«A 19 ans, j'ai joué à San Siro contre le Milan, le Cairo-Stadium ne m'impressionnera jamais» Meghni va bien. Il s'est, en effet, complètement remis de sa blessure et ne pense désormais qu'à la date du 14 novembre. S'il n'est pas encore prêt pour le match de ce dimanche contre Sienne, l'équipe de Ghezzal, il sera d'aplomb au Caire. «S'il va falloir jouer avec une seule jambe, on le fera», a-t-il dit… * Le public algérien attend avec impatience votre retour à la compétition. Comment vous sentez-vous aujourd'hui ? Dieu merci, j'ai bien récupéré, je cours et je fais plusieurs exercices sans ressentir de douleurs. Je dois reprendre incessamment les entraînements avec le groupe. * Pensez-vous être prêt pour le match du Caire ? Il n'y a aucun doute là-dessus, je serai bel et bien prêt pour le match du 14 novembre et je ne dis pas cela par excès d'optimisme. Je le dis en étant sûr de moi car, d'un côté, je me sens en forme et, de l'autre, je viens d'être rassuré par notre staff médical qui m'a fait savoir que je ne souffrais plus d'aucun bobo. Si je me suis bien rétabli aussi vite, c'est parce que j'avais déjà contracté la même blessure la saison passée face à Naples, ce qui m'a aidé à bien m'en remettre cette fois-ci. * On vous pose cette question, car le public algérien a également besoin d'être rassuré ... Je le remercie beaucoup pour toute son attention et m'avoir adopté dès le premier jour. Cela me touche énormément et je suis bien conscient que je lui suis redevable. Je profite donc de cette occasion pour rassurer tout le monde et pour dire aussi, qu'au sein de l'équipe nationale, nous sommes tous optimistes et qu'on va se transcender pour arracher la qualification au Mondial. * Les différents médias égyptiens se sont réjouis suite aux différentes blessures que vous et certains de vos coéquipiers avez contractées l'un après l'autre. Ils pensent que l'Algérie sera très handicapée le 14 novembre. Un commentaire ? Qu'ils pensent ce qu'ils veulent, ils se leurrent. Ce sont de fausses espérances et si cela peut les rassurer, grand bien leur fasse. Moi, je dis qu'ils se trompent lourdement, ils ne savent pas de quoi l'Algérien est capable. Connaissant Ziani et Bougherra, je suis sûr qu'ils seront prêts avec tous leurs moyens le jour J et s'il va falloir jouer avec une seule jambe, ils le feront. Et puis, le fait de s'accrocher à ces blessures pour nourrir de fausses espérances prouve qu'ils ont peur. Je comprends cela, car les Egyptiens savent parfaitement que nous sommes dans le meilleur couloir et que toutes les données sont en notre faveur. Ils savent que nous allons les battre chez eux, et c'est pour cette raison qu'ils s'accrochent au moindre détail et à la moindre information susceptibles d'augmenter leurs chances. * Vos coéquipiers en EN vous ont-ils appelé ces derniers temps ? Justement, à l'instant j'étais en communication avec Abdoun qui vient de m'appeler avant que vous ne veniez (entretien réalisé mercredi soir). Comme d'habitude, nous avons bien discuté ensemble. * Avez-vous parlé du match du Caire ? Evidemment, et j'ai senti en lui de l'optimisme et de la volonté à la fois, comme chez tous les autres joueurs. Quand on discute entre nous, on se rend compte de la grande volonté qui nous anime. Nous allons défendre les couleurs de notre pays jusqu'à la dernière goutte de notre sueur. * Mais ils seront 100 000 Egyptiens à soutenir leur équipe … Je sais et cela ne me fait pas peur. C'est un atout qui n'est pas aussi considérable que ça. On ne va pas faire attention à ça, on va se concentrer juste sur ce qui se passe sur le terrain. Je vous fais savoir que j'ai joué mon premier match en championnat d'Italie contre le Milan AC, alors que je n'avais que 19 ans. J'étais à l'époque à Bologne. Je veux vous dire par là que je ne serai guère impressionné par l'ambiance du stade du Caire, ni mes coéquipiers d'ailleurs. * Votre prochain regroupement aura lieu en Italie. Qu'en pensez-vous ? J'ai lu cela il y a quelques jours dans la presse italienne, mais jusqu'à ce jour, je n'ai eu aucune information de la part de la FAF. Je suis sûr, toutefois, que le fait d'avoir opté pour le centre d'entraînement de Florence est un bon choix, car il est considéré comme l'un des meilleurs au monde. Ce n'est pas pour rien que l'équipe d'Italie s'y entraîne. Cela dit, la décision revient à la FAF et au sélectionneur. Mais si le regroupement aura lieu là-bas, on sera tous les invités de Ghezzal (rires), il habite à côté, à environ 70 km. * En parlant de Ghezzal, vous allez l'affronter ce dimanche à l'occasion du match Sienne-Lazio … Le sort a voulu que ce match tombe juste avant le regroupement de l'équipe nationale et que je joue contre Ghezzal, avant de jouer à ses côtés. Mais je ne pense pas que l'entraîneur va me convoquer pour cette rencontre. Je crois que j'aurai besoin de quelques séances d'entraînement avec le groupe, avant de reprendre la compétition. Entretien réalisé à Rome par Ahmed Lakrout