C'est la débandade ! Au cours d'un brin de causette avant le début des entraînements entre les joueurs et le nouvel entraîneur Maâtallah, les coéquipiers de Mezaïr ont fait savoir à leur coach que le parcours de l'équipe durant cette première phase du championnat n'a rien d'étonnant et qu'ils avaient les moyens de faire mieux qu'une troisième place si la direction du club avait respecté ses engagements envers certains éléments. «Sur le papier, nous possédons l'un des meilleurs effectifs de la Division 1 avec des joueurs d'expérience et de talent», dira l'un des joueurs à Maâtallah qui était d'accord avec ses éléments. «Notre problème est clair comme de l'eau de roche. C'est le nerf de la guerre qui fait défaut. Depuis le début de saison, on ne touche que les primes de match. C'est insuffisant», lâchera un autre joueur avant d'enchaîner : «Si on avait été payés, on aurait certainement fait mieux. Nous avons raté bêtement certains matches. On aurait pu être leaders.» Les joueurs qui ont assisté la semaine passée au discours des autorités locales présentes au stade Zabana attendent du concret dans les jours à venir. «C'est à partir de cette semaine que l'on doit procéder à notre paiement car on risque vraiment de perdre patience», lancent-ils. A. L. -------------- Elimam veut récupérer Abdennour Apparemment, l'absence de Seddik Abdennour, qui a décidé de prendre du recul, semble avoir un effet négatif sur l'état d'esprit qui règne dans le groupe. D'habitude, c'est lui qui faisait le sale boulot au Mouloudia, celui de faire patienter les joueurs et, surtout, de les affronter en cas de crise. N'ayant pas trouvé d'interlocuteur depuis son départ, les joueurs commencent à s'absenter au gré de l'humeur aux entraînements. Une situation qui a poussé le président du Mouloudia à solliciter certains proches pour faire revenir Abdennour à de meilleurs sentiments. En effet, le dirigeant en question a eu au téléphone des sages du Mouloudia qui l'auraient convaincu de reprendre du service après une absence de presque un mois. Abdennour, encore hésitant, n'a pas encore pris de décision puisque cette crise financière semble le décourager au même titre que les joueurs. Il devrait rendre sa réponse juste après l'Aïd. A. L Kechamli s'est rendu en Allemagne : «Je serai de retour dimanche» Absent ces derniers temps aux entraînements, le capitaine oranais se trouve actuellement en Europe pour un voyage personnel, a-t-on appris. Même s'il n'a pas voulu trop aborder le sujet, Kechamli affirme être en voyage à l'étranger sans vouloir préciser le lieu et encore moins la raison. «Je vais voyager aujourd'hui. Je serai absent jusqu'à dimanche prochain», se contente de dire Kechamli qui s'est d'ailleurs entretenu à ce sujet avec le président du club avant de joindre son coach, par téléphone, mardi passé, pour lui parler des raisons de ce voyage. L'on se demande seulement si Kechamli sera prêt à jouer le match face à l'ASK qui aura lieu deux jours seulement après son retour de l'étranger. Il attend un signe du Nadi Dubaï Ayant démenti catégoriquement les rumeurs faisant état qu'il devait se rendre à Dubaï, Kechamli espère toutefois concrétiser ses contacts avec ce club du Golfe. «Ce n'est pas la période des transferts aux Emirats mais je ferais tout pour signer dans ce club si jamais on me relançait. Je dois attendre la mi-décembre pour être fixé», dira-t-il. A. L. -------------- C'est la débandade ! Celui qui jette un coup d'œil sur les séances d'entraînement du Mouloudia d'Oran pense tout de suite qu'on est à la fin d'un exercice et non pas en pleine saison et qui plus est à moins d'une semaine d'un match de championnat. Malheureusement, ce n'est pas seulement cela qui saute aux yeux, et celui qui ne suit pas de très près le football national aura du mal à reconnaître que ces joueurs qui s'entraînent le font pour le compte du MCO ! Eh oui tout va de travers dans cette équipe et dans ce club, il n'y a que les résultats qui vont dans le bon sens avec cette troisième position au classement. Même avec le changement d'entraîneur, le départ de Mansour Hadj et l'arrivée de Maâtallah, rien n'a changé, le taux d'absentéisme est resté très élevé au