mardi et ce n'est pas le moment de remettre le travail du staff en question.» «Hannachi m'a appelé après le match» Comme nous l'avons annoncé précédemment, le président Hannachi avait pris attache avec l'entraîneur pour le rassurer. Azzedine Aït Djoudi nous dira à ce sujet : «Le président Hannachi m'a appelé dans la soirée car il a appris que j'ai songé à démissionner. On a eu une conversation, mais sans trop tarder. J'étais en route pour Alger. On a parlé de certaines choses liées à l'équipe». «Il m'a expliqué que la raison de ces déclarations était de secouer les joueurs, rien de plus» Avant d'ajouter dans la foulée : «Le président m'a fait savoir pour la même occasion que ses déclarations n'ont à aucun moment visé le staff ni ma personne. Il a voulu seulement secouer les joueurs qui, à ses yeux, n'ont pas été à la hauteur. Jusque-là, rien d'anormal. Il est le président et c'est lui qui paye les joueurs. Il a un droit de regard sur leur rendement. Je n'ai aucun problème sur ce point. Sauf qu'on évoquera à l'avenir ces points entre nous.» «Nous avons un match important mardi et l'heure est à la mobilisation» Azzedine Aït Djoudi estime que le moment est à la mobilisation : «Nous avons une rencontre très importante pour les quarts de finale de la Coupe d'Algérie ce mardi. L'heure est à la mobilisation. On doit s'unir autour de cette équipe pour espérer aller le plus loin possible en coupe. Cette compétition nous tient à cœur et il va falloir mettre tous nos chances pour aller le plus loin possible.» «C'est aux joueurs d'arracher la qualification» Avant d'ajouter : «Les joueurs sont les principaux acteurs sur le terrain. C'est à eux d'arracher cette qualification pour le bien de la JSK. Nous sommes là pour leur apporter les consignes nécessaires afin de réussir cette mission. J'espère qu'ils vont réagir ce mardi, car nous en avons besoin.» «Nous sommes toujours en course pour le podium et il n'y a pas le feu à la JSK !» Quant aux chances de son équipe de terminer sur le podium, le coach nous dira : «Bien évidemment que nous sommes toujours en course pour le podium. La saison est encore longue et rien n'est joué. Nous ne sommes qu'à 2 points du podium et on essayera de réagir lors de la prochaine journée à domicile face au CRB. Je tiens à dire qu'il n'y a pas le feu en la demeure. Il faut poursuivre sur cette voie et croire en nos chances.» --------------------------- Retour sur une soirée mouvementée à la JSK ! Le moins que l'on puisse dire est que les récentes déclarations du président Hannachi après le nul face au MCO n'ont pas été sans conséquences. Et c'est l'entraîneur en chef, Azzedine Aït Djoudi, qui fut le premier frustré par la sortie médiatique de son président. Et pour manifester son mécontentement, le coach kabyle a fait savoir à son entourage dans la soirée du vendredi qu'il était démissionnaire. D'ailleurs, le coach l'a même déclaré à un groupe de supporters, avant de revenir sur sa décision. Il faudrait dire qu'Azzedine Aït Djoudi a déclaré cela dans un moment de colère. Aux yeux de ses proches, le fait qu'il ait déclaré cela prouve qu'il était vraiment affecté par ce qui a été dit à son sujet, surtout que ce n'est pas une première cette saison. Pas plus tard que la semaine dernière, le président Hannachi visait indirectement le staff en déclarant que le rendement de l'équipe n'est pas convaincant. La rumeur a circulé tard dans la soirée Les rumeurs circulent vite à la JSK ! Pour cause, tard dans la soirée de vendredi dernier, les nombreux supporters ont rapporté dans les sites sociaux cette «fausse nouvelle» de démission d'Azzedine Aït Djoudi. Ils n'étaient pas les seuls, puisque même les dirigeants du club ont pris attache avec l'entraîneur de la JSK pour en savoir davantage sur cette démission inattendue. D'après la même source d'information, Aït Djoudi a déclaré à certains de ses proches