Pasqual Salerno (ent. Italie) : «Nous respectons beaucoup l'Algérie qui possède des joueurs techniques» Le capitaine des Verts, Brahim Bekakchi, est motivé plus que jamais pour réussir une grande Coupe du monde, tout comme ses partenaires de l'équipe. Pour l'enfant de Sétif, un bon résultat demain face à l'Italie serait synonyme de qualification pour le second tour au Mondial. * Comment s'est déroulée cette première séance de travail sur le terrain annexe du stade Ahmadu Bello ? Pour être franc avec vous, on aurait aimé s'entraîner sur le terrain principal. Mais pour plusieurs raisons, on n'a pas pu avoir un créneau pour le terrain principal. D'ailleurs, tous nos adversaires se sont entraînés sur des terrains annexes. * C'est bien de caresser de nouveau le cuir, après un jour de repos qui était nécessaire pour se remettre du voyage ? Absolument. La séance a été axée essentiellement sur l'aspect technico-tactique. Durant une heure, on s'est donnés à fond afin de répondre aux attentes du coach. * Alors ce match face à l'Italie qui se profile à l'horizon, j'imagine que vous devez y penser très fort ? Bien sûr qu'on y pense très fort, car il ne reste que deux jours avant cette rencontre (NDLR : entretien réalisé samedi). De ce fait, il faut se préparer comme il se doit pour éviter de se faire piéger par cette équipe d'Italie. * Que savez de cette équipe italienne qui a pris ses quartiers non loin de votre hôtel ? Nous savons que c'est une équipe qui est forte sur les balles arrêtées. Elle possède aussi un joueur très dangereux qui a un très bon jeu de tête. Il s'agit du numéro onze. (Simone Dell Agnello) Il faudra donc faire très intention à ne pas se faire prendre sur les coups de pied arrêtés. * Justement face à l'Allemagne, l'axe central avait commis quelques erreurs qui vous ont été fatales ? Effectivement, nous avons commis quelques petites fautes qui ont eu des conséquences fâcheuses face aux champions d'Europe. Dans le haut niveau, les erreurs se payent cash. A partir de là, concentration et vigilance doivent être de rigueur. * En tant que défenseur central et capitaine d'équipe, pensez-vous que votre équipe a les moyens de passer le cap du premier tour dans un groupe très relevé ? Nous y croyons dur comme fer. Nous avons le potentiel pour passer le cap du premier tour, même si notre groupe est composé de formations de très haut niveau. Il est clair que si nous réussissons une bonne performance face à l'Italie, nous ferons un très grand pas vers le second tour. * Lors de votre déplacement au stade, vous avez dû remarquer la ferveur des Nigérians pour cette Coupe du monde… On espère seulement que les supporters nigérians viendront en nombre pour nous soutenir durant cette Coupe du monde. Il est certain qu'ils voudraient voir une équipe africaine émerger de ce groupe. * Allez-vous suivre le match d'ouverture de la Coupe du monde entre le Nigeria et l'Allemagne, un adversaire que vous connaissez parfaitement ? Nous allons essayer de le voir. En tout cas, ce sera une rencontre très disputée entre les champions du monde et d'Europe. * Une dernière question avant de conclure, j'imagine que vous devez avoir une petite pensée pour Nabil Aït Ferguène qui n'est pas avec vous pour cause de blessure ? On a tous été touchés par les larmes de Nabil qu'on aurait aimé voir parmi nous. Mais bon, c'est le destin. On tâchera de faire une très bonne Coupe du monde pour au moins le consoler. Entretien réalisé par Tarek-Che --------------------- Pasqual Salerno (ent. Italie) : «Nous respectons beaucoup l'Algérie qui possède des joueurs techniques» Ne pouvant rallier l'hôtel où se trouvent en regroupement les Azzurrini pour une question de sécurité, nous avons profité de la présence des Italiens sur un des terrains annexes du stade Ahmadu Bello pour solliciter le coach de notre futur adversaire. Pasqual Salerno a volontiers accepté de répondre furtivement à nos questions en nous déclarant : «Nous respectons beaucoup cette équipe d'Algérie qui possède des joueurs très techniques. Nous allons aborder ce match avec le plus grand sérieux, car notre objectif est de gagner afin d'entamer de belle manière le Mondial», nous a confié le technicien italien, avant de regagner l'autocar sous l'œil attentif des forces de l'ordre. Les Italiens se sont entraînés à la même heure A quelques pas des Verts, les Azzurrini, comme on surnomme cette équipe d'Italie, ont effectué leur séance de travail presque en même temps que les Algériens. Contrairement aux Verts, c'est devant des centaines de supporters nigérians que les Italiens se sont entraînés. Il aura d'ailleurs fallu une très forte escorte pour permettre aux Italiens de regagner leur bus, pour ensuite quitter le stade et rejoindre leur lieu de regroupement. Ils sont hébergés à l'hôtel Asaa Pyramide C'est à l'hôtel Asaa Pyramide que les Azzurrini ont pris leurs quartiers. Les Italiens partagent le même hôtel avec