La délégation n'a quitté le stade que vers 19h40 et l'hôpital de Blida à 22h L'enfer que l'USMBA a vécu à Hadjout continue de faire des vagues et d'alimenter la chronique des journées au sein des supporters bel-abbésiens, voire de la population de la ville de La Mekerra. Ce qui a donné plus de crédit à cet événement, ce sont les images publiées par la chaîne An Nahar en mettant en émoi toute une ville. Avant le déplacement de Hadjout, les supporters s'accordaient à dire que le match allait être très disputé compte tenu de l'enjeu qui le caractérisait. Cela s'est vérifié au cours de la partie où les hostilités se sont ajoutées au jeu musclé. L'engagement était de mise et c'était de bonne guerre. Jusque-là c'était un match tout à fait ordinaire malgré tout ce qui le dépeignait, notamment l'engagement physique musclé de part et d'autre. Cependant, le plus averti n'allait pas pouvoir imaginer la suite du récit et personne ne s'attendait à vivre l'enfer. On jouait la 75'. Un coup franc pour Hadjout. Les nerfs sont à fleur de peau entre les joueurs avant que le terrain se transforme en arène, suite à l'envahissement des supporters de l'USMMH. La suite sera dramatique pour les joueurs de l'USMBA. Gariche a vu la mort La bête immonde a frappé. Plusieurs joueurs dans le camp bel-abbésien ont été sauvagement agressés. Cela a eu pour effet de leur provoquer de graves blessures. Gariche était dans le coma. Il a fallu effectuer un scanner cérébral pour mesurer la gravité de son cas. Heureusement que les examens étaient plutôt rassurants. Néanmoins, le joueur a été gardé en observation, puisqu'il était encore sous le choc, partiellement inconscient, avant d'être autorisé à rentrer avec ses camarades, mais surveillé par le staff médical du club qui l'avait pris en charge durant tout le trajet jusqu'à la maison. Sauve qui peut ! Faradji, Atek, Achiou, Saim et même le soigneur ont eu droit à la même barbarie, ce qui a nécessité leur transfert à l'hôpital de Blida. Ferradji a été plâtré à la jambe droite. Il a été examiné par un généraliste qui lui a conseillé d'effectuer des radios plus approfondies et des examens chez un spécialiste en traumatologie. Arek a reçu de violents coups en plein visage qui lui ont causé une double fracture du nez et des ecchymoses. Bref, les Bel-Abbésiens sont passés à côté d'un massacre. Les scènes de barbarie sur Facebook Quelques heures après que les officiels aient décidé d''arrêter la rencontre, les vidéos des atrocités qui ont causé les blessures de Atek, Garrich et Ferradji ont fait le tour sur la page Facebook de l'USMBA. C'est un jeune facebooker, connu sous le sobriquet de Nassimovic, présent sur les lieux, qui avait lancé des vidéos à tous les supporters d'Algérie. La réaction ne s'est pas fait attendre et des messages de soutien à l'USMBA et à ses joueurs ains qu'à ses supporters tombaient de partout. Les fans de l'US Biskra étaient les premiers à avoir lancé un message de solidarité suivis par d'autres qui ont condamné cette lâcheté. Ceux du MCA, du CSC, du CRB Sfisef, le GC Mascara, l'USM El-Harrach, l'US Chaouia et même l'USMM Hadjout en ont fait de même en condamnant ces actes. La délégation n'a quitté le stade que vers 19h40 et l'hôpital de Blida à 22h La délégation bel-abbésienne n'a pu quitter le stade de Hadjout que vers 19h40, soit plus de deux heures et demi après avoir été séquestrée dans les vestiaires. Le temps que les forces de l'ordre sécurisent le stade et ses alentours et évacuent tous les supporters vert et rouge présents aux alentours de l'enceinte, sous une escorte renforcée. La délégation s'est rendue d'abord à l'hôtel de Tipasa avant de rallier Blida pour récupérer le joueur Gariche. Elle n'a pu finalement quitter Blida que vers 22h et rentrer à 4h du matin chez elle. Souakir se défend en accusant Serrar et l'arbitre Souakir, le joueur de Hadjout, qui a été l'un des acteurs du drame, vient de lâcher une véritable bombe dans un entretien paru hier sur le quotidien arabophone Al Khabar Erriadi. Le joueur accuse clairement Serrar de l'avoir soudoyé pour lever le pied lors de ce match. Et comme si cela ne suffisait pas, Souakir a accusé aussi l'arbitre Aouina d'avoir roulé pour l'USMBA. Une affaire qui ne risque d'ébranler ni la LNF ni la bâtisse de l'USMBA, car ce n'est pas Serrar qui a envahi le terrain et causé l'arrêt de la partie. Pis encore, c'est le joueur Souakir et son coéquipier, Mebli, qui risquent une lourde et sévère sanction, puisqu'ils ont fait d'objet d'un rapport accablant de la part de l'arbitre de la rencontre, M. Aouina. Les faits sont là.