qu'il songeait vraiment à partir, car il se sentait visé directement par le président. Justifier les changements, le coup de gueule d'Aït Djoudi On l'aura compris, Azzedine Aït Djoudi n'a pas apprécié que le président remette en cause les changements effectués, notamment la sortie de l'attaquant Ebossé. Aux yeux du coach, les changements étaient justifiés et il n'était pas nécessaire de polémiquer à quelques heures des quarts de finale de la Coupe d'Algérie. Les dirigeants ont expliqué par la suite à l'entraîneur que le président était simplement déçu du résultat et qu'il fallait poursuivre le travail le plus normalement du monde. Il n'a pas apprécié que le boss remette en question le travail du staff Parmi les déclarations qui n'ont pas fait plaisir à Azzedine Aït Djoudi, il y a le fait que Hannachi remette en question le travail du staff technique, en déclarant que l'entraîneur se doit de trouver les solutions et de justifier ses changements. Aït Djoudi a considéré cela comme un manque de considération. Il a fait savoir à ses proches que la confiance doit régner entre lui, le staff et le président. De plus, le coach reste convaincu qu'il a fait les changements qu'il fallait, puisque la sortie d'Aouedj et d'Ebossé avait pour seul but de secouer les deux joueurs avant le match de coupe. De plus, l'entrée de Fergane a fait bouger le compartiment offensif. Aït Djoudi s'est dit convaincu des choix qu'il a faits. L'appel de Hannachi qui a apaisé le coach Sachant que ses déclarations ont vexé l'entraîneur en chef, le président Moh-Cherif Hannachi a appelé dans la même soirée Aït Djoudi par téléphone, pour apporter certaines explications. D'après nos sources, le président a estimé que les déclarations n'avaient pas pour but de remettre en question les compétences des membres du staff, mais seulement pour secouer les joueurs. Hannachi a fait savoir à Aït Djoudi qu'il n'y avait aucune raison de chercher à jeter l'éponge et que ce n'était qu'un malentendu entre eux. Un discours qui a quelque peu apaisé le coach. Les deux hommes se sont vus hier D'après la même source d'information, les deux hommes se sont donné rendez-vous dans l'après-midi d'hier pour crever l'abcès. Hannachi a eu l'occasion d'apporter des éclaircissements à l'entraîneur. Aux yeux des dirigeants, c'est une bonne chose pour l'équipe que les deux hommes aient eu cette discussion. Cela ne fera que baisser la tension sur les joueurs, mais aussi de mettre un terme à la polémique à quelques heures du match de coupe d'Algérie de ce mardi face au MCO. Voici ce qu'a exigé Aït Djoudi à Hannachi Aux dernières nouvelles, l'entraîneur Azzedine Aït Djoudi n'a exigé qu'une seule chose au président Hannachi, c'est de ne plus étaler les affaires internes dans les médias. Le coach souhaiterait à présent que les choses se disent entre eux et en privé pour la stabilité de l'équipe. Aït Djoudi se tient prêt à parler de tout en toute clarté avec le président, mais que les choses se fassent en interne. Et les joueurs dans tout ça ? Aux yeux de l'ensemble des observateurs, il n'y aurait jamais eu cette étincelle entre le président Hannachi et l'entraîneur Aït Djoudi si les joueurs s'étaient donnés à fond face au MCO. Ce qui a fait réagir le président et l'entraîneur est le niveau très moyen du jeu produit. Le visage inquiétant démontré sur le terrain a suscité une grosse inquiétude chez les dirigeants. Les observateurs sont unanimes à penser que c'est aux joueurs de réagir ce mardi pour enterrer cette polémique, car l'élimination serait synonyme de catastrophe. Pour d'autres, le temps est venu peut-être de revoir les objectifs à la baisse, après que le groupe ait montré certaines limites en championnat, notamment lors des grosses affiches où la JSK fut incapable de remporter la moindre victoire, à savoir face à l'ESS, l'USMA en aller-retour, le MCA, l'ASO et le CSC.