les joueurs de la Corée du Sud. Le lieu du regroupement de ces deux formations citées est situé à quelques centaines de mètres de celui des Verts qui, eux, sont logés à Hamdala hôtel. T. Che --------------------- A propos des conditions d'hébergement et de travail Ibrir : «Il faut se concentrer uniquement sur notre travail» Face aux conditions de travail et d'hébergement pas du tout dignes d'une compétition comme la Coupe du monde, nous avons pris attache avec le sélectionneur national, Othmane Ibrir, qui a refusé d'en parler, car cela risquerait, selon lui, de déconcentrer ses troupes qui ne doivent penser qu'au match de demain face à l'Italie. «Il ne faut songer qu'à notre travail. On doit parfaitement préparer nos matches, à commencer par celui contre l'Italie. Nous sommes là pour bosser et jouer une Coupe du monde, non pas pour faire du tourisme. On savait ce qui allait nous attendre avant de venir au Nigeria, car nous sommes des Africains avant tout. Alors concentrons-nous sur notre travail, un point c'est tout», nous a déclaré Ibrir. T. Che --------------------- Les futures étoiles prêtes à briller L'Afrique est au centre de la planète football cette saison. Cela a commencé avec la Coupe du monde U-20 de la FIFA, Egypte 2009 en septembre et se terminera avec la Coupe du monde de la FIFA, Afrique du Sud 2010. Entre les deux, et presque à mi-chemin géographiquement, la Coupe du monde U17 de la FIFA a fait monter la fièvre du football dans un pays où le football est un phénomène de société. Dès le 24 octobre, les pelouses du Nigeria verront défiler les futures étoiles de smeilleures équipes du monde. Parmi les 504 joueurs qui seront de la fête, il est certain que se cachent de futurs Ronaldinho, Iker Casillas, Michael Essien ou Luis Figo. Même s'ils n'ont pas encore la notoriété de leurs aînés, certains les côtoient au quotidien puisque malgré leur jeune âge, ils ont déjà fait leurs débuts en première division. Mais la pression est toute autre lorsqu'il s'agit d'enfiler la tunique de la sélection nationale. «Ils connaissent leurs obligations et savent que le maillot de la sélection est lourd à porter», confirme au micro de FIFA.com José Luis Brown, vainqueur de la Coupe du monde de la FIFA 1986 avec l'Argentine et aujourd'hui à la tête des jeunes Albicelestes. Les favoris Justement, ce sont les Argentins qui, face au Honduras, ouvriront le bal dans un Groupe A aux allures de dernier carré, signe que la compétition sera passionnante dès son coup d'envoi. Les vice-champions d'Amérique du Sud, candidats déclarés à la victoire finale, devront croiser le fer avec un autre favori, l'Allemagne, médaillée de bronze en 2007 et récente championne d'Europe, mais aussi le Nigeria, triple champion du monde, tenant du titre et hôte du tournoi. Trois raisons pour en faire un sérieux favori au sacre. Pour sa part, le Brésil aborde le tournoi avec l'envie de soulever une quatrième fois le trophée, après ses succès en 1997, 1999 et 2003, et, surtout, d'effacer la déception des deux dernières éditions, perdues respectivement en finale contre le Mexique en 2005 et en huitièmes de finale face au Nigeria en 2007. Atout de poids de la sélection auriverde, le duo Neymar-Philippe Coutinho fait déjà rêver tout le pays et cauchemarder les futurs adversaires de la Seleçao par ses performances en première division brésilienne. Côté européen, l'Espagne aimerait enfin confirmer à l'échelle mondiale ses nombreux succès obtenus sur le Vieux Continent. Les outsiders Aussi talentueux qu'imprévisible, le Mexique est capable de tout : d'être champion du monde en 2005 au Pérou comme de ne pas réussir à se qualifier pour l'édition suivante en République de Corée. Qui sait ce que les jeunes Aztèques nous réservent cette année ? Leurs voisins américains n'ont encore jamais soulevé le trophée mais peuvent se targuer d'être la seule sélection à avoir participé à toutes les éditions de l'épreuve et de régulièrement bien y figurer. De quoi en faire un outsider potentiel. Côté européen, la solide Italie, l'ambitieuse Turquie et les revanchards Pays-Bas, tous présents au Pérou mais absents en Corée, ont de sérieux arguments à faire valoir pour déjouer les pronostics. Tout comme le Japon et la République de Corée, dont la fluidité du jeu et la qualité de la formation n'ont pas encore porté leurs fruits au niveau des résultats. Mais il y a un début à tout... Enfin, la surprise - mais serait-ce vraiment une surprise ? - pourrait venir de la Gambie, double championne d'Afrique de la catégorie, ou de l'Algérie, dont le football est en pleine renaissance. Deux équipes pleines de talent et qui s'acclimateront sans doute plus facilement que les autres participants au climat nigérian, chaud et humide. Le cadre idéal Complètement mordu de ballon rond, le Nigeria est l'hôte idéal pour cette fête du football. Il y a deux ans en Corée, ils avaient été des milliers de supporters à faire