La peur a changé de camp. Il n'y a pas le moindre doute. Elle réside chez les Egyptiens et en particulier chez Samir Zaher, ce président de la Fédération qui s'affole à mesure que les jours s'égrènent. «Egyptiens, faites ce que vous voudrez des Algériens. Je voudrais que la terre tremble sous les pieds des joueurs algériens. Je voudrais voir 80.000 guerriers au Caïro Stadium. Allez devant l'hôtel des Algériens et faites la fête jusqu'au matin pour les empêcher de dormir», a encore éructé le vieux Samir, sans se soucier de son image, ni celle qu'il est en train de donner du citoyen égyptien avec ce piètre spectacle. Des paroles acceptables si elles sortaient de la bouche d'un petit délinquant primaire cairote. Mais cela a été vomi de la gueule du premier responsable de la Fédération égyptienne, de surcroît récidiviste. Zaher aux abois Zaher est aux abois, il n'y a pas le moindre doute. Sinon, il n'aurait pas dit autant de conneries et de bassesses en un temps aussi réduit. Il sait que la mission des Egyptiens relève du miracle. Il sait très bien ce Zaher que, pour que l'Egypte se qualifie au Mondial, il faudra inscrire non pas un, non pas deux, mais trois buts entiers à cette défense algérienne qui n'en a encaissé que deux lors de ces éliminatoires. Comme il est aussi conscient de l'inconfortable position dans laquelle se trouvera la défense de Shehata devant Ghezzal, Matmour, Meghni, Saïfi, Ziani, Djebbour et tous les autres buteurs. Sans parler de ces défenseurs algériens qui peuvent leur mettre un but à chaque balle arrêtée. Un appel au meurtre déguisé Il sait tout cela le Zaher, mais il tente de se voiler la face en faisant cet appel au meurtre déguisé, que le petit délinquant égyptien prendra au premier degré. Et l'on ne dit pas cela à ce pathétique président inconscient pour qu'il rectifie son tir. Car la balle est déjà sortie et la cible a été bien atteinte. A vrai dire, la cible n'est que sa propre personne, car les vrais connaisseurs du football en Egypte ne le suivent plus dans ses errances. Ils tentent même d'atténuer l'intensité de ses bêtises en leur donnant un sens imagé. Qu'ils sachent que les Algériens ont bien compris leur message et ne s'affolent pas pour autant. Ni les joueurs, ni leur coach, et encore moins les millions de supporteurs téméraires qui voudraient faire le déplacement au Caire pour s'offrir à ce Zaher et ceux qui voudraient bien l'entendre. Qu'ils fassent trembler la terre et les pyramides seront réduites en poussière ! Les Algériens que nous sommes préférons plutôt rigoler devant cette incartade. Oui, on préfère en rire car ce que fait ce Zaher est juste un coup médiatique de la part d'un président agonisant, qui sait qu'il est en train de vivre ses derniers instants à la tête de la FEF. Zaher appelle les supporteurs cairotes à faire trembler la terre sous les pieds des Algériens. Qu'ils le fassent ! Qu'ils mettent même le feu au stade si ça leur chante, car les Algériens savent parfaitement que c'est cette adversité qui les fera voler. Ils savent aussi que ce sont ces tremblements qui vont les aider à casser la baraque égyptienne et réduire les pyramides en poussière. Oui, monsieur Zaher, faites de nous ce que vous voudrez, mais on vous battra ce 14 novembre in ch'Allah ! Nacym Djender Haniched «En appelant au calme, les Egyptiens veulent absorber notre motivation» L'ancien portier des Verts, Haniched, estime que l'Algérie a déjà un pied au Mondial et qu'elle a toutes les chances du monde pour arracher cette qualif' d'Egypte même. «Ce qui est différent pour cet Egypte-Algérie, c' est que nos joueurs ne vont certainement pas répondre à la provocation, comme ce fut le cas dans notre temps. Je pense aussi que le facteur résultat est en notre faveur. Nos joueurs doivent évoluer à l'aise», dira Haniched qui est l'un des rares gardiens de but de la sélection nationale à être revenu avec un résultat probant du Cairo Stadium. Cela remonte à l'année 1995 lorsque l'Algérie était allée forcer l'Egypte au partage des points au Caire. «Je pense que Gaouaoui est très expérimenté. Il a prouvé sa belle forme durant le match de Zambie à Chililabombwe. Les Egyptiens, qui savent bien qu'il est l'un des atouts majeurs de l'Algérie, essayent de le déstabiliser. Par contre, Al Hadary était loin de son niveau face à l'Algérie qui représentera pour lui un mauvais souvenir et ce, malgré le fait qu'il soit revenu en force durant ces éliminatoires», ajoutera Haniched. Pour ce qui est de la guerre médiatique qui ne cesse de faire monter davantage la pression, l'ancien portier de Blida estime que les Egyptiens sont en train de mener à leur guise cette guerre. «Ils ont tout fait pour nous mettre la pression. Mais dès qu'on a répliqué, ils ont essayé de calmer le jeu pour nous endormir. Personnellement, je pense qu'on doit leur en mettre encore une couche à l'approche du match. Les médias algériens devront semer le doute chez les Egyptiens qui, en vérité, veulent absorber notre motivation avant le jour J. C'est une astuce pour nous faire déconcentrer. C'est vrai que l'appel au calme devait avoir lieu, mais cela ne devra à aucun moment nous dévier de l'importance du match. Ça, on ne doit pas l'oublier.» Concernant l'éventuel accueil qui sera réservé aux Algériens au Caire, l'actuel entraîneur des gardiens de but de l'USM Harrach déclare : «Le public égyptien tente toujours de nous mettre la pression sans pour autant qu'il y ait des dépassements. Les supporters commenceront certainement à nous insulter par des propos qui peuvent nous toucher dans notre amour-propre. Mais comme je l'ai dit, l'avantage est que les émigrés sont capables de faire fi de toute la pression engendrée par ce match capital. Personnellement, je reste très optimiste pour la qualification.» A. L.