sein du groupe. Même avec le nouvel entraîneur, qui a essayé d'y mettre du sien en se focalisant sur le volet psychologique afin que les joueurs oublient leurs déboires financiers, rien n'a changé. Les joueurs s'absentent toujours et il ne peut pas hausser le ton, car les joueurs ne sont pas régularisés et cette situation dure depuis un moment. Il est donc extrêmement difficile, pour ne pas dire impossible, de fixer des règles ou d'être à cheval sur la discipline. Dans de telles conditions, l'entraîneur ne peut pas faire correctement son travail, il sera toujours confronté à ce problème, comme l'a souligné son prédécesseur : «Quand vous faites des reproches sur le plan technique aux joueurs, ils vous répondent que moralement ils ne sont pas concentrés sur leur travail mais sur leurs émoluments.» Donc, même s'il est armé de la meilleure volonté du monde, Maâtallah va avoir du mal à booster ce groupe. Certes, les joueurs doivent mettre de côté leurs ennuis financiers et se consacrer à leur boulot, c'est dans leur intérêt et celui du club, mais cette situation qui dure depuis le début et qui n'a quasiment pas bougé d'un iota, n'est pas faite pour encourager qui que ce soit. Les joueurs absents, les dirigeants aussi ! Le phénomène de l'absentéisme n'est pas spécifique aux joueurs vu que seulement quelques-uns viennent s'entraîner régulièrement, vu qu'aux séances d'entraînement du Mouloudia aucun dirigeant n'est présent. L'équipe est livrée à elle-même, et même le président qui venait régulièrement se fait rare. Avec le départ de Abdennour Seddik, il n'y a plus aucun dirigeant, à tel point qu'on se dit parfois que ce n'est pas une équipe de Division 1 qui s'entraîne mais une bande de copains. Les tenues avec lesquelles s'entraînent les joueurs sont différentes les unes des autres. Ceux qui s'entraînent avec un équipement aux couleurs du club le font avec un équipement d'été, alors qu'on est à quelques jours du mois de décembre. Pour dire que rien ne va. Des créanciers qui mettent le couteau à la gorge, des joueurs déconcentrés, aucun dirigeant présent, un entraîneur dépassé par les événements… Mais, miracle, les résultats ont réussi à faire oublier tout le monde tout ce laisser-aller… Jusqu'à quand ? L. Brahim -------------- Chaïb : «Je reprendrai ma place face à l'ASK» Le milieu de terrain oranais, qui était sur le banc de touche face au WAT, devrait reprendre sa place de titulaire dès ce prochain match contre l'ASK. * Dans quel état d'esprit s'entraîne actuellement le groupe ? Je peux dire que notre parcours est positif jusqu'à présent avec cette inespérée troisième place au classement. Notre souci, c'est cette crise financière qui risque d'avoir raison du groupe à n'importe quel moment de la saison car elle commence à peser lourd sur le mental de l'ensemble des éléments. * Sur le plan technique, l'équipe est en train de réaliser de bons résultats… Les joueurs sont pleins de bonne volonté. Ils ont fait preuve de beaucoup de patience. Ils se donnent à fond sur le terrain avec le résultat que l'on connaît. Maintenant, on aimerait bien que cela continue et que cette dynamique de bons résultats ne soit pas entravée par cette crise financière. Autant payer les joueurs et garder cet état d'esprit. * Samedi dernier, votre équipe a réussi à battre le WAT pour la première fois depuis trois ans… Pour ce match, j'avoue que nous avons joué sans pression, contrairement aux précédentes confrontations. Néanmoins, le WAT possède une bonne équipe. Elle l'a bien prouvé sur le terrain. Nous avons un groupe très homogène avec des éléments d'expérience capables de relever n'importe quel défi à condition qu'on le mette dans les meilleures conditions possibles. * Sur le plan personnel vous avez dû rester sur le banc lors du coup d'envoi du dernier match. Pourquoi ? Cela est dû au manque de compétition suite à ma blessure. C'est pourquoi on a décidé de me laisser sur le banc de touche. Le plus important, c'est que je me suis senti bien lors de mon entrée en seconde période. Le staff technique pourra compter sur mes services durant le prochain match face à l'ASK. D'ici là, je serai à 100 % de mes moyens. Entretien réalisé par Amine L.