Chelabi : «L'Egypte est dix fois plus forte que l'Algérie» Apparemment, les Egyptiens, qui ont eu cette lueur d'espoir après avoir battu la Zambie chez elle, semblent vouloir user de tous les moyens, même extrasportifs, pour arracher ce très cher billet qualificatif au Mondial sud-africain. En effet, les Pharaons, qui savent très bien que leur mission de renverser la vapeur au Caire ne sera guère une partie de plaisir face au onze algérien, commencent à verser dans la provocation, histoire d'atteindre le moral des coéquipiers de Ziani. Bien qu'un mois nous sépare de ce choc, les différents médias égyptiens commencent à faire monter la pression dès maintenant, inventant les plus folles histoires, une façon pour eux d'ébranler le moral des Algériens avant le jour J. Un tour d'horizon. Hamada Sidki (entraîneur adjoint de l'Egypte) : «Le match face à l'Algérie est une question de vie ou de mort» L'entraîneur adjoint de la sélection égyptienne a déclaré à la fin du match Algérie-Rwanda que le staff technique égyptien s'attendait bien à un succès des Algériens et que cette victoire ne devrait pas changer grand-chose dans la mesure où il estime que son équipe est appelée à gagner par plus de deux buts d'écart lors de la confrontation directe entre l'Egypte et l'Algérie le 14 novembre prochain. Il fait partie aussi du cercle restreint des techniciens qui ignorent les lois de la FIFA qui estiment que le score de deux buts à zéro permettra à sa sélection d'arracher la qualification pour le Mondial sud-africain. Il est allé encore plus loin en qualifiant cette rencontre de vie ou de mort pour son pays, en la comparant à celle de 1989 qui a connu la victoire de l'Egypte sur un but à zéro. Un match qui a connu de graves dépassements à l'époque. Pour ce qui est de la préparation pour ce match, le coach adjoint a révélé que Shehata avait l'intention d'organiser un match amical de haut niveau avant ce rendez-vous et que son équipe devrait entrer en stage au moins 10 jours avant ce match. Amr Adib exhorte l'Egypte à tricher contre l'Algérie Décidément, ce Amr Adib semble incorrigible tant il ne cesse de se livrer au jeu de la provocation envers les Algériens. Malheureusement, il ne cesse de se vanter comme étant le meilleur sur tous les plans, comme le prétend aussi le célèbre comédien Adel Imam. Ce journaliste ne s'est pas contenté d'implorer le ciel pour que l'Algérie perde son match face au Rwanda, mais il pense dur comme fer que le bon Dieu a fini par répondre à ses prières lorsque la sélection nationale a montré un terne visage dû essentiellement à la victoire de son pays contre la Zambie. Il pense que le but inscrit par le Rwanda est un signe du destin pour faciliter la qualification à l'Egypte. Mais ce ne sont pas ses pensées qui ont étonné les téléspectateurs, mais plutôt ses incitations à l'adresse des Egyptiens à la tricherie et à la violence pour gagner ce match. «Dernière rencontre Egypte-Algérie en 2001» Les sorties médiatiques des Egyptiens se suivent et se ressemblent. L'adjoint du commentateur Adib, Hamdi Rizk, rédacteur en chef de plusieurs magazines, en bons termes avec les Israéliens, semble trop loin de l'actualité sportive, puisque sa dernière mise à jour sur la scène footballistique ne dépasse pas l'année 2001, puisqu'il a déclaré devant tout le monde que la dernière confrontation entre les deux pays datait de cette année-là. Il voulait juste rafraîchir la mémoire des Egyptiens en parlant de ce score de 5 à 2. Mais il a sûrement oublié que l'Algérie a barré la route du Mondial 2002 aux Egyptiens durant le match retour qui s'est soldé par 1 but partout à Annaba, et devait aussi parler du 2 à 1 de la CAN de Tunisie et du 3 à 1 de Blida. Autant dire que c'est l'Algérie qui s'est métamorphosée depuis 2001 et qui est devenue la bête noire de Oum Dounia. A. L. -------------------- Magdi Abdelghani ne savait pas que 2 buts de différence seraient insuffisants pour l'Egypte Membre de la direction de la Fédération égyptienne de football, Magdi Abdelghani, ancien international, ne donnait pas l'impression de maîtriser les lois de la FIFA qui a expurgé de ses textes cette loi de l'avantage du but de l'extérieur. L'ex-joueur de la sélection des Pharaons avait déclaré que le troisième but de l'Algérie allait changer beaucoup de choses, se référant à la réaction du public au stade Tchaker. L'on se demande comment une personnalité influente dans le football égyptien attend une réponse de la part des supporters algériens. * Il donne un pronostic de 3 à 0 face à l'Algérie Après ce blabla, Magdi Abdelghani a déclaré que l'Egypte avait les moyens de gagner son match contre l'Algérie sur un score de 3 à 0, se basant lui aussi sur le dernier succès de l'Egypte face à l'Algérie en 2001. Ensuite, l'ancien meneur de la sélection égyptienne a commencé, contre toute attente, à critiquer l'arbitre guinéen en lui reprochant d'avoir ajouté dix minutes de temps additionnel et que c'était exagéré. Mais le commentateur lui a rétorqué que c'était peut-être une compensation de l'arbitre qui a refusé un but plus qu'évident pour l'Algérie en première période. Un but que Magdi estime avoir été inscrit à partir d'une position de hors-jeu, en apportant des justifications qui n'ont convaincu personne parmi les téléspectateurs. -------------- Chelabi : «L'Egypte est dix fois plus forte que l'Algérie» Un autre présentateur égyptien s'est aussi distingué par son étrange raisonnement. En présence de Amr Zaki, qui a décortiqué le match face à la Zambie, Chelabi et son invité n'ont pas cessé de faire porter le chapeau à la presse algérienne en la tenant pour responsable de la guerre psychologique, sans pour autant faire une quelconque allusion à la presse de son pays. C'est aussi l'avis du buteur égyptien Amr Zaki qui a mis et en exergue la différence dans les déclarations entre les joueurs algériens et ses coéquipiers de la sélection. Chelabi a voulu minimiser de la valeur de l'équipe algérienne en déclarant : «On a vu la sélection algérienne à deux reprises. Je crois que nous sommes dix fois meilleurs.» Même son de cloche chez Amr Zaki qui a soutenu les déclarations de Chelabi. A. L. -------------- Les relations ne sont pas au beau fixe entre Zaher et la presse Le refus du président de la Fédération égyptienne, Samir Zaher, d'emmener avec lui, sur un vol spécial affrété pour les Pharaons, des photographes des grands organes de presse du pays, a incité ces derniers à boycotter le retour de l'équipe. Il aura fallu l'intervention du capitaine d'équipe, Ahmed Hassan, pour convaincre les photographes d'effectuer leur retour au pays à bord du même vol en compagnie de la délégation. -------------- Y a-t-il un pilote dans l'avion ? L'avion qui devait rallier Le Caire a décollé avec deux heures de retard en raison de l'absence du personnel navigant qui a pris place tardivement à bord de l'appareil, balade et shopping obligent. Ce n'est donc que vers minuit que l'avion de la compagnie Egypt Air a pu prendre son envol à destination du Caire.