Il dirigera son premier match au Caire Vous ne le savez peut-être pas, Rabah Saâdane n'a jamais dirigé un match au Cairo Stadium. Il découvrira pour la première fois ce 14 novembre, comme la plupart de ses joueurs, l'ambiance de l'antre des Pharaons que les Egyptiens nous agitent tel un spectre pour nous effrayer. Il a déjà eu l'occasion de conduire les Verts en Egypte, lors de la CAN-86 notamment, mais à l'époque, l'Algérie était domiciliée à Alexandrie, loin de la pression du Caire. C'est donc une première pour le sélectionneur national qui, même s'il a une idée du décor qui attend son équipe, n'en fait pas vraiment cas. Et pour cause, en plus du fait qu'il est convaincu que la sélection égyptienne ne pourra compter que sur ses potentialités sur le terrain, il n'a jamais vécu cette ambiance du stade du Caire pour qu'il puisse nourrir une quelconque appréhension par rapport à ce détail qui ne semble pas le préoccuper d'ailleurs. Et c'est là où pourrait résider, en effet, l'autre avantage de Saâdane par rapport à son homologue égyptien lors de ce grand rendez-vous. Avec, en plus, une avance de trois points et un goal-average favorable, le coach national devrait être plus tranquille et plus lucide sur son banc. C'est plutôt Shehata qui va subir la pression des 80 000 supporters du Cairo Stadium, et des 80 millions d'Egyptiens, et c'est lui qui aura sur ses épaules tout le poids d'une mission qui relève de l'impossible. Chaque minute qui s'écoulera, chaque ratage de son équipe et chaque alerte algérienne lui ajouteront davantage de pression. B. M. Zefzef dès aujourd'hui au Caire Pour veiller au bon déroulement du séjour, même court, de la sélection algérienne en Egypte, Djahid Zefzef, un responsable des Verts, sera dépêché sur place avant la délégation pour ne rien laisser au hasard. Il arrivera dans la capitale égyptienne cet après-midi pour préparer le terrain à la délégation algérienne qui arrivera jeudi, le 12 du mois en cours, en provenance de Florence (Italie), lieu du déroulement de son stage. Zefzef se rendra à l'hôtel situé à côté de l'aéroport international du Caire, qui accueillera les camarades de Ziani, pour leur préparer les meilleures conditions d'hébergement loin de toute pression. Une séance de récupération est prévue à l'hôtel, et une seule séance d'entraînement sera effectuée au stade du Caire à l'heure du match. Les responsables algériens ont fait que le séjour des Verts au Caire soit court afin d'éviter la pression aux joueurs, et d'éviter tout dérapage avant et après la rencontre. Sept employés de l'ambassade au service des Verts L'ambassade d'Algérie en Egypte est en train de se démêler, en collaboration avec la FAF, pour mettre les Verts dans les meilleures conditions qui soient pendant leur séjour au Caire. L'ambassadeur, Abdelkader Hadjar, a mis tous les moyens de son ambassade pour le bien de la sélection algérienne de football. Il a dépêché à cet effet sept employés pour rester au chevet des Verts, et répondre à tous leurs besoins. L'Algérie n'est pas la Tanzanie ! Les voici maintenant, ces Pharaons, se prendre carrément pour des mirmillons de la Rome antique ! Voyez-les donc se croyant en découdre avec des rétiaires, loin de l'être pourtant ces épouvantails tanzaniens, priés de se coucher dès le premier round dans un combat joué à l'avance ! Une exhibition telle que l'avait souhaitée ceux qui se sont dépêchés de la programmer, prenant le soin de respecter les critères techniques, dites-vous, pour faire de ce match une ultime répétition avant l'Algérie. Mais les amis, l'Algérie n'est pas la Tanzanie ! Et elle ne le sera jamais, quand bien même le score final de cette insignifiante balade de santé ne serait pas sans nous rappeler les promesses de Zaher de nous faire boire la tasse et cinq fois plutôt qu'une, en bon souvenir, convenait-il de la déroute de 2001, quelque chose qui n'intéresse plus que celui qui vit de ce qu'il était et non de ce qu'il est. La preuve en est, ce choix de jouer moins nanti que soi pour s'en convaincre d'être toujours «roi» en son pays. Et encore, il n'aura suffi que d'un seule balle à ce semblant d'adversaire pour crucifier le bon vieux Al Hadary qui ne semble plus faire recette au bled depuis son escapade helvétique, au point où les «darawich», pas si fous que ça, exigent du coach de faire sauter ce rempart et le remplacer par un gaillard de la graine d'Al Said à même de faire barrage de son corps à l'Algérie. Et pourtant, ce n'était que la Tanzanie, les amis ! A. A. A.