Les quelque 2000 supporters qui avaient accompagné leur équipe à Bejaïa n'ont pas digéré la défaite des leurs, surtout que ceux-ci avaient très bien entamé la rencontre Malgré l'égalisation des locaux, les coéquipiers de Kial pouvaient aisément doubler la mise par le biais de Ammour, Touati, ensuite Bouharbit qui avaient raté des occasions immanquables au cours de la première période de jeu. Le CABBA, qui avait habitué les Criquets à un retour en force depuis le début du championnat, a subitement baissé pavillon en seconde mi-temps laissant l'initiative à son adversaire qui, n'était la barre transversale et le brio de Kial qui ont permis d'éviter le pire, aurait gagné par un score lourd. Première défaite après… dix ans Si les Criquets ont affiché leur mécontentement après la défaite de Béjaïa, c'est que leur équipe ne s'était jamais inclinée au stade de l'Unité-Maghrébine depuis une décennie. En effet, la plupart des rencontres entre les deux équipes se sont toujours achevées sur un score de parité. Samedi dernier, les Béjaouis ont mis fin à la suprématie des gars des Hauts Plateaux. Même au cours des matches retour à Bordj, la JSMB n'avait enregistré que des défaites dont l'une sur un score assez large (5-1) au cours de la saison 2005-2006. La seule victoire des gars de la Soummam remonte aux années 70 lorsque les deux équipes évoluaient en Régionale (1-2) sur deux buts de Rachid Dali. Donc, vu ces statistiques nettement en faveur du CABBA, personne ne s'attendait à ce qu'il s'incline sachant que la victoire était largement à sa portée en première mi-temps durant laquelle les locaux étaient passés à côté. Une première mi-temps de rêve L'autre explication de la réaction négative des Criquets en fin de match s'explique aussi par le fait que le CABBA a toujours fourni des prestations de grande envergure en ce début de saison, surtout à l'extérieur, réussissant toujours à revenir au score comme ce fut le cas à El Eulma ou à El Harrach alors que les coéquipiers de Ammour étaient menés au score par un écart de trois buts. Cette fois, c'est l'effet contraire qui s'est produit puisque, après avoir fourni une première mi-temps de rêve selon les présents, ratant le KO, les Bordjiens avaient opté pour la prudence en seconde période en reculant d'un cran et laissant le champ libre aux locaux qui dominaient outrageusement les débats. Là, on se demande ce qui s'était réellement passé aux vestiaires. La sortie de Bouchetta, le tournant du match Si les Bordjiens se sont contentés de défendre en seconde mi-temps, cela s'explique par la sortie de Bouchetta qui a laissé un grand vide au sein de l'axe central. Cela a permis d'ailleurs aux attaquants béjaouis de se créer un nombre incalculable d'occasions de but, dont l'une a fait mouche par le biais de l'attaquant camerounais qui était justement tenu en respect par Bouchetta. Le coach, qui n'avait aucun défenseur sur le banc, a terminé le match avec les moyens du bord. A. B Bouchetta : «Je ne méritais pas le 2e carton» Le défenseur axial du CABBA fut abattu lorsque l'arbitre Amalou lui a brandi le second carton jaune, synonyme d'expulsion. «J'ai été lésé par l'arbitre qui m'a sanctionné d'un second carton jaune que je ne méritais pas. Sur l'action en question il avait déduit que je voulais perdre du temps en tombant à terre alors que j'étais blessé au pied et ne pouvais pas tenir debout. J'ai profité de la sortie du ballon pour demander des soins», a déclaré Bouchetta qui ne pourra pas participer au prochain match de son équipe programmé le week-end prochain.