le long déplacement pour apporter leur soutien aux Golden Eaglets. Ce soutien festif et bruyant a donné des ailes à l'équipe alors dirigée par Yemi Tella, disparu depuis. Aujourd'hui, ces fidèles supporters seront sans doute dans les tribunes des huit villes qui ont été retenues comme terrains de jeu des stars de demain. Abuja, Bauchi, Calabar, Enugu, Ijebu-Ode, Kaduna, Kano et Lagos s'apprêtent à vibrer devant les prouesses des 24 équipes participantes. In fifa.com --------------------- Travail sous la pluie Pour leur première séance en terre nigériane, les camarades de Merzouki ont bossé sous une pluie battante. Ce qui est tout à fait normal, car au Nigeria, nous sommes en pleine saison des pluies. Il est donc possible que le match de demain se joue par un temps pluvieux. Le staff technique doit prendre ses dispositions, en cas de pelouse glissante. Belkadi, Zaâbat et Boughoula, les inséparables Durant le vol et même s'il y avait beaucoup de place de libres dans l'avion, les trois joueurs des Verts, Boughoula, Belkadi et Zaâbat étaient tout le temps ensemble. Inutile de vous préciser qu'ils sont toujours côte à côte au Nigeria. Il y a que lors des matches qu'on ne les voit pas ensemble, sachant que d'entre eux sont potentiellement dans le onze type, alors Zaâbat doit se contenter de son statut de doublure de Merzouki. T. Che --------------------- Première séance avant-hier au stade annexe d'Ahmadu Bello Après avoir effectué la prière du vendredi dans la plus grande mosquée de la ville, les joueurs ont eu à peine le temps de prendre leur déjeuner et faire une petite sieste qu'ils ont pris le chemin du stade Ahmadu Bello. C'est sous escorte que les jeunes Fennecs ont quitté leur hôtel vers 16h30 pour aller s'entraîner. Après un quart d'heure passé dans les rues de Kaduna, le convoi des Verts est arrivé à bon port. Beaucoup de monde à leur arrivée Au moment de descendre de l'autocar pour rejoindre le terrain d'entraînement, il y avait beaucoup de monde autour des joueurs. Il aura fallu l'intervention des forces de l'ordre afin de permettre à Cherchar et les siens de pouvoir se rendre jusqu'au terrain annexe. C'est sous l'œil attentif des forces spéciales de l'armée nigériane que nos jeunots ont pu entamer leur séance de travail sans se faire importuner par les fans nigérians venus suivre l'entraînement des Verts. L'éclairage du stade Ahmadu Bello pas encore opérationnel Alors que la sélection algérienne avait demandé à ce que leur séance de travail soit programmée à l'heure du match, soit 19h, les responsables du stade n'ont pu répondre aux attentes de Othmane Ibrir. C'est finalement à 17 h que les joueurs ont pu travailler sur un terrain annexe, car l'éclairage du stade Ahmadu Bello n'est pas encore opérationnel. De quoi nourrir les inquiétudes de la délégation algérienne qui est en train de tout mettre en œuvre afin d'avoir au moins un créneau sur le terrain principal, histoire de permettre aux joueurs d'avoir leurs repères, avant le début de la compétition. Medane était de la partie Afin de compléter l'une des deux équipes, Hakim Medane, l'entraîneur adjoint des Verts, n'a pas hésité à enfiler une chasuble orange afin de prendre part au match d'application. Il faut dire que l'ex-coqueluche des Kabyles n'a rien perdu de sa superbe. Ah ! Si la sélection nationale possédait un joueur de la trempe de Medane. Circulation du ballon au menu Lors de la séance d'avant-hier, le staff technique a axé son travail sur la circulation du ballon à deux touches de balle, afin de travailler la fluidité du jeu des jeunots. Et pour mettre en pratique les consignes du coach, un match d'application entre les joueurs a eu lieu. Durant cet exercice, Ibrir n'hésitait pas à intervenir, à chaque fois que la situation l'imposait, pour recadrer le jeu de ses joueurs. Les gardiens de but ont bossé avec Layachi Les trois gardiens de but, à savoir Talhi, Zaâbat et Merzouki, ont bossé dur avec leur entraîneur, Nouri Layachi. Ainsi donc et durant une heure, les trois portiers ont dû plonger dans tous les sens pour se préparer comme il se doit en prévision de l'entrée en lice des Verts, demain, face à l'Italie. T. Che --------------------- Les joueurs devaient suivre Nigeria-Allemagne Hier soir, c'était l'ouverture de la Coupe du monde avec un très alléchant match du groupe A qui a opposé les champions du monde en titre, le Nigeria, aux champions d'Europe, l'Allemagne en l'occurrence. Une rencontre qui s'est déroulée au stade d'Abuja en présence de 60 000 spectateurs. Une affiche que nos jeunots ont suivie dans leurs chambres. Le net, passe-temps favori des Verts N'ayant à effectuer qu'une seule séance d'entraînement par jour, les joueurs n'ont trouvé que le net pour passer leur temps libre. Munis de micros portables, les Ammari, Hammar et Talhi en profitent pour communiquer sur le Facebook avec leurs proches et amis. De notre envoyé spécial au Nigeria : Tarek Che